Le pape Benoît XVI a rencontré le premier ministre espagnol, M. José Luis Zapatero une première fois à son arrivée à l’aéroport de Valence : une poignée de main protocolaire à la descente d’avion, où le Premier ministre était accompagné de sa femme.
A son arrivée au palais épiscopal, samedi après-midi pour rencontrer le pape, le Premier ministre espagnol s’est fait siffler par la foule, ce qui fait dire aux quotidiens italien de ce dimanche – comme l’Unità et la Repubblica – que le Premier ministre, en n’assistant pas à la messe du pape, a certainement voulu éviter d’être à nouveau hué pour sa politique que certains appellent de « défense des droits civils », en faveur du « mariage » gay, des adoptions par des couples homosexuels et en faveur de l’avortement.
Autre ton, lors de la rencontre avec le pape Ratzinger, pas un seul « reproche », ont révélé à la presse des sources gouvernementales, et un « climat aimable et courtois ».
Parmi les thèmes abordés ne figurait pas seulement la famille, mais la paix, l’Europe, l’immigration et l’Afrique.
Le pape a offert au Premier ministre un facsimilé du Codex Vaticanus B, un prestigieux manuscrit de la bible datant du XIIIe s. et le ministre espagnol a offert au pape un tableau d’un maître espagnol contemporain, Manolo Valdez, intitulé : « Auto-portait de Rembrandt II ».
A l’adresse de la vice-premier ministre espagnole, Mme Maria Teresa Fernandez de la Vega, qu’il a rencontrée après son entretien avec M. Zapatero, à l’archevêché, le pape a encouragé le gouvernement à trouver des solutions aux différends avec l’Eglise. « C’est donc vous qui êtes chargée des contacts entre l’Espagne et le Saint-Siège ? » a demandé le pape, dans le style Ratzinger, prompt à apaiser les tensions.
La veille, la nouvelle que le Premier ministre n’assisterait à la messe du pape avait fait monter la tension, et le porte parole du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, lui-même espagnol, avait déclaré : « La présence de Zapatero n’a jamais été discutée dans la phase préparatoire parce qu’à la messe vient qui veut ».
Mais il faisait également observer que le dictateur sandiniste Daniel Ortega, au Nicaragua, le général Wojciech Jaruzelski à Varsovie, pendant l’époque communiste, ou le Lider Maximo, Fidel Castro à la Havane et à Santiago (deux des cinq messes présidées par Jean-Paul II à Cuba en 1998), n’avaient pas boudé la messe de Jean-Paul II lors de ses visites.