ROME, mardi 25 septembre 2012 (ZENIT.org) – La rafle des chrétiens intéressant la zone du village de Rableh, situé à la frontière libanaise, dans l’ouest de la Syrie, se poursuit, dénonce l’agence vaticane Fides.
Après la maxi prise d’otages du 24 septembre, qui a concerné 150 personnes, aujourd’hui, 25 septembre,130 autres civils qui ont été arrêtés et enlevés dans la zone par des bandes armées dans le cadre d’une opération qui a créé au total un groupe de 280 otages, déplore l’agence internationale.
Ainsi que l’indiquent des sources locales de Fides, « les otages ont été rassemblés dans une école de la localité de Gousseh alors que leurs ravisseurs ont relâché les femmes arrêtées précédemment ».
Les auteurs de la prise d’otages, armés, ont fait savoir qu’ils « entendent attendre leur chef puis négocier le versement d’une éventuelle rançon ».
Au sein de la communauté chrétienne de Rableh règne une grande peur du fait qu’hier les corps de trois chrétiens, qui avaient été enlevés dans le village de Saïd Naya ces derniers jours, ont été retrouvés sans vie sur le bord d’une route.
Selon un prêtre local, qui demande à Fides de conserver l’anonymat, « il ne s’agit pas d’une persécution mais d’une manoeuvre visant à répandre la suspicion et la méfiance et à instiguer à la guerre confessionnelle ».
Le comité local de « Mussalaha », l’initiative populaire de « réconciliation » en partant du bas, cherche actuellement une solution de dialogue et de paix.
Le problème est qu’il « s’agit de bandes armées non identifiées et incontrôlées, qui agissent indépendamment et sans référence à l’armée syrienne libre (Free Syrian Army). Ceci rend toute négociation beaucoup plus difficile » observe la source de Fides.
Selon des sources de Fides, en Syrie, il existerait actuellement environ 2.000 groupes armés indépendants de la FSE, ayant chacun leurs priorités et cherchant à influencer le conflit en cours entre rebelles et loyalistes.