ROME, Vendredi 8 février 2008 (ZENIT.org) – Le Grand Maître de l’Ordre souverain miliaire de Malte, Fra’ – Frère – Andrew Bertie s’est éteint dans la nuit de jeudi à vendredi, à Rome, à l’âge de 78 ans : le pape Benoît XVI lui rend un hommage appuyé dans un télégramme adressé au Lieutenant par intérim de l’Ordre de Malte, Fra’ Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto.
Benoît XVI rend hommage à Fra’ Andrew Bertie, et à son « œuvre comme homme de culture » et à son « engagement généreux … spécialement en faveur des plus nécessiteux », ainsi qu’à son « amour de l’Eglise » et à « son témoignage lumineux [de vie] des principes évangéliques ».
Benoît XVI avait rencontré Fra’ Andrew Bertie le 2 décembre 2007, à l’occasion de sa visite à l’hôpital Saint-Jean-Baptiste de l’Ordre de Malte, un hôpital romain spécialisé depuis 35 ans en neurologie, réanimation et ré-éducation motrice à la sortie des comas. Le site abrite aussi une importante école d’infirmiers et d’infirmières spécialisés dans ce domaine de pointe.
La fondation « Chemin de paix » (« Path to Peace ») de la Mission du Saint-Siège à l’ONU à New York lui avait décerné son prix annuel en 2005.
Il était citoyen d’honneur de plusieurs villes dans le monde, dont Lourdes, qui lui a décerné ce titre en 1999.
Fra’ Andrew Willoughby Ninian Bertie était né en 1929 à Londres. Il était entré dans l’Ordre de Malte en 1956. Il y prononça ses voeux en 1981. Il a été le premier citoyen britannique à être élu – et toujours à vie – à la tête de l’Ordre qu’il guidait depuis 1988, en tant que 78e Grand maître.
Il a contribué, indique aujourd’hui un communiqué de l’Ordre à « moderniser ses projets humanitaires », en insistant aussi sur la formation des familles à une vie selon les principes de l’Evangile, et il a conduit à une augmentation des aides aux plus pauvres. Il a également modernisé les structures et le fonctionnement interne de l’Ordre.
Grâce à lui, les relations diplomatiques de l’Ordre se sont étendues à 100 pays (contre 49 auparavant).
Il était « très aimé de ceux qui travaillaient avec lui » et ses anciens étudiants lui rendaient souvent visite au siège de l’Ordre, au « Palais magistral », sur l’Aventin. A Malte, pendant ses vacances il n’hésitait pas à donner des cours de judo aux enfants, et il cultivait dans ses jardins « quatre variétés » d’oranges, sa fierté.
L’Ordre souverain militaire hospitalier Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte a été fondé à Jérusalem il y a 960 ans – en 1048 – par des moines soldats, au service des pèlerins de Jérusalem. Mais il a dû ensuite se retirer sur les îles de Rhodes, en 1310, puis de Malte, en 1530, et finalement à Rome, en 1834.
Il compte actuellement 12.500 membres, 80.000 permanents bénévoles, aidés de plus de 13.000 médecins, infirmiers, auxiliaires, et personnel paramédical.
Ils sont présents dans 120 pays « au service des pauvres, des malades, des réfugiés et de ceux qui sont aux mages de la société », des personnes âgées, des personnes handicapées, des enfants, des réfugiés, des sans-abri, des malades en phase terminale, des lépreux, des drogués.
Anita S. Bourdin