ROME, Lundi 16 février 2009 (ZENIT.org) – Le bienheureux Archange Tadini, prêtre diocésain italien (1846-1912) est un pionnier de l’action sociale de l’Eglise en Italie. La date de sa canonisation devrait être annoncée samedi prochain, 21 février, lors du consistoire ordinaire public.
En effet, le 7 décembre 2008, Benoît XVI avait reconnu un miracle, survenu après sa béatification, à Rome par Jean-Paul II le 3 octobre 1999, comme étant dû à son intercession.
Prêtre diocésain, il est le fondateur de la Congrégation des sœurs ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth. Il est né à Verolanuova, en Italie, le 12 octobre 1846 et il est mort, toujours en Italie, à Botticino, le 20 mai 1912.
A l’époque de la première révolution industrielle, l’abbé Tadini fonde, en Italie du Nord, dans la région de Brescia, un secours mutuel qui garantit aux ouvriers un subside en cas de maladie, d’accident du travail, d’invalidité, de vieillesse.
Il se rend compte que les jeunes ouvrières sont exploitées, « pressées comme des citrons », si bien qu’elles arrivent difficilement à former une famille et à élever leurs enfants. Inspiré par l’encyclique du pape Léon XIII, « Rerum Novarum », il projette et construit une filature, et y épuise tout son patrimoine de famille.
Trois ans plus tard, il fait un emprunt et achète une villa proche de la filature pour en faire un pensionnat pour accueillir les ouvrières. Et pour assurer leur éducation, il fonde la « Congrégation des Sœurs Ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth ». Une entreprise « révolutionnaire » : elles vont travailler dans les usines avec les ouvrières, s’occupent des jeunes filles en partageant leurs fatigues et leurs tensions, les éduquent par l’exemple.
Par son amour de père et par ses œuvres, l’abbé Tadini fait comprendre aux travailleurs que le travail n’est pas une malédiction, mais le lieu où ils sont appelés à se réaliser comme hommes et comme chrétiens.</p>
Anita S. Bourdin