ROME, Mercredi 4 février 2009 (ZENIT.org) - Dans son Message pour le Carême 2009, Benoît XVI a invité à la pratique pénitentielle du jeûne, une « arme spirituelle » pour « éviter le péché et tout ce qui conduit à lui ». Le pape a présenté le jeûne comme une « thérapie » efficace pour se rapprocher de l'amour de Dieu et du prochain.

Le Message de Carême de Benoît XVI a été présenté le 3 février au Vatican. Le Carême commence le 25 février prochain.

Benoît XVI s'est demandé « quelle valeur et quel sens peuvent avoir pour nous, chrétiens, le fait de se priver de quelque chose qui serait bon en soi et utile pour notre subsistance ».

« Les Saintes Ecritures et toute la tradition chrétienne enseignent que le jeûne est d'un grand secours pour éviter le péché et tout ce qui conduit à lui », a souligné le pape, « un moyen pour renouer notre amitié avec le Seigneur ». Le « vrai jeûne », c'est donc manger « la vraie nourriture, qui consiste à faire la volonté du Père ».

Pour le pape, le jeûne est une « force » capable de mettre « un frein au péché » et « d'ouvrir dans le cœur du croyant le chemin vers Dieu ». C'est « une pratique récurrente des saints, qui le recommandent ».

« De nos jours, la pratique du jeûne semble avoir perdu un peu de sa valeur spirituelle et, dans une culture marquée par la recherche du bien-être matériel, elle a plutôt pris la valeur d'une pratique thérapeutique pour le soin du corps », a poursuivi le pape. « Le jeûne est sans nul doute utile au bien-être physique, mais pour les croyants, il est en premier lieu une ‘thérapie' pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la volonté de Dieu ».

Benoît XVI a invité les fidèles à « remettre en valeur la signification authentique et permanente de l'antique pratique pénitentielle, capable de nous aider à mortifier notre égoïsme et à ouvrir nos cœurs à l'amour de Dieu et du prochain ».

Le pape a également souhaité que les paroisses et toutes les communautés intensifient pendant le Carême « la pratique du jeûne personnel et communautaire, en cultivant aussi l'écoute de la Parole de Dieu, la prière et l'aumône ». Une manière de « maintenir vivante cette attitude d'accueil et d'attention à l'égard de nos frères ».

« Que le Carême soit donc mis en valeur dans toutes les familles et dans toutes les communautés chrétiennes, pour éloigner de tout ce qui distrait l'esprit et intensifier ce qui nourrit l'âme en l'ouvrant à l'amour de Dieu et du prochain », a-t-il ajouté. « Je pense en particulier à un plus grand engagement dans la prière, la lectio divina, le recours au Sacrement de la Réconciliation et dans la participation active à l'Eucharistie, par-dessus tout à la Messe dominicale », a conclu Benoît XVI.

Marine Soreau