ROME, vendredi 28 septembre 2012 (ZENIT.org) – Giovanni Giacobbe, promoteur de Justice de la Cour d’appel du Vatican, a présenté aux journalistes les procédures et le lieu où se tiendra le procès public de Paolo Gabriele et de Claudio Sciarpelletti, rapporte Radio Vatican le 27 septembre 2012.
Rappelons-le, ce procès qui s’ouvrira demain, samedi 29 septembre, a lieu dans l’affaire – baptisée « Vatileaks » – de publications de documents réservés du pape, depuis janvier dernier, sur la télévision italienne, dans le livre d’un journaliste italien publié le 19 mai – « Sua Santità, de Gianluigi Nuzzi -, et sur le quotidien italien La Repubblica.
Paolo Gabriele, 46 ans, ancien majordome de Benoît XVI, qui encoure une peine maximale de quatre ans, est accusé de vol aggravé et Claudio Sciarpelletti, un informaticien de la Secrétairerie d’Etat, est accusé de complicité et recel.
Pour la première fois au Vatican, le procès sera public. Huit journalistes sont autorisés à y assister.
Selon Giovanni Giacobbe, d’autres témoins, en plus de ceux qui ont déjà été auditionnés, peuvent être appelés à la barre.
Exposant les principes fondamentaux du droit judiciaire en vigueur dans l’Etat de la Cité du Vatican, le promoteur a notamment expliqué que les juges qui interviendront dans ce procès n’ont pas de rapports directs avec l’Église catholique ; cette dernière a ses propres tribunaux qui jugent en fonction du droit canonique.
Il a par ailleurs souligné que les juges du Vatican jouissent d’une indépendance totale : le pape ne peut pas influencer directement le tribunal même s’il peut, en tant que chef d’Etat, gracier à tout moment les prévenus.
Le procureur a précisé qu’à ce stade la confession de Paolo Gabriele n’était pas suffisante : il pourrait, a-t-il expliqué, couvrir d’autres personnes.