France : Inauguration du « Mur des justes » pendant la Shoah

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Au Mémorial de la Shoah de Paris

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ROME, Mardi 13 juin 2006 (ZENIT.org) – Un « Mur des Justes » sera inauguré demain à Paris à l’initiative du « Mémorial de la Shoah » (cf. http://www.memorialdelashoah.org), par le Premier ministre français, M. Dominique de Villepin et par son homologue israélien, M. Ehud Olmert.

Le Mémorial est soutenu financièrement par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, créée en 2000 et dont la dotation provient de la spoliation des juifs de France.

Le site du « Mémorial » explique en effet : « Durant la Seconde Guerre mondiale, le silence qui entourait la persécution dont les Juifs étaient victimes semblait signifier que l’Europe avait sombré dans la peur et l’indifférence ou la collaboration. Pourtant dans chacun des pays concernés, des hommes et des femmes se sont levés, choqués par les exactions dont ils étaient les témoins ».

« En France, tout particulièrement, explique le site, les Justes furent nombreux, permettant ainsi aux deux tiers des Juifs de survivre à la Seconde Guerre mondiale en dépit de la contribution apportée par le gouvernement de Vichy à la déportation des Juifs de France ».

Depuis plus de quarante ans, au nom de l’Etat d’Israël, le Musée Mémorial de « Yad Vashem », de Jérusalem, « honore ces hommes et ces femmes en leur décernant le titre de Juste parmi les Nations, sur la foi des témoignages de ceux qui ont été sauvés ».

Crée en 1953, par une loi du Parlement israélien, « Yad Vashem » est en effet le mémorial central de la Shoah pour le peuple juif et le dépôt le plus complet de documents et d’expositions sur la destruction des Juifs européens : « Sa tâche primordiale est d’assurer que le monde n’oublie jamais ».

Le titre de « Juste parmi les Nations » est décerné depuis 1963, et selon les chiffres de janvier 2006, 21 310 personnes l’ont reçu, même à titre posthume. Mais le « Comité français de Yad Vashem » continue d’appeler à témoigner (cf. http://www.col.fr/yadvashem/comite.html).

Et c’est donc « afin de rendre hommage aux Justes français ou ayant agi en France », que le Mémorial de la Shoah inaugure le « Mur des Justes ».

Erigé dans « l’allée des Justes » qui jouxte le Mémorial, il portera les noms et prénoms des 2 693 Justes, reconnus en France par « Yad Vashem », entre 1964 et 2005.

Complémentaire du « Mur des Noms » des 76 000 victimes de la Shoah (sur une communauté de 330 000 membres) déportés de France, déjà érigé à l’entrée du Mémorial, il prend appui sur le grand mur de schiste vert bordant le parvis du bâtiment au Nord, du côté de l’allée des Justes.

Il est constitué de 37 plaques de bronze et 9 plaques vierges prévues afin d’accueillir chaque année les noms des personnes nouvellement honorées. Il est aussi doté de deux plaques explicatives.

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ZENIT Staff

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