ROME, Mercredi 27 septembre 2006 (ZENIT.org) – L’évêque indonésien de Maumere, sur l’île de Flores, Mgr Vincentius Sensi, souligne que la campagne contre la peine capitale menée par les catholiques du pays est en faveur de « la vie humaine » et qu’elle va continuer aux côtés des musulmans qui sont favorables à son abrogation.
Fides fait le point à la suite des protestations suscitées dans le monde entier par l’exécution de trois catholiques dans ce pays à l’aube du 22 septembre, à Palu.
« Nous avons crié et lancé une campagne non seulement pour les trois catholiques, mais pour la vie humaine : et nous la continuerons à l’avenir, à côté de nos frères musulmans », a affirmé l’évêque du diocèse natal de l’un des condamnés, Domingus Da Silva.
Les obsèques de celui-ci ont été célébrée dans une cathédrale débordante de fidèles, précise Fides : « Tous ont prié avec beaucoup d’intensité, dans un climat d’émotion et de déception encore facilement perceptibles ».
Mgr Sensi explique à Fides : « Nous sommes tristes de la façon dont s’est conclu l’épisode des trois catholiques indonésiens. Ces derniers mois nous avions élevé la voix et tout fait pour convaincre le gouvernement de changer d’idée. Mais notre engagement ne dépendait pas du fait que les trois étaient catholiques : c’est une bataille contre la peine de mort, en faveur de tout homme. Nous avons crié et fait une campagne non seulement pour les trois catholiques mais pour la vie humaine : et nous la continuerons à l’avenir, à côté de nos frères musulmans ».
L’évêque s’interroge : « Pourquoi le gouvernement les a-t-il exécutés si rapidement, alors qu’il y a beaucoup d’autres prisonniers condamnés à mort, en attente d’exécution ? Nous percevons l’injustice : pour cela nous avons sensibilisé la communauté internationale. Dans la campagne abolitionniste, organisée dans mon diocèse et dans toute l’Indonésie, nous avons impliqué les musulmans, et tous les leaders religieux ont manifesté avec nous. La campagne ne peut et ne doit pas avoir de couleur ou de connotation religieuse : c’est la campagne de tous et il s’agit de sauver la vie de tous les hommes, quelle que soit la communauté religieuse à laquelle ils appartiennent et quels que soient les crimes qu’ils aient commis ».
