ROME, Mardi 14 juin 2011 (ZENIT.org) – Les trois premiers lauréats du Prix Ratzinger sont un laïc italien, Manlio Simonetti, un prêtre espagnol,Olegario González de Cardedal, un cistercien allemand, le P.Maximilian Heim, tous choisis parce que leur théologie reste ancrée dans la réalité.
Le Prix a été institué par la « Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI », fondée enmars 2010 par Benoît XVI.
Les lauréats ont été présentés ce matin au Vatican par le cardinal Camillo Ruini, président du « Prix Ratzinger » et du comité scientifique de la « Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI » ; par Mgr Giuseppe Antonio Scotti, président de la « Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI » ; par le Prof. Stephan Otto Horn, président de la Joseph Ratzinger- Papst Benedikt XVI – Stiftung et membre de la Fondazione Vaticana Joseph Ratzinger – Benedetto XVI ; et par le Prof. Giuseppe Della Torre, recteur de l’Université romaine LUMSA.
Le Prix – 50.000 euros à chaque lauréat – sera remis par le pape pour la première fois le 30 juin, en la salle Clémentine du palais apostolique du Vatican, au cours d’une cérémonie qui prévoit une « lectio » du P. Heim et un « discours très important » de Benoît XVI, a indiqué le P. Scotti.
Le P. Scotti a aussi souligné que l’une des premières contributions privées arrivées à la Fondation a été celle d’une dame française, de Paris, qui, en adressant un chèque de 500 euros, après avoir entendu parler de la fondation, a ajouté dans sa lettre – en substance – qu’elle venait d’apprendre la constitution de la fondation et du Prix et qu’elle était heureuse de pouvoir offrir cette contribution,non seulement pour le pape Benoît XVI, mais aussi parce qu’elle y voyait « quelque chose de nouveau et plein d’avenir ». Quatre contributions privées françaises, dont une autre de Marseille sont en effet parvenues à la fondation.
Le cardinal Ruini a indiqué les critères adoptés par le comité scientifique : l’excellence, ensuite peu importe que les candidats soient déjà célèbres, il suffit que leurs travaux soient prometteurs. Enfin, ce n’est pas une obligation qu’ils soient catholiques. Ils peuvent être d’autres confessions chrétiennes, pourvu que leurs travaux convergent sur les fondamentaux des autres confessions.
A propos de Manlio Simonetti, laïc italien de 85 ans, le cardinal Ruini a souligné qu’il est un expert de littérature chrétienne antique et de patrologie, il est « une des principales autorités en matière de recherche sur le christianisme primitif ».
Le P. Olegario González de Cardedal, prêtre espagnol et professeur de théologie systématique, est âgé de 76 ans, il a enseigné à l’Université catholique de Salamanque. Membre de la Commission théologique internationale, il a principalement travaillé sur la Trinité et la christologie, sur les rapports entre théologie et anthropologie, et en particulier sur la confrontation entre foi et incroyance.
Le P. Maximilian Heim, 50 ans, bavarois, est l’abbé de l’abbaye cistercienne de Heiligenkreuz,en Autriche, à 25 km au sud-ouest de Vienne,et professeur de théologie fondamentale et dogmatique. Il est membre du nouveau cercle des étudiants de Joseph Ratzinger, dont il supervise la publication des œuvres complètes.
Pour sa part, le Prof.Giuseppe Della Torre a indiqué notamment que le but du Prix est de susciter un engagement dans les études de théologie qui ne soient pas seulement un pré carré des candidats au sacerdoce, mais ouvert à tous les baptisés. Le savoir théologique, a-t-il souligné, doit retrouver sa place dans le paysage des autres savoirs, le savoir scientifique, mais aussi le savoir artistique, etc.
Anita S. Bourdin