ROME, Vendredi 29 février 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI recommande au personnel des organismes caritatifs catholiques d’être « aussi et surtout des témoins de l’amour évangélique ».
Le pape a reçu ce matin au Vatican les membres de l’assemblée plénière du Conseil pontifical Cor Unum, sous la présidence du cardinal Paul Josef Cordes, et sur le thème : « Les qualités humaines et spirituelles de qui travaille dans l’activité caritative de l’Eglise ».
Benoît XVI a insisté sur ce qu’il appelle la « formation du cœur », une « formation intime et spirituelle qui, de la rencontre avec le Christ, fait jaillir cette sensibilité de l’âme qui permet de connaître à fond et de satisfaire les attentes et les besoins de l’homme. C’est justement ce qui rend possible l’acquisition des sentiments mêmes d’amour miséricordieux que Dieu nourrit pour tout être humain ».
« Dans les moments de souffrance et de douleur, c’est l’approche nécessaire, continuait le pape. Qui travaille dans les multiples formes de l’activité caritative de l’Eglise ne peut donc pas se contenter de la seule prestation technique ou de résoudre les problèmes et les difficultés matérielles. L’aide qu’il offre ne doit jamais se réduire à un geste philanthropique, mais doit être une expression tangible de l’amour évangélique. Et qui apporte sa contribution en faveur de l’homme dans des organismes paroissiaux, diocésains et internationaux l’accomplit au nom de l’Eglise, et est appelé à laisser transparaître dans son activité une authentique expérience d’Eglise ».
Le pape recommande une formation qui permette aux agents de ces organismes catholiques d’être « aussi et surtout des témoins de l’amour évangélique ».
« Et c’est ce qu’ils sont, insistait le pape, si leur mission ne s’épuise pas dans le fait d’être des agents de services sociaux, mais dans l’annonce de l’Evangile de la charité. En suivant les pas du Christ, ils sont appelés à être des témoins de la valeur de la vie, dans toutes ses expressions, en défendant spécialement la vie des faibles et des malades, à l’exemple de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, qui aimait les moribonds et prenait soin d’eux, parce que la vie ne se mesure pas par son efficacité, mais a de la valeur toujours, et pour tous ».
Benoît XVI insistait sur ce « témoignage de l’amour » en étant « tendus vers l’autre » : « Personne, disait-il, ne peut vivre et mourir pour lui-même ; le bonheur ne se trouve pas dans la solitude d’une vie repliée sur elle-même, mais dans le don de soi ».
Il insistait par conséquent aussi sur le témoignage rendu à Dieu « qui est plénitude d’amour et invite à aimer » : « La source de toute intervention du personnel de l’Eglise est Dieu, amour créateur et rédempteur. Comme je l’ai écrit dans « Deus Caritas est », nous pouvons pratiquer l’amour parce que nous avons été créés à l’image et à la ressemblance divine, pour « vivre l’amour et ainsi faire entrer la lumière de Dieu dans le monde ».
« L’activité caritative de l’Eglise occupe une place centrale dans la mission évangélisatrice de l’Eglise. Nous ne devons pas oublier que les œuvres de charité constituent un terrain privilégié de rencontre aussi avec des personnes qui ne connaissent pas encore le Christ ou ne le connaissent qu’en partie », a ajouté le pape.
Benoît XVI a ainsi souligné l’importance de la formation à la fois humaine, professionnelle, spirituelle, doctrinale et pastorale du personnel des organismes caritatifs de l’Eglise.
Benoît XVI a exprimé sa reconnaissance à ceux qui s’engagent dans ce domaine, auprès de ceux qui souffrent : « Rendons grâce à Dieu, disait le pape, parce que nombreux sont les chrétiens qui se dépensent, en temps et en énergie, pour faire parvenir une aide matérielle mais aussi, soutien, consolation et espérance, à qui se trouve dans des situations difficiles, en cultivant une sollicitude constante pour le vrai bien de l’homme ».
Anita S. Bourdin
