ROME, Vendredi 29 février 2008 (ZENIT.org) – Le 25e Prix Niwano pour la Paix sera décerné au prince El Hassan bin Talal de Jordanie.
Le Prix Niwano salue en effet « une vie passée à construire la paix et la justice au Moyen Orient, en se fondant sur la conscience, formée et inspirée par sa foi, de la dignité humaine ».
La cérémonie de remise du Prix aura lieu à Tokyo, le 8 mai prochain : il recevra un certificat de mérite, une médaille et 20 millions de yens, indique un communiqué de la « Niwano Peace Foundation ».
Le Prince Hassan est né à Amman, en Jordanie, en 1947. Il fait partie de la famille hachémite. Il a étudié au « Christ Church College », à Oxford, où il a reçu son diplôme en études orientales.
Il a été le plus proche conseiller politique du regretté roi Hussein jusqu’en 1999.
« Le Prince Hassan, souligne la fondation, a consacré sa vie à la construction de la paix et de la justice au Moyen-Orient selon sa compréhension de la dignité humaine, aidé et inspiré de sa foi. Il a établi des ponts entre les différentes factions politiques et religieuses. Il est bien connu et respecté mondialement en tant qu’homme qui transforme des visions en actions. Il est le principal membre de plusieurs organisations internationales, y compris le Club de Rome et la Commission indépendante sur les questions humanitaires ».
M. Doudou Diene, rapporteur spécial des Nations unies sur toute forme de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance, et membre du Comité de sélection du prix de la paix a expliqué que le prince « avait hautement mérité le prix pour trois raisons : son ferme engagement pour un dialogue de paix et le dialogue interreligieux, son message permanent de compréhension et de pratique de l’Islam comme religion de paix, et sa grande crédibilité au plan éthique ».
Le Prix Niwano de la paix a été institué en 1983 pour honorer et encourager « des personnes et des organisations qui ont contribué significativement à la compréhension et à la coopération entre les différentes religions, faisant ainsi avancer la cause de la paix dans le monde ».
Afin d’éviter qu’une importance excessive soit accordée à l’une ou l’autre religion ou à telle ou telle région du monde, la fondation sollicite des personnalités du monde entier à la stature intellectuelle reconnue pour proposer des candidats à cette distinction. Ce sont ainsi environ 800 personnes de différentes religions et de 125 pays différents qui son contactées, et le contrat est composé de 12 représentants de différentes religions engagés dans la promotion de la paix et la coopération interreligieuse.
Quant à la fondation Niwano pour la paix, elle a été créée en 1978 afin de « contribuer à l’instauration de la paix dans le monde et au développement d’une culture de la paix ».
La fondation « promeut la recherche spirituelle et les différentes activités fondées sur un esprit religieux, et agit au service de la paix dans des domaines tels que l’éducation, la science, la religion et la philosophie ».
Cette fondation est liée à la personnalité de Nikkyo Niwano, grande figure de la spiritualité japonaise, qui a participé comme observateur au concile Vatican II : c’était le seul membre non chrétien invité par le pape Paul VI à y participer, en 1965. Il avait fondé, en 1938, l’organisation bouddhiste laïque « Rissho Kosei Kai ». Le mouvement promeut dans le monde l’enseignement du bouddhisme Amida, qui unit spiritualité, engagement social, promotion de la paix, et dialogue entre les religions. Elle a une agence de presse et un correspondant permanent accrédité au Vatican.