ROME, Jeudi 19 février 2009 (ZENIT.org) – L’amendement sur la prescription de l’avortement médicamenteux par les sages-femmes est retiré, indique « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
La députée UMP des Ardennes, Bérangère Poletti, a retiré son amendement (n°1570) au projet de loi sur la réforme de l’hôpital (Hôpital Patients Santé Territoires, HPST) proposant d’ « étendre aux sages-femmes la pratique des interruptions volontaires de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse » (cf. Synthèse de presse du 12/02/09).
L’Assemblée nationale ne débattra donc pas de cette question. « Après consultation des organisations professionnelles, il apparaît que beaucoup de sages-femmes ne souhaitent pas faire ce type de prescription. Et il n’est pas question d’obliger quiconque à agir contre sa conscience », a-t-elle expliqué.
Le « Collectif Sages-femmes de demain » avait protesté, contre l’amendement. Sa porte-parole, Olivia Déchelette, avait notamment déclaré : « Notre mission est d’aider les femmes en assurant la préparation, l’accompagnement et le suivi des naissances. Nous nous battons toutes aujourd’hui pour des maternités toujours plus sûres, mais aussi plus naturelles. Or, avec 830.000 naissances par an, la France manque déjà de sages-femmes. Il est inadmissible qu’un bouleversement législatif absurde menace aujourd’hui notre métier. Pourquoi vouloir nous faire prescrire et administrer l’IVG médicamenteuse, qui est du strict ressort des médecins ? »
Et d’ajouter : « Nous refusons qu’on fasse porter aux sages-femmes un acte qui n’entre pas dans l’essence de leur profession ».
Le Collectif Sages-femmes de demain est un groupe de jeunes sages-femmes qui, disent-elles « veulent en finir avec les vieux clichés qui collent » à ce métier et veulent le faire « évoluer vers une pratique toujours plus sûre mais aussi plus naturelle ».
Le 12 février 2009, le Collectif a lancé un appel de sages-femmes contre la prescription de l’IVG médicamenteuse, signé par plus de 600 sages-femmes en 4 jours.
Pour sa part, l’Alliance pour les Droits de la Vie avait demandé « le retrait immédiat de cet amendement « aux forceps » intégré, sans consultation, quelques heures seulement avant l’ouverture des débats » (cf. ZENIT du 13 février 2009).
Plus encore, face au « défi » que représente le grand nombre d’IVG en France (220 000 annuellement), l’Alliance pour les droits de la vie dénonçait la « tentative d’augmenter encore le nombre de ses prescripteurs ».
Elle a également demandé à cette occasion « un bilan approfondi de la pratique de l’interruption volontaire de grossesse ».
Enfin, selon un sondage IFOP récent, 56 % des Français considèrent que « ce n’est pas le rôle des sages-femmes de pratiquer l’IVG ».
Anita S. Bourdin