ROME, Jeudi 15 juillet 2010 (ZENIT.org) – Les évêques ont désormais la possibilité d’intégrer des laïcs dans les tribunaux diocésains dans les cas de procès canoniques. Et le titre de « docteur » pas indispensable.
Les nouvelles « normes juridiques » ont été présentées à la presse ce matin au Vatican par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, S.J., et par Mgr Charles Scicluna, promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
La règle de ne prendre que des prêtres était due à la préservation du secret de la confession que les nouvelles normes protègent toujours en intégrant le décret de 1988 à ce sujet.
Ceci étant, les normes permettent désormais de faire appel aux laïcs en établissant la possibilité d’accueillir comme membres des tribunaux des avocats et des procureurs laïcs.
La possession du doctorat en droit canon n’est en outre plus nécessaire : la licence canonique suffira.
Car, « au niveau diocésain », et pas seulement dans le domaine du droit, la participation des laïcs est devenue « essentielle», fait observer Mgr Scicluna.
Elle est essentielle, explique-t-il, « quand l’évêque a besoin d’un avis pour évaluer un cas, parce qu’il a besoin de la compétence des psychologues, des sociologues, des experts en psychologie de l’enfant, de l’influence de l’abus sur la victime… Nous ne pouvons pas trouver toutes ces compétences dans la clergé. On sait que des évêques ont utilisé les compétences de policiers à la retraite pour leurs enquêtes et cela parce qu’ils voulaient arriver à la vérité. Et cela est très important pour nous ».
Il souligne donc l’importance de « professionnels » compétents. Même à la doctrine de la foi, un laïc apporte ses compétences à la Congrégation, a-t-il précisé.
L’Eglise ne dispose pas toujours chez elle des compétences « techniques » dont elle a besoin.
Anita S. Bourdin