ROME, Mardi 30 novembre 2010 (ZENIT.org).- A l’occasion du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le SIDA, la Caritas encourage les gouvernements et les laboratoires pharmaceutiques à investir davantage dans la prévention de la maladie, les soins destinés aux enfants et la réduction de la transmission de la mère à l’enfant.
« Nous devons donner aux enfants atteints du VIH une chance de vivre », a déclaré le cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga, président de Caritas Internationalis.
« La Caritas demande aux gouvernements et aux laboratoires pharmaceutiques de financer des traitements et des tests plus précoces pour ces enfants. Il s’agit d’une situation de vie ou de mort ».
Selon le rapport mondial 2010 d’ONUSIDA, l’agence des Nations unies pour la lutte contre la maladie, 2.5 millions d’enfants vivent avec le VIH.
Il ajoute que 90 % des enfants sont séropositifs en Afrique et que seulement 26% d’entre eux reçoivent un traitement adéquat. En outre il souligne que 50% des enfants vivant avec le VIH, qui ne bénéficient pas d’un traitement, meurent avant leur deuxième anniversaire.
En 2009, Caritas a lancé une campagne soulignant la nécessité dans les pays pauvres, d’outils de dépistage du VIH et de la tuberculose, moins onéreux et plus sophistiqué, ainsi que des médicaments « adaptés aux enfants ».
Ces médicaments dont les dosages sont adaptés enfants, sont disponibles à bas prix dans de nombreuses régions du monde. Toutefois, souligne l’organisme, les mères « préfèrent souvent éviter le dépistage par crainte de stigmatisation et de discrimination ». Ainsi, 90% des bébés infectés par le VIH sont nés de mères qui n’ont jamais fait de tests de dépistage et qui n’ont jamais bénéficié de médicaments pour empêcher la transmission.
Les organisations membres de Caritas ont activement participé à la campagne : Caritas Australie organise une campagne de cartes postales électroniques pour encourager la recherche et le développement de médicaments pédiatriques et Caritas Autriche a transmis au gouvernement autrichien plus de 21.000 signatures rassemblées par les jeunes dans le but d’augmenter le financement de la lutte contre le VIH dans les pays pauvres.
Pour sa part Caritas Inde travaille en collaboration avec les étudiants pour suivre et faire le compte-rendu de la situation des enfants séropositifs au sein des communautés locales.
Caritas Internationalis a rencontré ce mois-ci les laboratoires pharmaceutiques à l’occasion d’une table ronde sur le VIH pédiatrique à Genève, en Suisse. Lors de la réunion, Mgr Robert J. Vitillo, conseiller spécial de l’organisation pour le VIH et le SIDA, a déclaré que « dans les régions où des médicaments à bas prix et adaptés aux enfants étaient disponibles, les enfants séropositifs avaient retrouvé le chemin de l’école et un certain épanouissement ».
Enfin, Caritas annonce qu’elle va maintenant « concentrer ses efforts sur un plaidoyer en faveur de prix moins élevés et sur le développement d’une gamme de médicaments contre le VIH mais aussi sur la fourniture d’outils de dépistage pédiatriques précis du VIH et de la tuberculose aux cliniques locales, plutôt que de concentrer leur approvisionnement dans les centres urbains, ainsi que sur la promotion d’un meilleur accès aux programmes de prévention contre la transmission de la mère à l’enfant.