ROME, Jeudi 22 juillet 2010 (ZENIT.org) – La dernière semaine de juin a été, pour de nombreuses raisons, une semaine plutôt particulière pour l’Église à Rome.
L’annonce de la découverte des plus anciennes représentations connues des apôtres Pierre, Paul, André et Jean, a attiré une grande partie de l’attention mondiale grâce également à certaines annonces importantes et suscitant la curiosité de la part du Vatican.
Ces portraits découverts sur le plafond d’une tombe dans les catacombes de Sainte-Thècle, proche de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, dateraient de la seconde moitié du IVème siècle. Elles ont été découvertes en utilisant une nouvelle technique au laser de nettoyage des concrétions noires de carbonate de calcium, qui avaient recouvert ces précieuses peintures, laissant intactes les couleurs sombres des peintures.
La qualité de ces images est impressionnante, vue leur âge et l’épaisseur des concrétions qu’il a fallu enlever. Chaque apôtre apparaît dans un médaillon à chaque extrémité de la voûte : Saint Paul, dont l’image a été la première à avoir été découverte l’an dernier, est peut-être le plus facile à identifier. On dirait un philosophe de la Renaissance, avec sa calvitie, sa barbe longue et pointue. Les saints André et Jean, habillés en romains, affichent un air résolu et pensif, tandis que saint Pierre, avec sa barbe blanche, ses mèches de cheveux, est serein et plein de distinction.
Les archéologues ont fait cette découverte dans ce qui est peut-être la plus improbable partie de la ville : une périphérie commune, bondée des pires exemples de l’architecture des années 70.
Peu avant cette annonce, d’autres bonnes nouvelles sont arrivées pour l’Église catholique à Rome : les projets de construction de 51 nouvelles paroisses dans la ville.
Gianni Alemanno, le maire de la Ville éternelle, a dit que les nouvelles paroisses, financées en collaboration avec le vicariat de Rome, d’autres diocèses et grâce au don de terrains de la part de la ville, ne seront pas seulement des centres de culte, mais également « des centres sociaux, culturels pour les banlieues ».
« Nous sommes en effet conscients que les paroisses sont souvent des lieux de rencontre et de reconnaissance pour les quartiers », a-t-il ajouté.
Il est difficile d’imaginer que Rome, une ville où il est possible de visiter chaque jour, une église différente, ait besoin d’autres temples, mais il y a des paroisses, comme celle de Sainte-Marie Reine de la Paix à Tor Vergata, qui attendent depuis plus de huit ans un lieu définitif. Ses paroissiens pourront désormais en avoir finalement un, a dit le maire de la ville, une fois qu’auront été clairement mis au point les détails du projet.
Mais ces nouvelles ne font pas plaisir à tout le monde. Les membres d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions objectent qu’eux aussi devraient être bénéficiaires de terrains. Gianni Alemanno s’est donc ensuite engagé à « trouver un moyen de leur donner des terrains ».
L’appartenance religieuse, a-t-il dit, est une « valeur universelle », donc répondre à des demandes dans ce sens, constitue « toujours un enrichissement pour la société ».
Cette réponse est caractéristique du maire de Rome. Gianni Alemanno, est l’un des maires de de la Ville éternelle les plus favorables à l’Église et aux religions, cohérent dans son soutien aux préoccupations de l’Église, non seulement quand il s’agit de questions pratiques, mais aussi dans la lutte contre le laïcisme radical.
Un point qu’auraient assurément encouragé les quatre apôtres.