ROME, Vendredi 19 octobre 2007 (ZENIT.org) – La précarité de l’emploi chez les jeunes et la question anthropologique sont les principaux défis auxquels l’Italie doit faire face, affirme Benoît XVI dans son message à la 45ème Semaine sociale des catholiques italiens, qui s’est ouverte jeudi dans la cathédrale de Pistoia.
Plus de mille délégués provenant de toute l’Italie participent à cet événement qui, lancé par Giuseppe Toniolo en 1907, célèbre cette année, à Pistoia, sa 100ème édition. Le thème de réflexion est : « Le bien commun aujourd’hui : un engagement qui vient de loin ».
Dans son message, le pape met l’accent sur la précarité de l’emploi qui empêche les jeunes « de bâtir leur propre famille », une situation qui « compromet sérieusement le développement authentique et complet de la société ».
Le pape invite les catholiques à « prendre conscience de la grande opportunité que représentent ces défis et à réagir en adoptant une attitude non pas de renoncement et de repli sur soi, mais empreinte d’un dynamisme renouvelé qui permet d’avoir confiance et de s’ouvrir à de nouvelles relations, en tenant compte de toutes les énergies capables de contribuer à la croissance culturelle et morale de l’Italie ».
Pour sa part, l’Eglise est prête, souligne le pape, à apporter sa contribution, car si « d’un côté elle reconnaît ne pas être un agent politique, de l’autre elle ne saurait renoncer à son intérêt profond pour le bien de toute la communauté civile », forgeant « dans les classes politiques et chez les entrepreneurs un sain esprit de vérité et d’honnêteté, en vue de la recherche du bien commun et non du profit personnel ».
Citant son discours prononcé au Congrès ecclésial de Vérone, le pape réaffirme que « le devoir immédiat d’agir dans le domaine politique pour construire un ordre juste au sein de la société italienne, n’est donc pas celui de l’Eglise en tant que telle, mais celui des fidèles laïcs ».
C’est eux qui sont donc appelés à se consacrer « avec générosité et courage, éclairés par la foi et par le magistère de l’Eglise et animés de la charité du Christ ».
« En tant que citoyens de l’Etat – a insisté Benoît XVI – c’est aux catholiques laïcs qu’il revient de participer directement à la vie publique et de collaborer, dans le respect des autonomies légitimes, à la juste organisation de la vie sociale, aux côtés des autres citoyens, selon les compétences de chacun et sous sa propre responsabilité individuelle ».
De nombreux signes montrent que la « vie humaine » et la « famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme » sont menacées.
« L’actualité, a mis en garde Benoît XVI, montre que la société actuelle doit faire face à de nombreuses urgences qui, au plan éthique et social, risquent de nuire à sa stabilité et de compromettre sérieusement son avenir ».
« La question anthropologique, a dit le pape, est une question de grande actualité qui comprend le respect de la vie humaine et l’attention à accorder aux exigences de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme ».
« Comme il a été dit maintes fois – a conclu le pape -, il ne s’agit pas de valeurs et de principes purement ‘catholiques’ mais il s’agit de valeurs humaines communes à défendre et à protéger, comme la justice, la paix et la sauvegarde de la création ».