Anita Bourdin
ROME, mercredi 7 novembre 2012 (Zenit.org) – Le pape Benoît XVI invite les catholiques à se purifier de « tout ce qui est médiocre », de façon à produire « des anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation ».
Benoît XVI a en effet centré l’audience du mercredi sur la foi – en cette Année de la foi – et il est parti de cette phrase du Catéchisme de l’Eglise catholique dont cette année célèbre le 20e anniversaire : « Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme a été créé par Dieu et pour Dieu » (cf. Documents, pour le texte intégral de la catéchèse traduite de l’italien).
Et c’est dans ce cadre que le pape a adressé cette exhortation aux francophones : « Je salue avec joie les pèlerins francophones, en particulier les membres de la Communauté de l’Arche ! Je vous invite à découvrir toujours plus les joies et les réalités authentiques de la vie, en vous purifiant de tout ce qui est médiocre ».
« Vous produirez alors des anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation aujourd’hui diffus et vous laisserez émerger le désir profond de Dieu ! », a déclaré le pape.
Pour le pape ce désir « se manifeste de diverses manières » : « Par leur amour réciproque, l’homme et la femme expérimentent la grandeur et la beauté de la vie. C’est un exode permanent vers un don de soi, vers une découverte de soi-même et de Dieu. Chaque désir du cœur humain fait écho à un désir fondamental qui, jamais pleinement satisfait, cache un mystère ».
Le pape insiste que le caractère religieux de l’être humain et sur le caractère rationnel de la foi : « L’homme, a insisté Benoît XVI, est profondément un être religieux et le sens religieux de la vie montre que la foi n’est pas absurde et irrationnelle, si nous apprenons le goût des joies authentiques et désirons toujours un bien plus profond ».
Et pour le pape, il n’est pas de cas désespéré : « Le dynamisme du désir est toujours ouvert à la rédemption. L’étincelle, qui lui permet de reconnaître et de goûter le bien véritable, ne s’éteint jamais dans le cœur humain, même dans l’abîme du péché ».
Il invite les croyants à « purifier leur désir » : « L’ouverture du désir humain vers Dieu est le signe de la présence de la foi. Nous avons tous besoin de purifier notre désir. Dans notre pèlerinage, sentons-nous frères de tous les hommes et prions pour que Dieu montre son visage à ceux qui le cherchent avec un cœur sincère ».