ROME, jeudi 13 octobre 2011 (ZENIT.org) – L’archevêque de Glasgow, Mgr Mario Conti, critique un projet de reconnaissance du « mariage » homosexuel.
Il s’agit d’une consultation de 14 semaines organisée en Écosse par le gouvernement en vue d’une nouvelle loi déjà prête.
Une « idéologie » qui coinsidère toute structure ou tout système éthique comme « un ennemi de la liberté humaine » sous-tend le discours du mouvement écossais pour le « mariage » homosexuel, déplore Mgr Conti, dans une déclaration diffusée dimanche, expliquant l’opposition de l’Église au « mariage » entre personnes de même sexe.
Cette déclaration entre dans le cadre d’une campagne nationale pour la défense du mariage lancée dans 500 paroisses catholiques du pays, en opposition à la décision du gouvernement d’organiser une consultation sur ce projet de légalisation.
Mgr Conti rappelle que Jésus a répondu à une question sur le mariage en parlant du projet initial de Dieu, mais que la question aujourd’hui se pose parce que l’homme se trouve dans une société « largement postchrétienne » qui, bien qu’attachée à certaines valeurs qui ont caractérisé le christianisme, comme la compassion pour les plus démunis, est « de plus en plus tolérante » sur les questions sexuelles.
Selon l’archevêque de Glasgow, la cause de cette situation réside dans « l’acceptation croissante, et plus ou moins consciente, d’une « idéologie particulière » qui « place l’autonomie personnelle au-dessus même des réalités physiques, de sorte que, par exemple, la détermination même de son propre sexe ou genre est considérée comme une question de choix – voire même un prétendu droit humain ».
Cette idéologie, affirme-t-il, « cherche à promouvoir des changements au niveau juridique pour s’adapter à ses requêtes ». Autrement dit, explique-t-il, « tous ceux qui croient en une telle idéologie, s’appuient sur cette préoccupation moderne relative aux droits de l’homme, pour pousser au changement dans le concept et la définition du mariage et ainsi faire face à ce que n’importe quel groupe, dans la société, pourrait vouloir qu’il y ait ».
Ceci, ajoute Mgr Conti, « donne aux partisans du mariage homosexuel un outil philosophique pour essayer de faire changer notre droit » et « servir ainsi leurs desseins ».
Mgr Conti a enfin rappelé au gouvernement « avec respect » qu’un mandat à gouverner « n’inclut pas un mandat à reconstruire la société sur des bases idéologiques, ni à saper ces institutions qui, dès le début, ont été universellement reconnues comme ordre naturel et base de la société, comme dans ce cas le mariage et la famille ».
Le mariage, a-t-il rappelé, « n’a pas été institué par la société civile, même si cette dernière s’est rendue compte de son importance et l’a protégé avec ses lois ».
Pour plus d’informations :
www.scmo.org/articles/archbishop-mario-conti-issues-statement-on-marriage.html
–