ROME, Mardi 29 mai 2007 (ZENIT.org) – Marie-Madeleine de’ Pazzi est aussi « un maître spirituel » pour les prêtres, souligne Benoît XVI. Une sainte de la Pentecôte.
Benoît XVI a adressé une lettre au cardinal archevêque de Florence, Ennio Antonelli, à l’occasion du IVe centenaire de la mort de sainte Marie-Madeleine dei Pazzi, carmélite florentine et mystique du XVIe s. (1566-1607). Un message publié le 26 mai par la salle de presse du Saint-Siège : la sainte s’est endormie en Dieu il y a eu 400 ans le 25 mai dernier.
Pour Benoît XVI, la sainte florentine demeure encore aujourd’hui « une source d’inspiration spirituelle des carmélites de l’antique observance, qui voient en elle la « sœur » qui a parcouru tout entière la voie de l’union transformante en Dieu, et qui désigne Marie comme « l’étoile » du chemin vers la perfection ».
Mais le pape souligne que « pour tous, cette grande sainte a le don d’être une maîtresse de spiritualité, particulièrement pour les prêtres envers lesquels elle a toujours nourri une véritable passion ».
Il souhaite que l’anniversaire de sa naissance au ciel contribue « à faire mieux connaître cette figure lumineuse qui témoigne aujourd’hui encore de la dignité et de la beauté de la vocation chrétienne », elle qui criait : « Venez aimer l’Amour ! ».
« Depuis Florence et son séminaire, depuis les couvents qu’elle a inspirés, la grande mystique doit continuer de faire entendre sa voix à toute l’Eglise et répandre l’annonce de l’amour de Dieu pour tout homme ».
Le pape rappelle qu’elle a été béatifiée par le pape florentin Urbain VIII, à peine 20 ans après sa mort, et qu’elle a été canonisée par le pape Clément IX, le 28 avril 1669. Et la lettre de Benoît XVI porte la date du 29 avril 2007.
Le calendrier du Carmel (http://perso.orange.fr/carmel-de-montmartre/cal_mai.htm) rappelle que, carmélite à seize ans, sainte Marie-Madeleine de’ Pazzi, appartenait à la noblesse florentine, et elle vécut profondément l’idéal ecclésial apostolique du Carmel.
Vivant dans la prière, c’est par le renouveau spirituel qu’elle travailla à la réforme de l’Eglise de son temps. Elle laissa des écrits sur sa vie intérieure.
L’Esprit pénétrant vient dans l’âme comme une source qui la submerge. De même que deux fleuves jaillissants se mêlent de telle façon que le plus petit perde son nom et prenne celui du plus grand, c’est ainsi que cet Esprit divin agit quand il vient dans l’âme pour s’unir à elle.
Il faut que l’âme, qui est la plus petite, perde son nom et s’abandonne à l’Esprit. C’est ce qui se produira si elle se tourne vers l’Esprit pour ne plus faire qu’un avec Lui. Par l’élan de l’amour, l’Esprit, qui est à la fois immobile et très mobile, s’introduit en nous.
Son traité spirituel « Les huit jours de l’Esprit Saint » (édité en français par Gianfranco Tuveri, éd. J. Millon, 2004) rapporte une expérience mystique vécue par la sainte du 27 mai au 6 juillet 1584 : une période de « Quarante jours » au cours de laquelle elle vécut des extases quotidiennes, alors qu’elle n’était que la jeune professe et âgée de 18 ans.
Ce fut une « plongée dans le mystère de Dieu, contemplé dans la lumière de l’amour de Jésus et dans une filiale intimité avec la Vierge Marie ».
Un ans plus tard, elle vécut une semaine de « révélations » et de « lumières » : quasi huit jours et huit nuits, d’une extase continue.