Veillée des jeunes au Vatican : Jean-Paul II « ne nous a jamais abandonnés »

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Le rosaire avec le cardinal Dziwisz

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ROME, Jeudi 3 avril 2008 (ZENIT.org) – « Veille sur nos jeunes, nos espérances », telle est la prière par laquelle le cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie et pendant plus de quarante ans, fidèle compagnon de Karol Wojtyla à Cracovie, puis de Jean-Paul II à Rome, a conclu la veillée des jeunes auprès de la tombe du pape défunt.

Pour la quatrième fois en effet, les jeunes se sont rassemblés, le 2 avril, pour veiller avec Jean-Paul II et prier le chapelet, hier soir, comme au soir de son départ pour « la Maison du Père », le 2 avril 2005.

Le cardinal Dziwisz a lui-même été appelé par le cardinal Joachim Meisner, archevêque de Cologne, « une relique vivante » qui nous a été laissée par Jean-Paul II, comme l’a rappelé avec chaleur le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, en ouvrant hier après midi au Latran le congrès sur la miséricorde. L’ancien secrétaire de Jean-Paul II a accueilli ces paroles en riant.

Les jeunes sont venus prier, à 21 h, les mystères glorieux du rosaire en la crypte de la basilique vaticane, et en union avec les jeunes polonais dans la chapelle de l’archevêque de Cracovie et la place Saint Pierre, où quatre écrans géants permettaient à la foule de s’unir à la prière.

La prière était présidée par le cardinal vicaire du pape pour Rome, le cardinal Camillo Ruini et les méditations avaient été préparées par le cardinal Angelo Comastri, vicaire du pape pour la Cité du Vatican.

« Comme il y a trois sans, nous sommes auprès de Jean-Paul II qui est allé au Ciel », a fait observer le cardinal Dziwisz après la prière du chapelet.

Il a voulu adresser à Jean-Paul II une prière où il disait notamment : « Saint-Père, nous sommes ici, exactement pour le troisième anniversaire de ta mort, de ta rencontre définitive avec le Père des Miséricordes ».

Le cardinal polonais avouait cette émotion profonde », et « spirituelle » ressentie « auprès de cette tombe ».

« Trois ans après, tu ne nous a jamais abandonnés, ajoutait le cardinal de Cracovie. Et ton service de l’Eglise continue, de façon éloquente, même si c’est d’une manière différente ».

« De la fenêtre de la Maison du Père, reprenait-il, en citant implicitement l’homélie de Benoît XVI pour les funérailles de Jean-Paul II le 8 avril 2005, on voit mieux (…). Veille sur les jeunes, nos espérances. Tu sais mieux de quoi nous avons besoin. Saint-Père Jean-Paul II, merci pour tout ».

Le cardinal Dziwisz s’est ensuite adressé en polonais aux jeunes polonais reliés à Rome aussi par la télévision. Il a cité notamment Solidarnosc, puis il a quitté son papier, parlant d’abondance du cœur, avant de revenir au texte préparé pour évoquer la Nation polonaise, et la nouvelle évangélisation.

Il a conclu en remerciant les cardinaux Ruini et Comastri.

Le cardinal Ruini avait introduit la prière du chapelet en soulignant que le témoignage de Jean-Paul II renferme un « secret vital », et que sa capacité « à aimer et à souffrir » pour les autres avait sa source dans son « union avec Dieu en Christ, dans la vie et dans la mort », comme en témoignaient ses dernières paroles : « Laissez-moi aller vers le Père ».

Il priait pour que Dieu fasse comprendre aux jeunes que la vie n’est pas le jouet « d’un destin aveugle », et « ne finit pas avec la mort », mais que « l’amour de Dieu est fidèle et plus fort que la mort, car il est l’auteur de la vie ».

Le cardinal Comastri a notamment rappelé comment Jean-Paul II a été un « témoin du Christ mort et ressuscité », lui qui « avait un physique athlétique qui lui a été enlevé », qui « avait le don de la Parole, qui lui a été enlevé », le « don des gestes qui lui a été enlevé », et pourtant il est « apparu clairement à tous qu’une autre vie battait en lui : la vie de Jésus Christ crucifié et ressuscité ».

Et il citait cette dramatique apparition de Jean-Paul II à la fenêtre de son bureau, le 31 mars 2005, où il a livré « les dernières miettes de ses forces », où il s’est « donné lui-même », pour bénir la foule une dernière fois.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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