Mgr Follo à l’UNESCO : L’Eglise pour la promotion de la dignité de la femme

ROME, Mardi 24 avril 2007 (ZENIT.org) – « L’importance de la promotion réelle de la dignité des femmes et de leur participation responsable à la vie sociale, à tous les échelons » a été soulignée par l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, à Paris, Mgr Francesco Follo, lors de la 176ème Session du Conseil Exécutif de l’UNESCO, le 20 avril dernier.

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Le Saint-Siège, déclare Mgr Follo « appuie vivement tous les efforts de l’UNESCO en faveur de la dignité des petites filles et des femmes ».

« Je voudrais aujourd’hui insister sur un point, à savoir l’importance de la promotion réelle de la dignité des femmes et de leur participation responsable à la vie sociale, à tous les échelons », comme une « préoccupation authentique de l’Eglise catholique », annonçait Mgr Follo.

Il citait d’emblée la Lettre apostolique de Jean-Paul II « Mulieris dignitatem », du 30 septembre 1988.

Jean-Paul II y soulignait, expliquait-il, que « la dignité de la femme et sa vocation avaient pris ces dernières années un relief tout à fait particulier et qu’un approfondissement anthropologique sur l’être humain était nécessaire pour saisir et défendre la dignité de la femme, fondée sur l’égalité de toute personne humaine, dans le respect des différences, notamment des différences des sexes ».

« Il faut noter que le projet stratégique s’appuie légitimement sur le principe de non-discrimination, qui appartient à l’ordre social au sein des sociétés et qui est lié au respect inaliénable des droits de l’homme. On ne peut pas que saluer la volonté de l’UNESCO de rappeler l’existence des mêmes droits pour les hommes et pour les femmes », ajoute Mgr Follo.

« La foi chrétienne, expliquait-il, nourrit (…) la conviction que nul ne peut jamais dénier à un être humain, homme ou femme, la valeur intrinsèque que Dieu a octroyée à chacun et qui ne peut jamais être aliénée. De même, cette dignité originelle rappelle que tout être humain doit être traité comme une personne et non comme un objet. Il est de la responsabilité de chacun de prendre soin de ses frères en humanité. Les instances politiques et sociales, nationales et internationales, ont aussi le devoir de faire en sorte que, en toute circonstance, une telle dignité soit respectée, dans toutes les phases de l’existence d’une personne ».

Il souhaite spécialement « une attention toujours plus grande au respect des femmes et des fillettes, notamment en ce qui concerne leur intégrité corporelle, leur libre décision de choix de leur mari, la nécessité d’un accès à l’éducation et à la vie sociale ».

Mgr Follo cite également le Message 2007 de Benoît XVI pour la paix : « À l’origine des nombreuses tensions qui menacent la paix, il y a assurément les innombrables et injustes inégalités qui sont encore tragiquement présentes dans le monde. Parmi elles, de manière particulièrement insidieuse, on trouve, d’une part, les inégalités dans l’accès aux biens essentiels, comme la nourriture, l’eau, un toit, la santé; d’autre part, les inégalités persistantes entre homme et femme dans l’exercice des droits humains fondamentaux. Le fait que la condition féminine soit insuffisamment prise en considération introduit aussi des facteurs d’instabilité dans l’ordre social. On ne peut se faire illusion: la paix ne sera pas assurée tant que ces formes de discrimination, qui lèsent la dignité personnelle, inscrite par le Créateur en tout être humain, ne seront pas abolies ».

« Le Saint-Siège salue leur rôle incomparable dans la formation humaine de la jeunesse et dans le système micro – économique, leur attachement aux valeurs humaines et morales qu’elles prennent soin de transmettre aux nouvelles générations, la protection de la vie, leur attention à la paix et à la solidarité fraternelle, le soin des personnes âgées et des malades, le soin de leur famille et de leurs enfants, leur sens de l’intériorité », souligne Mgr Follo.

« Il importe donc que les Organisations internationales, comme les responsables de la société civile des différents pays de la planète, s’appuient sur leur génie propre », demande Le représentant du Saint-Siège.

Il conclut : « Grâce aux femmes, dont l’activité souvent humble et cachée demande à être soutenue, la famille comme cellule sociale de base pourra être mieux promue, les jeunes apprendront à s’intégrer davantage dans les réseaux sociaux, la paix sera plus intensément recherchée, le dialogue et les relations humaines seront des facteurs de fraternité et de solidarité sur le plan local. C’est donc, en définitive, toute la société qui bénéficiera de la vocation propre, de l’action et du génie féminins ».

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ZENIT Staff

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