ROME, mardi 4 septembre 2012 (ZENIT.org) – Le cardinal Martini était « un homme de Dieu », qui a « aimé intensément la Parole » et l’a fait connaître avec « une grande ouverture d’âme » et « dans un esprit de charité pastorale ». Ce sont les mots de Benoît XVI pour rendre un dernier hommage à l’archevêque émérite de Milan, « cet infatigable serviteur de l’évangile et de l’Eglise ».
La messe des funérailles du cardinal Martini – décédé le 31 août 2012 – s’est déroulée dans l’après-midi du lundi 3 septembre 2012, dans la capitale ambrosienne, et a été présidée par le cardinal archevêque de Milan, Angelo Scola.
C’est le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique Saint Pierre et vicaire général de Sa Sainteté pour la Cité du Vatican, qui a lu le message du pape, en tant que représentant de Benoît XVI à la célébration.
Message de Benoît XVI
« Chers frères et sœurs,
En ce moment, je désire exprimer ma proximité, par la prière et l’affection, à tout l’archidiocèse de Milan, à la Compagnie de Jésus, aux parents et à toutes les personnes qui ont estimé et aimé le cardinal Carlo Maria Martini, et qui ont voulu l’accompagner pour cet ultime voyage.
« Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route. » (Ps 119, 105) : les paroles du psalmiste peuvent résumer l’existence entière de ce pasteur de l’Eglise, généreux et fidèle. Il a été un homme de Dieu, qui non seulement a étudié l’Ecriture sainte, mais l’a aimée intensément, en a fait la lumière de sa vie, pour que tout soit « ad majorem Dei gloriam », pour la plus grande gloire de Dieu. Et c’est pour cette raison précisément qu’il a été capable d’enseigner aux croyants et à tous ceux qui sont à la recherche de la vérité, que l’unique parole digne d’être écoutée, accueillie et suivie est la Parole de Dieu, parce qu’elle indique à tous le chemin de la vérité et de l’amour. Il l’a fait avec une grande ouverture d’âme, sans jamais refuser la rencontre et le dialogue avec qui que ce soit, en répondant concrètement à l’invitation de l’apôtre à être « toujours prêts à la défense contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous ». Il l’a fait dans un esprit de charité pastorale, selon sa devise épiscopale, Pro veritate adversa diligere, attentif à toutes les situations, en particulier les plus difficiles, proche dans l’amour de celui qui était égaré, pauvre, souffrant.
Dans une homélie de son long ministère au service de cet archidiocèse ambrosien, il priait ainsi : « Nous te demandons, Seigneur, de faire de nous une eau vive pour les autres, un pain rompu pour nos frères, une lumière pour ceux qui marchent dans les ténèbres, la vie pour ceux qui avancent à tâtons dans l’ombre de la mort. Seigneur, sois la vie du monde ! Seigneur, guide-nous toi-même vers ta Pâque ! Ensemble, nous marcherons vers toi, nous porterons ta croix, nous goûterons la communion par ta résurrection. Avec toi, nous marcherons vers la Jérusalem céleste, vers le Père » (Homélie du 29 mars 1980)
Que le Seigneur, qui a guidé le cardinal Carlo Maria Martini tout au long de son existence, accueille cet infatigable serviteur de l’Evangile et de l’Eglise de la Jérusalem céleste. Que ma bénédiction soit votre réconfort, à vous tous ici présents, et à toutes les personnes qui pleurent sa disparition. »
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Traduction de Zenit, Hélène Ginabat