ROME, Mercredi 13 février 2008 (ZENIT.org) – Le 30 janvier dernier, l’organisation catholique de solidarité internationale FIDESCO a lancé une campagne de dons intitulée « Sept renaissances », pour soutenir l’engagement de ses volontaires auprès des plus pauvres à travers le monde.
« Il n’y a pas de fatalité mais au contraire beaucoup d’espérance car les personnes en situation de détresse peuvent s’en sortir durablement grâce à l’action et à la foi de nos volontaires », affirme Bruno Georges, l’auteur du projet, également responsable de la communication pour la Communauté de l’Emmanuel, dans cet entretien à ZENIT.
Dans cet entretien également, Jean Robin, directeur de FIDESCO, présente cette ONG de coopération internationale.
Zenit – Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste exactement cette campagne de carême ?
Bruno Georges – Tout simplement, à mieux faire connaître la réalité de Fidesco sur le terrain et le travail merveilleux réalisé par nos 130 volontaires sur tous les continents. J’ai eu une idée un peu folle, celle de raconter pour chaque semaine de carême 7 histoires vécues par nos volontaires : celle de Maria Eugenia recueillie avec ses 2 petites filles au centre d’urgence de Bogota en Colombie mais aussi celle de Bertrand au Cameroun ou de Justin au Congo. Ces 7 témoignages montrent qu’il n’y a pas de fatalité mais au contraire beaucoup d’espérance car ces personnes en situation de détresse peuvent s’en sortir durablement grâce à l’action et à la foi de nos volontaires ; voilà pourquoi nous avons appelé notre Carême 2008 : 7 renaissances, car il s’agit vraiment de Re-Naître! Nous proposons donc à tous ceux qui veulent nous rejoindre pour ce carême, de cheminer versPâques au rythme d’une semaine, une histoire vécue, une prière, une méditation ; chaque histoire sera également diffusée sur RCF le lundi et le mardi et mise en ligne sur notre site : www.7renaissances.com sur lequel il sera aussi possible de retrouver l’actualité des missions denos volontaires et de déposer des intentions de prière pendant tout le carême. Enfin, en signe de partage, nous proposons à tous ceux qui le souhaitent de faire une offrande de carême pour soutenir l’action de nos volontaires. A noter aussi que de nombreuses paroisses participeront également en organisant un peu partout des soirées de carême animées par d’anciens volontaires Fidesco.
Zenit – Jean Robin, vous êtes directeur de FIDESCO. Rappelez-nous ce qu’est cette organisation et pourquoi ce nom ?
Jean Robin – Fondé en 1981 par la Communauté de l’Emmanuel, suite à une rencontre au Vatican avec des évêques africains, FIDESCO est une ONG de coopération internationale qui envoie des volontaires dans les pays du Sud pour mettre leurs compétences professionnelles au service de projets de développement ou d’actions humanitaires. Les volontaires qui partent avec FIDESCO sont des célibataires, des couples ou des familles désirant travailler pour les démunis au nom de leur foi, d’où le nom de FIDES – CO : foi et coopération.
Ils se mettent au service de partenaires locaux qui travaillent déjà pour le bien de populations défavorisées sans distinction de religion, d’ethnie ou de culture, dans des domaines très divers : éducation, enseignement, gestion, construction, santé…
FIDESCO (Fédération Internationale pour le Développement Economique et Social par la Coopération), est une fédération internationale car nous avons des bureaux dans 11 pays : en Belgique, au Pays Bas, au Portugal, en Pologne, en Allemagne, en Autriche, au Rwanda, en République Démocratique du Congo, aux USA, en Australie et en France. Ces pays ont un conseil d’administration et recrutent des volontaires et organisent des formations dans leurs pays respectifs – Fidesco tend à se développer maintenant et ouvre régulièrement des antennes dans des pays nouveaux afin de répondre à leurs besoins.
Zenit – Quelles sont vos priorités sur le terrain ?
Jean Robin – Celle de répondre aux attentes de nos partenaires avec le plus grand professionnalisme, d’assurer bien sûr la sécurité de nos volontaires, leur permettre de vivre une riche expérience, professionnelle, humaine et spirituelle et enfin de suivre nos volontaires en mission puisque tous nos volontaires sont visités une à deux fois pas an par nos plus de 53 correspondants de pays.
Zenit – De quoi FIDESCO a-t-il le plus besoin aujourd’hui pour répondre aux appels à l’aide à travers le monde ?
Jean Robin – FIDESCO a besoin de volontaires compétents et engagés sur le plan de la foi, de collègues efficaces et en même temps pleins de compassion au bon sens du terme (on parle plus de fécondité que de productivité), d’argent car sans argent on ne peut pas répondre à ces demandes, donc d’avoir des donateurs, et enfin de développer de vraies relations avec nos partenaires (c’est déjà le cas mais il faut s’y investir davantage).
Zenit – Quelles sont les conditions requises pour devenir un volontaire FIDESCO ?
Jean Robin – Il faut avoir au moins 21 ans, être en bonne santé physique et morale, avoir un métier en main et si possible une bonne expérience professionnelle, être ouvert (c’est le minimum), à la dimension catholique de nos projets (même si Fidesco envoie de temps en temps des jeunes volontaires au porte de l’église ou loin de l’église mais qui veulent bien faire un chemin avec nous et sont ouverts à cette dimension – vision chrétienne du développement etc….), partir au moins 1 an (sinon ce sont des stagiaires), mais 2 ans c’est mieux.
Nous demandons également aux volontaires d’accepter la destination que Fidesco propose (même si nous tenons compte des souhaits des candidats, c’est in fine Fidesco qui décide et qui affecte), et de suivre la formation et les procédures administratives que Fidesco impose.
Cf. la « charte du volontaire Fidesco » sur notre site.
Propos recueillis par Gisèle Plantec