ROME, mardi 18 septembre 2012 (ZENIT.org) – Dans le Nord de l’Irak, au sud d'Erbil, la cathédrale chaldéenne catholique de Kirkouk a été la cible d'un attentat dans la nuit de dimanche 16 à lundi, 17 septembre. Une bombe a explosé devant l’une des portes, après la messe du soir, provoquant des dégâts matériels, déplore ce mardi Radio Vatican.
A ce moment-là, indique la même source, l’archevêque, Mgr Louis Sako était en déplacement au Liban pour rencontrer Benoît XVI : « Pour lui, cet acte est à situer dans le cadre des manifestations de colère contre un film islamophobe produit aux Etats-Unis ».
Et de préciser : les caméras ont filmé trois jeunes garçons venus poser la bombe. L’attentat n’a pas été revendiqué mais Mgr Sako l’attribue à des islamistes.
A Bagdad, la communauté copte a reçu des menaces. L’évêque de Kirkouk "ne comprend pas ces représailles". Il reconnaît que le film est un "outrage contre l’Islam" mais il souligne que les chrétiens arabes "n’ont rien à voir avec l’Amérique". Il craint d’autres dérapages faisant remarquer que « quand la foule réagit, on ne peut pas la contrôler ».
« On nous dit que l’Islam est tolérant, relève Mgr Sako dans les colonnes de l’Agence France Presse, il faut tout faire pour le montrer. Quand il y a un problème, on doit réagir, c’est vrai. Mais pas de cette manière-là, pas en attaquant des personnes innocentes ici et là par vengeance. Je crois que c’est un mélange d’émotion et d’ignorance, il faut y remédier. Comment ? Il faut changer le discours. Et puis les responsables des gouvernements doivent prendre position, il faut chercher une manière de juger les personnes qui ont créé cette situation-là, tout en protégeant les ambassades et les populations locales, les citoyens ».