ROME, Jeudi 26 avril 2007 (ZENIT.org) – Les catholiques paraguayens protestent contre un projet de loi sur la santé sexuelle qui prévoit l’approbation de l’avortement et des unions homosexuelles, indique l’agence vaticane Fides.
Catholiques et fidèles d’autres confessions chrétiennes ont protesté devant la cathédrale métropolitaine d’Asunción contre un projet de loi sur la « santé sexuelle, reproductive et maternelle périnatale », qui pourrait permettre l’approbation implicite de l’avortement et des unions homosexuelles.
« Avec l’excuse de la santé sexuelle et reproductive ils veulent ouvrir la voie à l’avortement », a déclaré un leader des manifestants de la pastorale sociale de l’Eglise catholique et des groupes évangéliques.
Les opposants au projet ont dénoncé le fait que la loi prétende la « diffusion de masse de contraceptifs » et la stérilisation de masse des femmes en utilisant les ressources publiques, explique Fides.
« Sous prétexte de ‘confidentialité’, on rend vulnérable la puissance paternelle, en établissant une loi selon laquelle les enfants peuvent prendre des décisions relatives à leur conduite sexuelle de tout type ou à l’utilisation de n’importe quel contraceptif, ou recourir à l’avortement sans informer leurs parents », signale le communiqué signé par des centaines d’opposants à l’avortement.
« Nous considérons que cette loi aggraverait la situation des familles et causerait une détérioration physique, psychologique et morale chez les jeunes », ont précisé les signataires.
Le sénateur Carlos Filizzola, responsable du projet de loi, membre du parti minoritaire País Solidario (socialiste), a nié l’imposition présumée de l’avortement et des unions homosexuelles au Paraguay. Au contraire, il a déclaré que son projet cherche à contrôler les avortements clandestins, et permet la légalisation de quelques avortements extrêmes lorsque la vie de la mère est en danger.
D’après les statistiques du Ministère de la Santé, au Paraguay quelques dizaines de morts maternelles sont enregistrées par mois, parmi lesquelles 27% sont causées par avortement et 22% par hémorragie.