ROME, Lundi 23 février 2009 (ZENIT.org) – Entre le 17 et le 20 février ce sont près de 400.000 Coréens qui sont venus se recueillir au pied de la dépouille du cardinal Kim Sou-hwan, décédé le 16 février à l’âge de 86 ans.
Selon une dépêche de l’agence des missions étrangères de Paris, « Eglises d’Asie », durant quatre jours, la cathédrale Myeongdong n’a pas désemplie, ouverte de 5h30 du matin à minuit.
Parmi eux de très nombreux non-catholiques pour « partager la peine des catholiques, qui ont perdu un grand maître spirituel », a déclaré entre autre le vénérable Jikwan, principal responsable de l’Ordre Jogye, la plus importante branche du bouddhisme en Corée, mettant ainsi en évidence « l’œuvre du cardinal en faveur de l’œcuménisme et du dialogue interreligieux », souligne l’agence.
Vendredi matin, 20 février, rapporte « Eglises d’Asie », la messe de funérailles du cardinal Kim Sou-hwan, a réuni une foule de plus de 10 000 personnes dont une grande partie a dû suivre la cérémonie à l’extérieur, sur écran géant.
A l’intérieur, 31 évêques, dont deux évêques japonais, et quelque 500 prêtres concélébraient l’office, qui a duré une heure et demie et a été retransmis en direct dans sa totalité par l’ensemble des chaînes nationales de télévision.
Dans son homélie, l’actuel archevêque de Séoul, le cardinal Nicholas Cheong Jin-suk, rapporte l’agence missionnaire, a rappelé que « la mort n’est pas la fin de toutes choses mais l’entrée dans la vie nouvelle ». Il a souligné que l’amour du cardinal Kim pour les pauvres était ce qui lui avait donné la force de se dresser contre les généraux au pouvoir en Corée du Sud jusqu’à la fin des années 1980.
Mgr Peter Kang U-il, évêque de Cheju, a relevé quant à lui que les non-catholiques étaient très nombreux parmi les personnes qui portaient le deuil du cardinal Kim et que l’unité de la nation autour du prélat était « un bienfait » qu’il léguait à son pays, « en cette période de conjoncture économique déprimée ».
L’hommage rendu ces derniers jours au cardinal défunt a été unanime. L’agence Eglises d’Asie souligne dans sa dépêche un long défilé de personnalités civiles devant son cercueil, entre autres l’actuel président, Lee Myung-bak, un protestant et l’ancien président Kim Dae-jung, un catholique.
Du côté des responsables religieux, la tonalité était semblable, relève « Eglises d’Asie ». Le Conseil national des Eglises en Corée, qui regroupe de nombreuses Eglises protestantes coréennes, a publié un message où l’on pouvait lire : « Nous réalisons à quel point le cardinal a été un don de Dieu ».
Isabelle Cousturié