ROME, Mercredi 4 février 2009 (ZENIT.org) – La Fraternité Saint-Pie X « ne jouit d’aucune reconnaissance canonique dans l’Eglise catholique », rappelle aujourd’hui une Note de la Secrétairerie d’Etat.
Autrement dit, la levée de l’excommunication ne signifie pas une « intégration » dans l’Eglise. C’est une porte ouverte pour le « dialogue ». Et les quatre évêques dont le pape Benoît XVI a levé l’excommunication ne font toujours pas partie des évêques catholiques exerçant licitement un ministère épiscopal.
La Fraternité Saint-Pie X « ne jouit d’aucune reconnaissance canonique dans l’Eglise catholique », déclare ce 4 février la Secrétairerie d’Etat, et « les quatre évêques, bien que libérés de l’excommunication, n’ont pas non plus de fonction canonique dans l’Eglise et n’exercent pas de ministère licite en son sein ».
La levée de l’excommunication est une réponse de Benoît XVI aux « demandes répétées de la part du Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X », de façon à ouvrir une « porte » au « dialogue ».
Mais il attend une « disponibilité semblable » de la part des quatre évêques et leur « adhésion totale à la doctrine et à la discipline de l’Eglise ».
La « Note » souligne que l’excommunication latae sententiae représente une sanction « très grave » et qu’elle était « une conséquence de leur ordination illégitime par Mgr Marcel Lefebvre ».
Or, s’ils sont maintenant libérés de cette « peine canonique gravissime », les quatre évêques et la Fraternité Saint-Pie X n’ont pas pour autant changé de situation juridique : ils n’ont aucun mandat canonique dans l’Eglise catholique.
Une éventuelle reconnaissance future supposerait, indique la « Note » « la pleine reconnaissance du Concile Vatican II et du magistère des papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II et de Benoît XVI lui-même ». C’est même une « condition indispensable ».
Donc, les « questions encore ouvertes » feront l’objet du dialogue, avec pour objectif d’arriver « à une solution entière et satisfaisante des problèmes qui ont été à l’origine de cette fracture douloureuse », rappelle la Secrétairerie d’Etat.
Anita S. Bourdin