ROME, Lundi 15 octobre 2007 (ZENIT.org) – La « vraie » lèpre, c’est celle « du péché » : Benoît XVI a commenté en ces termes l’Evangile du dimanche avant l’angélus du 14 octobre, place Saint-Pierre.
La page d’évangile était tirée de saint Luc (chapitre 17, versets 11-19). Jésus, raconte Luc, a guéri dix lépreux, mais un seul, un Samaritain est venu l’en remercier : « Ta foi t’a sauvé » lui dit alors Jésus.
A propos de la lèpre, le pape disait : « En vérité, la lèpre qui réellement souille l’homme et la société c’est le péché, ce sont l’orgueil et l’égoïsme qui engendrent dans l’esprit humain indifférence, haine et violence. Cette lèpre de l’esprit, qui défigure le visage de l’humanité, personne ne peut la guérir sinon Dieu, qui est Amour. En ouvrant son cœur à Dieu, la personne qui se convertit est guérie intérieurement du mal ».
Benoît XVI distingue dans ce récit deux « degrés de guérison » : « L’un, plus superficiel, concerne le corps ; l’autre, plus profond, touche à l’intime de la personne, ce que la Bible appelle le ‘cœur’, et qui rayonne sur toute l’existence. La guérison la plus complète et la plus radicale est le ‘salut’ ».
Benoît XVI faisait remarquer que le « langage courant » lui-même distingue « le salut » et « la santé », ce qui aide à comprendre que « le salut est bien plus que la santé : c’est en effet une vie nouvelle, pleine, définitive ».
Pour ce qui est de l’expression : « Ta foi t’a sauvé », Benoît XVI soulignait en outre que « c’est la foi qui sauve l’homme, en le rétablissant dans sa relation profonde avec Dieu, avec lui-même et avec les autres ; et la foi s’exprime par la reconnaissance ».
« Qui, comme le Samaritain guéri, sait remercier, montre qu’il ne considère pas tout comme un dû, mais comme un don qui, même lorsqu’il arrive par les hommes ou par la nature provient, en dernier ressort, de Dieu. La foi comporte alors une ouverture de soi de l’homme à la grâce du Seigneur ; reconnaître que tout est don, que tout est grâce. Quel trésor caché dans ce petit mot : ‘merci !’ ».