Brésil : Un voyage au « contenu spécifiquement religieux »

Conférence de presse de Benoît XVI à bord de l’avion pour le Brésil

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ROME, Mercredi 9 mai 2007 (ZENIT.org) – Le voyage du pape au Brésil est un voyage au « contenu spécifiquement religieux ». C’est ce qu’a déclaré Benoît XVI lui-même, qui rappelle que l’Eglise respecte la « laïcité ».

Le pape a tenu une conférence de presse à bord du « B777 » d’Alitalia à destination de Sao Paulo qui a décollé ce matin de Rome. Radio Vatican fait le compte-rendu de cette rencontre. Son directeur, également directeur de la salle de presse du saint-Siège, le P. Federico Lombardi, a assisté à la conférence de presse.

« J’aime beaucoup l’Amérique latine : c’est ce que le pape a dit aux journalistes dans l’avion de Rome à Sao Paulo. Le pape a exprimé sa « grande joie » de se rendre sur le « continent de l’espérance », pour annoncer la beauté d’être chrétiens.

Le premier but de vce voyage, a précisé le pape, est la Ve conférence de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes (CELAM).

Rappelons que Paul VI (une fois), et Jean-Paul II (deux fois) ont également honoré cet événement de leur présence.

Contenu religieux
Ce voyage a donc en soi un « contenu spécifiquement religieux : donner la vie dans le Christ et se faire disciple du Christ », a voulu souligner Benoît XVI dans cette conférence de presse.

Conséquences sociales
Mais la mission religieuse de l’Eglise pose, ajoutait le pape, « les conditions pour les solutions nécessaires aux grands problèmes sociaux et politiques de l’Amérique latine ».

Respect de la laïcité
Et ceci parce que, soulignait également le pape, « l’Eglise en tant que telle ne fait pas de politique mais respecte la laïcité » : l’Eglise veut former des croyants « capables d’être des témoins du Christ » dans la société, et qui soient « mûrs » tant pour ce qui est des « vertus personnelles » que les « grandes vertus sociales ».

La violence
Après avoir évoqué la canonisation du premier grand saint brésilien, le frère franciscain Galvao de Sainte-Anne, un homme, disait le pape, « de réconciliation et de paix », Benoît XVI a souligné l’engagement de l’Eglise du Brésil contre la violence : « Qui a foi dans le Christ, dans ce Dieu de réconciliation qui, par la Croix, a placé le signe le plus fort contre la violence, n’est pas violent, et aide les autres à ne pas être violents et mobilise les forces contre la violence ».

Théologie de la Libération
A une question sur la théologie de la Libération, le pape a rappelé que la situation est aujourd’hui profondément changée : « l’Eglise, disait-il, est très engagée pour la justice mais en même temps elle opère un discernement pour éviter de faux millénarismes qui croient pouvoir réaliser par des révolutions un système social parfait ».

Mgr Romero
Benoît XVI a évoqué Mgr Oscar Arnulfo Romero, l’archevêque de San Salvador assassiné le 25 mars 1980 pendant qu’il célébrait la messe : le pape voit en lui un « grand témoin de la foi », et il disait ne pas douter que « sa personne mérite la béatification », même si sa figure doit être libérée de ceux qui ont chercher à se l’approprier pour des motifs « politiques ».

Les sectes
Sur un autre thème important en Amérique latine, la diffusion des sectes, le pape a précisé qu’elles sont un signe que les personnes ont soif de Dieu. L’Eglise doit donc répondre à cette exigence à un niveau très concret en étant consciente qu’à côté de l’annonce du message chrétien il faut aider les personnes à trouver des conditions de vie juste, au niveau micro- et macro-économique.

Le cas de Mexico
A une question sur les personnalités politiques de la Ville de Mexico qui ont soutenu une loi locale dépénalisant l’avortement, le pape a répété que l’Eglise annonce l’Evangile de la vie : « La vie est un don et pas une menace ».

Le pape a précisé à propos d’une éventuelle excommunication, qu’aucune excommunication n’a été prononcée par les évêques du Mexique et qu’il n’avait donc pas l’intention de la déclarer lui non plus.

Et à propos des dépêches de presse parues à la suite de cette intervention du pape sur le Mexique et l’avortement, le père Federoico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a tenu à rappeler que l’action législative favorable à l’avortement n’est pas compatible avec la participation à l’Eucharistie… « ils s’auto-excluent de la communion ».

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ZENIT Staff

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