ROME, jeudi 8 mars 2012 (ZENIT.org) – En ce mois de mars 2012, Benoît XVI invite les catholiques à prier « pour que la contribution des femmes au développement de la société soit pleinement reconnue dans le monde entier » : c’est son «intention de prière universelle » (cf. Zenit du 29 février 2012).
Or, en 2004, comme le rappelle le site de l’Apostolat de la prière, le cardinal Joseph Ratzinger a expliqué son souhait que les femmes « soient présentes dans le monde du travail et dans les instances de la société, et qu’elles aient accès à des postes de responsabilité qui leur donnent la possibilité d’inspirer les politiques des nations et de promouvoir des solutions nouvelles pour les problèmes économiques et sociaux ».
Dans sa « Lettre aux Evêques de l’Eglise Catholique sur la collaboration de l’homme et de la femme dans l’Eglise et dans le monde », le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, explique ce qu’il entend par cette « capacité de l’autre » qui appartient au génie féminin.
« Parmi les valeurs fondamentales qui sont attachées à la vie concrète de la femme, il y a ce qui est appelé sa « capacité de l’autre ». La femme garde l’intuition profonde que le meilleur de sa vie est fait d’activités ordonnées à l’éveil de l’autre, à sa croissance, à sa protection », écrit Joseph Ratzinger (n. 13).
Et d’expliquer : « Cette intuition est liée à sa capacité de donner la vie. Vécue ou en puissance, une telle capacité est une réalité qui structure la personnalité féminine en profondeur. Elle permet à la femme d’acquérir très tôt la maturité, le sens de la valeur de la vie et des responsabilités qu’elle comporte. Cela développe en elle le sens et le respect des choses concrètes, qui s’opposent aux abstractions souvent mortifères pour l’existence des individus et de la société. C’est elle enfin qui, même dans les situations les plus désespérées – et l’histoire passée et présente en témoigne – confère une capacité unique de faire face à l’adversité, de rendre la vie encore possible même dans des situations extrêmes, de conserver avec obstination un sens de l’avenir et enfin de rappeler, à travers les larmes, le prix de toute vie humaine ».
Le cardinal préfet évoque ce qu’il appelle « le rôle irremplaçable de la femme à tous les niveaux de la vie familiale et sociale qui impliquent les relations humaines et le souci de l’autre », avant de citer Jean-Paul II : « C’est là que se manifeste clairement ce que Jean-Paul II a appelé le génie de la femme. Ce point implique que les femmes soient présentes de manière active et en faisant preuve de fermeté dans la famille, « société primordiale et, en un sens, souveraine » car c’est là que se modèle de façon primordiale le visage d’un peuple ; c’est là que ses membres reçoivent les acquis fondamentaux ».