ROME, Dimanche 4 mai 2008 (ZENIT.org) - « Ouvrez vos cœurs à l'Esprit Saint », c'est l'appel lancé en français par Benoît XVI depuis la place Saint-Pierre, à l'occasion de la prière mariale du Regina Caeli, à midi, ce dimanche 4 mai.
Benoît XVI a souligné l'importance du don de l'Esprit Saint pour devenir des « témoins » : « Chers pèlerins francophones présents à la prière mariale de ce jour, je vous adresse mes salutations chaleureuses, disait Benoît XVI en français. Avec l'aide de la Vierge Marie, puissiez-vous ouvrir vos cœurs à l'Esprit Saint, pour être témoins, personnellement et en Église, de la Bonne Nouvelle du salut ».
Le pape avait rappelé, en italien, que l'on « célèbre aujourd'hui dans différents pays, dont l'Italie, la solennité de l'Ascension du Christ au Ciel, mystère de a foi que le livre des Actes des Apôtres place quarante jours après la résurrection », et qu'au Vatican, « et dans certaines Nations du monde », cette fête « a déjà été célébrée jeudi dernier ».
Benoît XVI rappelait, en ce mois de mai, l'importance de la présence de la Vierge Marie au milieu des disciples pendant les neufs jours qui séparent l'Ascension de la Pentecôte : « Après l'Ascension, les premiers disciples restent réunis au Cénacle autour de la Mère de Jésus, dans l'attente fervente du don de l'Esprit Saint, promis par Jésus. En ce premier dimanche de mai, mois marial, nous revivons cette expérience nous aussi, en sentant plus intensément la présence spirituelle de Marie ».
Le pape décrivait la place Saint-Pierre « presque comme un ‘Cénacle' à ciel ouvert ».
A propos du sens de l'Ascension, le pape a ajouté cette réflexion sur le mouvement par lequel le Christ ramène l'humanité vers le « Père » : « Jésus a beaucoup insisté sur l'importance de son « retour au Père », couronnement de toute sa mission ; en effet, il est venu dans le monde pour ramener l'homme à Dieu, non en idée (...) mais réellement, en tant que pasteur ».
Et d'expliquer ce mouvement décrit comme une « descente » et une « montée » : « C'est pour nous qu'il est descendu du Ciel et c'est pour nous qu'il y est monté, après s'être fait en tout semblable aux hommes, humilié jusqu'à la mort sur la croix, et après avoir touché l'abîme d'éloignement de Dieu maximum ».
« C'est justement pour cela, expliquait le pape, que le Père a mis en lui sa complaisance et l'a ‘exalté', en lui restituant la plénitude de sa gloire, mais cette fois avec notre humanité. Dieu dans l'homme - l'homme en Dieu : c'est désormais une vérité non théorique mais réelle ».
Et il ajoutait, à propos du réalisme de l'espérance : « L'espérance chrétienne, fondée dans le Christ, n'est pas une illusion, mais, comme le dit la lettre aux Hébreux, ‘en elle, nous avons comme une ancre de notre âme', une ancre qui pénètre dans le Ciel où le Christ nous a précédés ».
Benoît XVI invitait les fidèles à tourner leurs regards vers Marie, la Mère : « Comme les premiers disciples, nous sommes immédiatement renvoyés à la réalité de Jésus : la mère renvoie au Fils, qui n'est plus physiquement au milieu de nous, mais qui nous attend dans la maison du Père. Jésus nous invite à ne pas rester à regarder vers le haut, mais à être unis dans la prière, pour invoquer le don de l'Esprit Saint ».
Anita S. Bourdin