Kenya : annoncer l’Evangile de façon décidée dans la société

Message de Benoît XVI aux évêques en visite ad limina

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ROME, Mardi 20 novembre 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI encourage les évêques du Kenya et les catholiques du pays à une annonce plus décidée dans la société et à diffuser largement la culture chrétienne.

Benoît XVI a reçu hier, 19 novembre, au palais apostolique, un groupe d’évêques du Kenya, à l’occasion de leur visite ad limina. Le Kenya compte une population de quelque 30 millions d’habitants, dont 25% de catholiques.

Dans son discours en anglais, le pape a souligné les faiblesses de la société du Kenya, du relativisme religieux à la négation du droit à naître, des dérives culturelles héritées pour une large partie de l’Occident.

« A un moment où la mentalité laïque et relativiste progresse, et s’affirme de plus en plus au niveau mondial à travers les moyens de communication sociale, il est d’autant plus essentiel que l’on continue à promouvoir la qualité catholique des écoles, des universités et des séminaires. La société tire de nombreux bénéfices des catholiques formés qui connaissent et mettent en pratique la doctrine sociale de l’Eglise ».

« Aujourd’hui, a souligné le pape, on a particulièrement besoin de professionnels de hauts niveaux et de personnes d’une intégrité qui a fait ses preuves, dans le secteur de la médecine où les progrès technologiques continueront à soulever de graves questions morales ».

Mais en même temps, le pape a souligné les lignes de force de la société africaine, et notamment son « attachement aux valeurs traditionnelles » qui, « associées à la vie familiale » pourraient « aider à exprimer la foi, qui est le cœur du mystère de l’unité de l’Eglise ».

L’institution du mariage et la vie familiale constituent, précisait le pape, « une importante clef de l’unité » à l’intérieur d’une communauté et que les peuples d’Afrique « tiennent en particulière considération ».

« L’amour dévoué des couples mariés chrétiens est une bénédiction pour votre pays, disait Benoît XVI, parce qu’il esprime de façon sacramentelle l’alliance indissoluble entre le Christ et son Eglise. Ce précieux trésor doit être protégé à tout prix. Trop souvent, les maux qui frappent certaines parties de la société africaine, comme la promiscuité, la polygamie, et la diffusion des maladies sexuellement transmissibles, peuvent être directement liées à une compréhension désordonnée du mariage et de la vie familiale ».

Mais si « la compréhension chrétienne de la vie familiale trouve un profond écho en Afrique », le pape exprime aussi sa préoccupation devant « l’influence croissante » de la « culture sécularisée mondialisée » sur les communautés locales, du fait de « campagnes conduites par des agences qui promeuvent l’avortement ».

« La destruction d’une vie humaine innocente ne peut jamais être justifiée, en dépit de circonstances difficiles qui peuvent induire certains à prendre en considération un pas aussi grave. Lorsque vous prêchez l’évangile de la vie, rappelez à votre peuple que le droit à la vie de tout être humain, né ou à naître, est absolu, et qu’il s’applique de façon égale à toutes les personnes sans exception ».

Mais en même temps le pape rappelait à la communauté catholique le « devoir » de « soutenir les femmes qui pourraient avoir des difficultés à accepter un enfant, sutout lorsqu’elles sont isolées de leurs familles et de leurs amis.

De la même façon, la communauté devrait être ouverte à l’accueil de tous ceux qui se repentent d’avoir participé au grave péché de l’avortement, et devrait les guider à travers la charité pastorale à accepter la grâce du pardon, la nécessité de la pénitence, et la joie d’entrer encore une fois dans une vie nouvelle dans le Christ ».

Pour ce qui est de la vie de l’Eglise, le pape a encouragé avec insitance l’unité et la collaboration entre les différents échelons de la hiérarchei ecclésiale. « Le dialogue respectueux et la proximité entre les évêques et les prêtres, non seulement édifie l’Eglise locale, mais aussi toute la communauté ».

« L’unité visible entre les chefs spirituels, a souligné Benoit XVI, peut être un puissant antidote contre la division au sein de la vaste famille du peuple de Dieu ».

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ZENIT Staff

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