Bosnie-Herzégovine : Accord garantissant la liberté de l’Eglise catholique

Journée « historique » au Vatican

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ROME, Jeudi 25 octobre 2007 (ZENIT.org) – L’Accord fondamental ratifié entre le Saint-Siège et la Bosnie-Herzégovine garantit la liberté de l’Eglise catholique.

M. Zeljko Komsic, leader de la présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine, s’est rendu au Vatican à l’occasion de l’échange des instruments de ratification de l’Accord fondamental entre le Saint-Siège et la Bosnie-Herzégovine. Une journée « historique », estime le cardinal Bertone.

Le cardinal-secrétaire d’Etat, Tarcisio Bertone, a rencontré le président Komsic à l’issue de l’audience avec le pape Benoît XVI, à l’occasion de l’échange des instruments de ratification de l’accord signé à Sarajevo en 2006, et la signature du protocole qui s’y rattache en 2006 également, définissant les domaines de l’activité de l’Eglise catholique en Bosnie-Herzégovine.

Au moment de l’échange des instruments de ratification de l’Accord fondamental, le cardinal Bertone a parlé d’une « journée historique », espérant que ce soit aussi le commencement « d’une collaboration longue et fructueuse» entre la Bosnie-Herzégovine et le Saint-Siège.

L’Accord fondamental « représente un développement positif, estime le cardinal Bertone, pour la consolidation de l’Etat de droit et des principes démocratiques sur lesquels la Bosnie-Herzégovine veut fonder son avenir ».

Cet Accord de base reconnaît la personnalité juridique de l’Eglise catholique, et de ses organismes au sein de la société civile : une reconnaissance qui se traduit, dans les faits, par la liberté de culte et d’apostolat mais aussi dans la reconnaissance de la contribution de l’Eglise dans les domaines de la culture de la Bosnie-Herzégovine, de l’éducation, de la pastorale, ainsi que dans les domaines militaire, caritatif et médiatique.

« Dans un Etat comme la Bosnie-Herzégovine, qui accueille dans ses frontières une société multi-ethnique, et multi-religieuse, l’accord actuel représente la meilleure garantie juridique pour assurer le déroulement ordonné de la vie religieuse, surtout dans ses implications publiques », soulignait le secrétaire d’Etat.

Et cela, ajoutait le cardinal Bertone, offrira aussi de la part de cet Etat balkanique « une image positive au niveau international » et « contribuera à surmonter les graves problèmes hérités du passé et à la construction d’un avenir meilleur », un avenir « où puissent se réaliser les aspirations d’un pays qui, par son histoire et sa géographie, représente un carrefour singulier d’identités différentes mais qui appartient de plein droit à l’Europe ».

La cérémonie officielle a réuni au Vatican le cardinal Vinko Puljic, archevêque métropolitain de Vrhbosna-Sarajevo, Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les Relations avec les Etats, M. Sven Alkalaj, ministre des Affaires étrangères de Bosnie-Herzégovine, et M. Miroslav Palameta, ambassadeur de cette nation près le Saint-Siège.

On se souvient que le conflit qui a ensanglanté le pays entre 1992 et 1995 a pris fin officiellement par les accords de Dayton, qui ont re-dessiné les contours des Nations, une partie étant désormais constituée de la coalition croato-musulmane et l’autre de la République serbe.

Ce conflit dans les Balkans a fait quelque trois cent mille morts, quasi deux millions de réfugiés, sans compter une certaine instabilité, comme l’a démontré le conflit du Kosovo.

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ZENIT Staff

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