Synthèse de l'exhortation « Ecclesia in Medio Oriente »

Eliminer les causes des souffrances en favorisant la paix

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ROME, vendredi 14 septembre 2012 (ZENIT.org) – « Benoît XVI demande, au nom de Dieu, aux responsables politiques et religieux non seulement de soulager les souffrances de tous ceux qui vivent au Moyen-Orient, mais aussi d’en éliminer les causes, en faisant tout le possible pour arriver à la paix » : c’est la conclusion de l’exhortation apostolique post-synodale sur l’Eglise au Moyen-Orient que le pape a signée en fin d’après-midi, ce vendredi 14 septembre 2012, en la cathédrale grecque-melkite de Harissa, dédiée à l’apôtre saint Paul.

Voici la synthèse officielle de « Ecclesia in Medio Oriente » (EMO), publiée par le Vatican:

PRÉAMBULE

L’Exhortation Apostolique post-synodale “Ecclesia in Medio Oriente” (EMO) est le document élaboré par Benoît XVI sur la base des 44 Propositions finales du Synode spécial pour le Moyen-Orient qui s’est déroulé au Vatican du 10 au 26 octobre 2010, sur le thème L’Église catholique au Moyen-Orient: Communion et témoignage. « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme » (Ac 4, 32). Le texte est divisé en trois parties, plus une introduction et une conclusion.

INTRODUCTION

L’EMO invite l’Église catholique au Moyen-Orient à revivifier la communion en son sein, en regardant aux “fidèles natifs” qui appartiennent aux Églises orientales catholiques sui iuris et en s’ouvrant au dialogue avec les juifs et les musulmans. Il s’agit d’une communion, d’une unité à rejoindre dans la diversité des contextes géographiques, religieux, culturels et sociopolitiques au Moyen-Orient. En même temps, Benoît XVI renouvelle son appel à conserver, du point de vue religieux, et promouvoir les rites au sein des Églises orientales, patrimoine de l’ensemble de l’Église du Christ.

PREMIÈRE PARTIE

Le Contexte. Avant tout, le Pape invite à ne pas oublier les chrétiens qui vivent au Moyen-Orient et qui apportent leur contribution “noble et authentique” à la construction du Corps du Christ. Puis, en décrivant la situation de la région et des peuples qui y habitent, Benoît XVI souligne de façon dramatique les morts, les victimes “de l’aveuglement humain”, la peur et les humiliations: “Il semblerait qu’il n’existe aucun frein au crime de Caïn”. Sans entrer dans les détails, l’EMO rappelle rapidement que les positions du Saint-Siège concernant les différents conflits dans la région et le statut de Jérusalem et des Lieux Saints sont largement connues. L’EMO lance enfin un appel à la conversion, à la paix – comprise non comme une simple absence de conflit, mais comme une paix intérieure et liée à la justice – au dépassement de toutes les distinctions de race, de sexe et de classe, afin que le pardon soit vécu dans le contexte privé et communautaire.

Vie chrétienne et œcuménisme. L’ensemble de ce chapitre est un appel en faveur de l’unité œcuménique “qui n’est pas l’uniformité des traditions et des célébrations”: dans un contexte politique difficile, instable et actuellement enclin à la violence comme celui du Moyen-Orient, l’Église s’est en effet développée de façon multiforme, avec des Églises de tradition antique et des communautés ecclésiales plus récentes. Il s’agit d’une mosaïque qui requiert un effort considérable afin de renforcer le témoignage chrétien. En ligne avec le Concile Vatican II, le Pape invite à l’œcuménisme spirituel, à une communion comprise non comme une confusion, mais comme une reconnaissance et un respect de l’autre. En même temps, l’EMO souligne à nouveau l’importance du travail théologique, aussi bien des différentes Commissions œcuméniques que des communautés ecclésiales, afin que – en ligne avec la Doctrine de l’Église – elles parlent d’une seule voix au sujet des grandes questions morales (famille, sexualité, bioéthique, liberté, justice et paix). L’œcuménisme diaconal est également important, aussi bien au niveau caritatif qu’éducatif. Figurent ensuite quelques propositions pour une pastorale œcuménique d’ensemble: parmi celles-ci, l’application de l’ouverture conciliaire vers un certaine ‘communicatio in sacris’ (à savoir la possibilité pour les chrétiens d’accéder aux sacrements dans une Église différente de la leur) pour les sacrements de la pénitence, de l’eucharistie et de l’onction des infirmes. Le Pape se dit, en outre, certain de pouvoir trouver un accord sur une traduction commune du Notre-Père dans les langues locales de la région.

Le dialogue interreligieux. En rappelant les liens historiques et spirituels que les chrétiens ont avec les juifs et les musulmans, l’EMO souligne à nouveau que le dialogue interreligieux – qui fait partie de la nature et de la vocation universelle de l’Église – n’est pas tant celui qui est dicté par des considérations pragmatiques d’ordre politique ou social, mais se base avant tout sur les fondements théologiques de la foi: juifs, chrétiens et musulmans croient en un Dieu unique et le souhait est donc qu’ils puissent reconnaître “dans l’autre croyant” un frère à aimer et à respecter, en évitant une instrumentalisation de la religion pour des conflits “injustifiables pour un croyant authentique”.

En ce qui concerne, en particulier, le dialogue judéo-chrétien, le Pape rappelle le patrimoine spirituel commun, fondé sur la Bible, qui ramène aux “racines judaïques du christianisme”; en même temps, il invite les chrétiens à prendre conscience du mystère de l’Incarnation de Dieu et condamne les injustifiables persécutions du passé. Pour les musulmans, Benoît XVI emploie la Parole “estime” et ajoute “dans la fidélité à l’enseignement du Concile Vatican II”; il regrette, toutefois, le fait que les différences doctrinales aient servi de prétexte aux uns et aux autres pour justifier, au nom de la religion, des pratiques d’intolérance, de discrimination, d’émargination et de persécution.

L’EMO met ensuite en évidence le fait que la présence des chrétiens au Moyen-Orient n’est ni nouvelle ni fortuite, mais historique: en tant que partie intégrante de la région, ils ont entamé “une symbiose particulière” avec la culture environnante et – avec les juifs et les musulmans – ils ont contribué à la formation d’une culture riche, propre au Moyen-Orient. En ce qui concerne les catholiques de la région, le texte met en évidence que ces derniers, citoyens natifs du Moyen-Orient, ont le droit et le devoir de participer pleinement à la vie civile et ne doivent pas être traités comme des citoyens de seconde classe. Le Pape affirme que la liberté religieuse – somme de toutes les libertés, sacrée et inaliénable – inclut la liberté de choisir la religion que l’on considère comme véritable et de manifester publiquement son propre crédo et ses symboles, sans pour autant mettre en danger sa propre vie et sa propre liberté personnelle. Dans le domaine religieux, la force et les constrictions sont inadmissibles. D’où l’invitation à passer de la tolérance à la liberté religieuse, ce qui n’implique pas une porte ouverte au syncrétisme, mais “une reconsidération du rapport anthropologique avec la religion et avec Dieu”.

Deux nouvelles réalités: L’EMO met l’accent sur la laïcité, avec ses formes parfois extrêmes, et sur le fondamentalisme violent qui revendique une origine religieuse. La laïcité dans sa forme extrême devient sécularisme, refuse au citoyen le droit à l’expression publique de sa propre religion et prétend que seul l’État peut réglementer cet aspect. Il s’agit d’anciennes théo
ries, qui ne sont plus exclusivement occidentales, et ne sont pas non plus à confondre avec le christianisme La laïcité saine implique au contraire une distinction et une collaboration entre la politique et la religion, dans un respect réciproque. Elle garantit à la politique de pouvoir œuvrer sans exploiter la religion, et à la religion de pouvoir vivre sans les lourdeurs des intérêts politiques.

Le fondamentalisme religieux – qui croît dans un climat d’incertitude sociopolitique, grâce aux manipulations de certains, et à une insuffisante compréhension de la religion de la part d’autres – veut prendre le pouvoir, parfois avec la violence, sur la conscience des personnes et sur la religion, pour des raisons politiques. C’est pour cela que le Pape lance un appel urgent à tous les responsables religieux du Moyen-Orient afin qu’ils tentent, par leur exemple et leur enseignement, de faire le possible pour éradiquer cette menace qui touche sans distinction aucune et moralement les croyants de toutes les religions.

Les migrants: Le Pape affronte une question cruciale, à savoir celle de l’exode des chrétiens (une vraie hémorragie), qui se trouvent dans une position délicate, parfois sans espoir, et ressentent des conséquences négatives des conflits, se sentant parfois humiliés, malgré leur participation au cours des siècles à la construction des Pays respectifs. Un Moyen-Orient sans ou avec peu de chrétiens n’est plus le Moyen-Orient. C’est pour cela que le Pape demande aux dirigeants politiques et aux responsables religieux d’éviter des politiques et des stratégies tendant à un Moyen-Orient monochrome, qui ne reflète pas sa réalité humaine et historique. Benoît XVI invite ensuite les pasteurs des Églises orientales catholiques à aider leurs prêtres et leurs fidèles dans la diaspora à rester en contact avec leurs familles et leurs Églises, et exhorte les Pasteurs des circonscriptions ecclésiastiques qui recueillent les catholiques orientaux à leur donner la possibilité de célébrer chacun selon leur propre tradition.

Le chapitre affronte également la question des travailleurs immigrés – souvent des catholiques de rite latin – en provenance d’Afrique, d’Extrême Orient et du sous-continent indien, qui font trop souvent l’expérience de situations de discrimination et d’injustice. L’appel aux gouvernements des Pays d’accueil afin qu’ils respectent et défendent les droits de ces migrants est donc tout à fait central. Enfin, le Pape exhorte les fidèles – “natifs et nouveaux arrivés” – à vivre en communion fraternelle, dans le respect réciproque.

DEUXIÈME PARTIE

En partant du principe que la catholicité contemple la communion entre l’Église universelle et les Églises particulières, et que les secondes naissent de la première (ce qui permet la riche et légitime diversité des Églises particulières), la deuxième partie de l’EMO s’adresse à certaines des principales catégories qui constituent l’Église catholique:

         Patriarches: responsables des Églises sui iuris, en union parfaite avec l’Évêque de Rome, ils rendent tangible l’universalité et l’unité de l’Église et, en signe de communion, ils sauront renforcer l’union et la solidarité dans le cadre du Conseil des Patriarches catholiques d’Orient et des Synodes patriarcaux, en privilégiant toujours la concertation en ce qui concerne les questions fondamentales pour l’Église.

         Évêques: signe visible de l’unité dans la diversité de l’Église comprise comme Corps, dont le Christ est le chef, ils sont les premiers à être envoyés dans toutes les nations afin de faire des disciples. Ils doivent annoncer avec courage et défendre avec fermeté l’intégrité et l’unité de la foi, dans ces situations difficiles qui ne font malheureusement jamais défaut au Moyen-Orient. Les évêques sont aussi invités à une gestion saine, honnête et transparente des biens temporaires de l’Église et, à ce propos, le Pape rappelle que les Pères Synodaux ont demandé une sérieuse révision des finances et des biens, afin d’éviter toute confusion, entre les biens personnels et ceux de l’Église. Les évêques devront, en outre, veiller afin d’assurer aux prêtres un juste soutien, afin qu’ils ne se perdent pas en questions matérielles. L’aliénation des biens de l’Église doit strictement respecter les normes canoniques et les dispositions pontificales en vigueur. Enfin, le Pape exhorte les évêques à soigner, dans le sens pastoral du terme, tous les fidèles chrétiens, indépendamment de leur nationalité ou de leur origine ecclésiale. Prêtres et séminaristes: l’EMO souligne que les prêtres doivent éduquer le Peuple de Dieu à la construction d’une civilisation de l’amour évangélique et de l’unité, et cela exige une transmission approfondie de la Parole de Dieu, de la tradition et de la Doctrine de l’Église, tout comme un renouveau intellectuel et spirituel de ces mêmes prêtres. Dans cette optique, le célibat – don inestimable de Dieu à l’Église – est important, mais aussi le ministère des prêtres mariés, ancienne composante de la tradition orientale. En tant que serviteurs de la communion, les prêtres et les séminaristes doivent offrir un témoignage courageux et privé de toute ombre, ils doivent avoir une conduite irréprochable, et doivent s’ouvrir à la diversité culturelle de leurs Églises (en apprenant, par exemple, leurs langues et leurs cultures), ainsi qu’à la diversité ecclésiale et au dialogue œcuménique et interreligieux.

         Vie consacrée: en rappelant que le monachisme, dans ses différentes formes, est né au Moyen-Orient et a initié certaines Églises sui iuris, l’EMO met en évidence que les communautés religieuses seront des signes prophétiques de communion dans leurs Églises et dans le monde entier si elles se fonderont réellement sur la Parole di Dieu et sur la communion fraternelle. Quel que soit le statut canonique de leurs congrégations religieuses, les consacrés devront, en outre, collaborer avec l’Évêque dans l’activité pastorale et missionnaire. Ils sont ensuite invités à longtemps méditer et à observer les conseils évangéliques (chasteté, pauvreté et obéissance), car il ne peut y avoir de régénération spirituelle – des fidèles, des communautés et de l’Église toute entière – sans un clair et net retour à la recherche de Dieu.

Laïcs: En tant que membres du Corps du Christ grâce au baptême, et donc pleinement associés à la mission de l’Église universelle, le Pape confie aux laïcs le devoir de promouvoir – dans le domaine temporel qui leur est propre – une saine gestion des biens publics, la liberté religieuse et le respect de la dignité de chacun. Ils sont également invités à faire preuve d’audace dans la cause du Christ. Afin que leur témoignage porte véritablement ses fruits, les laïcs devront toutefois surpasser les divisions et toutes les interprétations subjectives de la vie chrétienne.

         Famille: institution divine fondée sur le sacrement indissoluble du mariage entre un homme et une femme (“L’amour conjugal est le projet patient de toute une vie”), la famille est aujourd’hui exposée à de nombreux dangers. Il y a une tentation de s’approprier de modèles contraires à l’Évangile portés par une certaine culture contemporaine qui est présente dans le monde entier. Dans ce contexte, la famille chrétienne doit être soutenue dans ses problèmes et dans ses difficultés, et elle doit examiner son identité la plus profonde, afin qu’elle soit avant tout Église domestique qui éduque à la prière et à la foi, pépinière de vocations, école naturelle de vertus et de valeurs éthiques, cellule fondante de la
société. L’EMO donne amplement d’espace à la question de la femme au Moyen-Orient et à la nécessité qu’il y ait une égalité avec l’homme, face aux discriminations qu’elle doit subir et qui offensent gravement non seulement la femme elle-même, mais aussi et surtout Dieu.

      Le Pape souligne que les femmes doivent s’efforcer de participer à la vie publique et ecclésiale. Concernant les différents d’ordre juridique dans les matières matrimoniales, la voix de la femme doit être écoutée sur un pied d’égalité avec celle de l’homme, sans injustices. C’est pour cela que le Pape encourage, dans ce contexte, une application plus saine et plus juste du droit, afin que les différences juridiques relatives aux matières matrimoniales ne conduisent pas à l’apostasie.

            Enfin, les chrétiens du Moyen-Orient doivent pouvoir appliquer, aussi bien dans le mariage qu’ailleurs, leur propre droit, sans restriction aucune. Jeunes et enfants: le Pape les exhorte à ne pas avoir peur ou honte d’être chrétiens, à respecter les autres croyants, juifs et musulmans, à cultiver toujours – à travers la prière – la véritable amitié avec Jésus, en aimant le Christ et l’Église. De cette façon, ils pourront discerner avec sagesse les valeurs de la modernité utiles à leur réalisation, sans se laisser séduire par le matérialisme ou par des social network dont l’usage indiscriminé peut mutiler la véritable nature des relations humaines. Pour les enfants, en particulier, l’EMO fait appel aux parents, aux éducateurs, aux formateurs et aux institutions publiques afin que tous reconnaissent les droits des mineurs, à partir de leur conception.

TROISIÈME PARTIE

La Parole de Dieu, âme et source de communion et témoignage: Après avoir exprimé sa reconnaissance aux écoles exégétiques (d’Alexandrie, d’Antioche…) qui ont contribué à la formulation dogmatique du mystère chrétien du IVe et du Ve siècle, l’EMO recommande une véritable pastorale biblique afin de dissiper des préjudices ou des idées erronés qui causent d’inutiles, voire d’humiliants conflits. D’où la suggestion de proclamer une Année Biblique, selon les conditions pastorales de chaque Pays de la région, qui serait suivie à l’occasion par une Semaine annuelle de la Bible. En retrouvant la sève des origines et dans la séquelle des disciples du Christ, la présence chrétienne dans les Pays bibliques du Moyen-Orient – qui va bien au-delà d’une appartenance sociologique ou d’une simple réussite économique et culturelle – prendra un nouvel élan. Enfin, le Pape encourage le développement de nouvelles structures de la communication et la formation – non seulement technique, mais également doctrinale et éthique – de personnel spécialisé dans un secteur qui est névralgique pour l’évangélisation.

Liturgie et vie sacramentelle: Pour les fidèles du Moyen-Orient, la liturgie est un élément essentiel de l’unité spirituelle et de la communion. Le renouvellement des célébrations et des textes liturgiques – lorsque cela est nécessaire – doit être fondé sur la Parole de Dieu et réalisé en collaboration avec les Églises co-dépositaires de ces mêmes traditions. L’invitation à examiner l’importance du baptême, qui permet à ceux qui le reçoivent de vivre en communion et de développer une véritable solidarité avec les autres membres de la famille humaine, sans discriminations fondées sur la race ou sur la religion, est centrale. Dans cette optique, le Pape espère un accord œcuménique sur la reconnaissance réciproque du Baptême entre l’Église catholique et les Églises avec lesquelles elle est en dialogue théologique, afin de restaurer ainsi la pleine communion dans la foi apostolique. L’EMO espère également une pratique plus fréquente du sacrement du pardon et de la réconciliation et exhorte les Pasteurs et les fidèles à promouvoir des initiatives de paix, même au milieu des persécutions.

La prière et les pèlerinages: Vu que l’efficacité de l’évangélisation est basée sur la prière, l’EMO met en évidence que le Moyen-Orient est un lieu privilégié de pèlerinage pour de nombreux chrétiens qui peuvent y consolider leur foi et vivre une expérience profondément spirituelle. Le Pape demande que les fidèles puissent avoir libre accès, sans restrictions, aux Lieux Saints. Il est également essentiel que le pèlerinage biblique d’aujourd’hui revienne à ses initiales motivations: un chemin pénitentiel, à la recherche de Dieu.

Évangélisation et charité: missions de l’Église. L’EMO souligne que la transmission de la foi est une mission essentielle de l’Église. D’où l’invitation du Pape à une nouvelle évangélisation qui, dans le contexte contemporain, marqué par des changements, rende le fidèle conscient de son témoignage de vie: celle-ci renforce sa Parole lorsqu’il parle de Dieu de façon courageuse et ouverte, pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut. En particulier, au Moyen-Orient, l’approfondissement du sens théologique et pastoral de l’évangélisation devra examiner deux dimensions, celle œcuménique et celle interreligieuse. Concernant les mouvements et les communautés ecclésiales, le Pape les encourage à agir en union avec l’Évêque du lieu et selon ses directives pastorales, en tenant compte de l’histoire, de la liturgie, de la spiritualité et de la culture locale, sans confusion ni prosélytisme. L’Église catholique du Moyen-Orient est ainsi invitée à renouveler son esprit missionnaire, un défi plus urgent que jamais dans un contexte multiculturel et pluri-religieux. Une forte impulsion, en ce sens, pourra dériver de l’Année de la Foi. Concernant la charité, l’EMO rappelle que l’Église doit suivre l’exemple du Christ qui s’est fait proche des plus faibles: les orphelins, les pauvres, les handicapés, les malades… Enfin, le Pape salue et encourage toutes les personnes qui œuvrent, de façon impressionnante, au sein des centres éducatifs, dans les écoles, les instituts supérieurs et les universités catholiques du Moyen-Orient. De tels instruments de culture – qui doivent être soutenus par les responsables politiques – démontrent qu’il existe, au Moyen-Orient, la possibilité de vivre dans le respect et dans la collaboration, à travers l’éducation à la tolérance.

Catéchèse et formation chrétienne: Le document pontifical encourage la lecture et l’enseignement du catéchisme de l’Église catholique, ainsi qu’une initiation concrète à la Doctrine sociale de l’Église. En même temps, le Pape invite les Synodes et les autres organismes épiscopaux à faciliter les fidèles dans l’approche à la richesse spirituelle des Pères de l’Église et dans l’actualisation de l’enseignement patristique, complément de la formation biblique.

CONCLUSIONS

De façon solennelle, Benoît XVI demande, au nom de Dieu, aux responsables politiques et religieux non seulement de soulager les souffrances de tous ceux qui vivent au Moyen-Orient, mais aussi d’en éliminer les causes, en faisant tout le possible pour arriver à la paix. En même temps, les fidèles catholiques sont exhortés à consolider et à vivre la communion entre eux, en faisant naître un dynamisme pastoral. “La tiédeur déplaît à Dieu” et que les chrétiens du Moyen-Orient, catholiques et autres, témoignent donc du Christ, unis et avec courage ! Il s’agit d’un témoignage qui n’est pas facile, mais qui est exaltant.

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ZENIT Staff

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