Le pape Benoît XVI a présidé la messe de la Cène du Seigneur en sa cathédrale, à Saint-Jean du Latran, à 17 h 30, ce soir. Cette messe ouvre les célébrations du triduum pascal.
La liturgie propose, le Jeudi saint, ce rite du lavement des pieds qui rappelle symboliquement le geste d’humilité du Christ qui la veille de sa Passion a lui-même lavé les pieds de ses apôtres, comme le rappelle l’Evangile de saint Jean lu pendant la célébration, en latin puis en grec, selon l’antique tradition romaine.
Le Christ a accompagné ce geste du « commandement nouveau » de l’amour mutuel.
Après l’homélie, le pape a effectué lui-même ce rite du lavement des pieds. Il a déposé un moment la chasuble d’or et le pallium pour verser de l’eau sur le pied droit de douze hommes représentant des associations de laïcs du diocèse de Rome. Il les essuyait ensuite avec un linge blanc.
Et à l’issue de l’Eucharistie, le pape a porté le Saint-Sacrement au reposoire installé dans une chapelle latérale. Il s’y est recueilli en adoration pendant de longues minutes, le temps du chant du « Tantum ergo » et ensuite en silence, un silence contagieux.
Car, dans l’assemblée, la cohue qui avait traduit visiblement pendant près de deux heures, toute la difficulté de mettre en pratique l’invitation de l’Evangile du jour – « Aimez-vous les uns les autres » -, la lutte pour les centimètres d’espace vital ou pour gagner du terrain vers les positions stratégiques où l’on « verrait le pape » (en l’absence d’écrans géants comme à Saint-Pierre), sous le regard d’un service d’ordre admirable de patience, faisait finalement place au recueillement.
Les célébrations pascales prévoient demain l’office de la Passion, à 17 h à Saint-Pierre, et le Chemin de Croix au Colisée, à 21 h 15, puis samedi soir la veillée pascale, à 22 h à Saint-Pierre, et elles s’achèveront dimanche par la messe place Saint-Pierre et la bénédiction urbi et orbi, qui confère l’indulgence plénière aux conditions habituelles prévues par l’Eglise.