Océane Le Gall
ROME, lundi 7 mai 2012 (ZENIT.org) – « L’union entre la raison et la foi est une garantie pour leur fécondité à toutes les deux », fait observer le P. Federico Lombardi, dans son émission hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican (CTV).
Le P. Lombardi revient sur le discours de Benoît XVI, lors de sa visite à la polyclinique « Gemelli », dépendant de l’université catholique du Sacré-Cœur à Rome, le 3 mars 2012. Le pape y a développé la problématique de la relation entre science et foi, leitmotiv de son pontificat.
« Sans amour la science aussi perd de sa noblesse », était l’une des phrases fortes du discours, souligne le P. Lombardi, discours qui a été l’occasion pour Benoît XVI de rappeler aux médecins l’importance de parcourir le chemin de la recherche scientifique, sans perdre de vue l’équilibre entre « ce qui est techniquement possible et ce qui est moralement bon ». « Seul l’amour garantit l’humanité de la recherche », a insisté Benoit XVI.
Encore une fois, poursuit-il, le pape a parlé de « confiance dans l’intelligence, dans la raison », faisant remarquer que « riche quant aux moyens, mais moins quant aux fins, l’homme moderne, presque ébloui par l’efficacité technique, oublie l’horizon fondamental de la recherche du sens ».
Et encore une fois, relève-t-il, le pape parle du christianisme comme « religion du logos », qui ne relègue pas la foi dans le domaine de l’irrationnel, mais voit l’origine et le sens de la réalité entière dans la « Raison créatrice ».
C’est pourquoi, le P. Lombardi estime que « l’union entre la raison et la foi est une garantie pour la fécondité des deux », tandis que leur séparation est le chemin qui conduit à « l’appauvrissement éthique », rendant incapable d’évaluer si ce qui est techniquement possible est également moralement bon et conduit au bien de l’humanité.
Benoît XVI, ajoute-t-il, est allé encore plus loin, rappelant au personnel médical le lien « vital » qui doit exister entre leur travail scientifique et le dévouement passionné qu’ils doivent à la personne humaine qui est confiée à leurs soins : un homme qui souffre et se trouve confronté aux questions les plus radicales sur le sens de la vie.
A propos de cette capacité à unir « l’intelligence et le cœur », le P. Lombardi rappelle qu’elle « se fait signe de la miséricorde de Dieu et de sa victoire sur la mort », avant de conclure : « Où trouver une autre inspiration plus enthousiasmante et forte que celle de l’intelligence en faveur de l’homme ? Et pour quoi d’autre l’intelligence devrait-elle finalement s’engager ? »