90e anniversaire: Le card. Sodano envoyé de Benoît XVI à Fatima

Une apostasie préoccupante en Europe

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ROME, Lundi 14 mai 2007 (ZENIT.org) – « Dans nos pays, une apostasie qui doit nous préoccuper, est en marche », fait observer le cardinal Sodano.

Le 90e anniversaire des apparitions de la Vierge Marie au Portugal, à Fatima, aux trois petits bergers, François et Jacinthe Marto et leur cousine, Lucie Dos Santos, à la Cova da Iria, a été célébré dimanche à Fatima où des milliers de fidèles se sont rassemblés.

Le cardinal Angelo Sodano, envoyé spécial de Benoît XVI aux célébrations, a présidé la messe solennelle en l’église de la Sainte-Trinité, dont la construction était à peine achevée.

Des milliers de pèlerins ont également participé à Rome, à la procession, rue de la Conciliation, jusqu’à la basilique Saint-Pierre, où le cardinal vicaire du pape pour Rome, Camillo Ruini, a célébré également une messe solennelle en l’honneur de la Vierge Marie.
<br> Le 13 mai 1917, la Vierge a confié aux trois petits bergers portugais un message pour tout homme, toute femme, tout enfant.

Lucie, Jacinthe et François avaient conduit leur petit tropupeau à paître à la Cova da Iria, près de la petite ville de Fatima, et ils avaient à peine fini de prier le chapelet lorsqu’une « Dame replendissante de soleil », qui tenait en main un chapelet blanc, leur apparut et leur demanda de beaucoup prier. Cette « Dame » revint se manifester cinq autres fois, en révélant ensuite qu’elle était « la Vierge du rosaire ».

Dans son homélie, le cardinal Sodano a rappelé l’histoire de ces apparitions en disant : « On fête aujourd’hui le 90e anniversaire des apparitions à la Cova da Iria, et nous voulons demander à Marie de nous montrer encore toute sa sollicitude maternelle envers les hommes et les femmes de notre temps, parfois tentés d’oublier Dieu et de mettre leur cœur dans le veau d’or des vanités de la terre ».

Le cardinal a souligné que ce sont en particulier les « enfants qui vivent en Europe » qui sont tentés « d’oublier cette foi qui a été leur force au cours des siècles ».

« Dans nos pays, a poursuivi le cardinal Sodano, est en marche une apostasie qui doit nous préoccuper ».

Le doyen du collège cardinalice a ajouté : « Nous confions au Coeur immaculé de Marie les sorts des hommes et des peuples de notre continent, en nous engageant à ramener au coeur de notre société ce levain de l’Evangile qui a imprégné son histoire au cours des siècles ».

Aux trois pastoureaux, Marie a confié la tâche de demander au monde des prières et des pénitences pour la conversion des pécheurs, et en particulier pour la Russie, et a révélé des prophéties : ce qu’on a appelé le « secret de Fatima ». La Vierge a permis d’en révéler les deux premières parties, demandant de ne pas révéler la troisième publiquement jusqu’à ce que les temps soient mûrs. Le message de Marie était étroitement lié aux événements historiques et politiques de l’époque. Les prophéties se sont réalisées une à une, et à Fatima, autour du sanctuaire dédié à Marie, est né un grand mouvement spirituel impliquant des foules de fidèles toujours plus nombreuses.

« Beaucoup de bons seront martyrisés, le Saint-Père aurait beaucoup à souffrir ; différentes nations seront anéanties », avait dit la Vierge à François et Jacinthe, morts quelques années après les apparitions et béatifiés le 13 mai 2000, et à Lucie, entrée ensuite au Carmel de Coimbra et décédée en février 2005.

Le pape Paul VI avait rencontré la carmélite portugaise le 13 mai 1967, et Jean-Paul II trois fois, en 1982, en 1991, dix ans après l’attentat de 1981, et le 13 mai 2000 : elle avait participé ce jour-là à la célébration eucharistique pour la béatification de Jacinthe et François.

C’est elle qui, dans ses mémoires, a décrit en détail les dialogues des enfants et de la Vierge Marie, et a également gardé secrète la troisième partie du message : la vision de « l’évêque vêtu de blanc » qui tombe « comme mort » sous les coups d’une arme à feu.

Sœur Lucie est morte le 13 février 2005, un peu plus d’un mois avant Jean-Paul II (cf. Zenit du 15 février 2005). L’année suivante, sa dépouille a été transférée au sanctuaire où sont ensevelis ses petits cousins.

Rappelons que le message de la Vierge de Fatima est une invitation que la « Mère » céleste fait à enfants à revenir sur le chemin de la lumière, à beaucoup prier, surtout le rosaire, et à avoir conscience du péché. C’est l’appel d’une mère à une conversion authentique, avec cette promesse : son Coeur immaculé triomphera, et un océan de grâce se déversera sur les personnes qui se consacreront à elle.

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ZENIT Staff

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