La Journée de l'Europe, le 9 mai : de quoi s’agit-il ?

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« Europa – L’Union européenne en ligne »

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ROME, Mardi 9 mai 2006 (ZENIT.org) – Il y a 56 ans, le 9 mai 1950, Robert Schuman faisait sa fameuse et décisive déclaration sur l’Europe. le site de la communauté européenne explique ce que signifie depuis lors cette « Journée de l’Europe », célébrée chaque année le 9 mai. Voici l’explication offerte par le site Europa – L’Union européenne en ligne.

« Le 9 mai 1950, Robert Schuman présentait sa proposition relative à une organisation de l’Europe, indispensable au maintien de relations pacifiques.

Cette proposition, connue sous le nom de « déclaration Schuman », est considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne.

Aujourd’hui, le 9 mai est devenu un symbole européen (Journée de l’Europe) qui, aux côtés de la monnaie unique (l’euro), du drapeau et de l’hymne, identifie l’Union européenne en tant qu’entité politique. Le Journée de l’Europe est l’occasion d’activités et de festivités qui rapprochent l’Europe de ses citoyens et ses peuples entre eux.

Le 9 mai est la Journée de l’Europe. Elle concerne tous les citoyens de l’Union européenne, car elle rappelle un certain 9 mai 1950….

Ce jour-là, la presse fut invitée dans le Salon de l’Horloge du ministère français des Affaires étrangères, au Quai d’Orsay, pour une communication de la plus haute importance.

Les premières lignes de la déclaration du 9 mai 1950, rédigée conjointement par Robert Schuman, Ministre français des Affaires étrangères, et son conseiller et ami Jean Monnet, appellent la France, l’Allemagne et d’autres pays européens à mettre en commun leur production de charbon et d’acier pour jeter les premières bases concrètes d’une Fédération européenne.

Ce projet prévoyait donc de créer une institution européenne supranationale chargée de gérer les matières premières qui étaient à l’époque la base de toute puissance militaire, le charbon et l’acier. Pour les pays concernés, il impliquait de renoncer à la propriété – jusque-là purement nationale – du « nerf de la guerre ». Et cela alors même que ces pays venaient à peine de se déchirer dans un conflit épouvantable, laissant derrière lui d’innombrables ruines matérielles et morales, avec leur lot de haines, de rancunes et de préjugés.

La proposition emporta l’adhésion, et le 9 mai 1950 fut ainsi à l’origine de la construction européenne, ce que les chefs d’Etat ou de gouvernement, lors du Conseil européen de Milan en 1985, ont convenu de commémorer chaque année par une « Journée de l’Europe », qui s’adresse à tous les citoyens de l’Union européenne.

En effet, cette journée ne concerne pas seulement les citoyens des pays fondateurs, mais ceux de l’ensemble des Etats membres, puisque chaque pays qui choisit démocratiquement d’adhérer à l’Union européenne s’engage à respecter les objectifs de paix, de progrès social, de développement économique et de solidarité proposés par la déclaration du 9 mai 1950 dans le vieux rêve d’unir le continent européen.

Certes l’Europe – ensemble de peuples conscients d’appartenir à une même entité, de partager certaines valeurs et des cultures proches ou complémentaires – existe depuis des siècles. Mais elle s’était développée jusqu’alors sans règles ni institutions, sans dépasser la simple et fragile coopération entre les Etats. Et la conscience de cette unité fondamentale n’avait jamais évité les désastres. Aujourd’hui encore, certains pays qui appartiennent au continent européen, mais pas à l’Union européenne, ne sont pas à l’abri de tragédies, souligne le site.

Par ailleurs, ce qui dans les siècles ou les millénaires passés pouvait ressembler à une tentative d’union n’était en réalité que le fruit d’une victoire des uns sur les autres, que le « fédérateur » s’appelât Jules César, Charlemagne ou Napoléon. Leurs constructions ne pouvaient durer, car les vaincus n’avaient qu’une aspiration : recouvrer leur autonomie.

L’ambition est aujourd’hui tout autre, estime la même source. Cependant, comme toute œuvre humaine d’envergure, l’intégration de l’Europe ne peut se construire en un jour ni même en quelques décennies. D’autant que l’entreprise amorcée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale est sans précédent dans l’histoire. Il s’agit, en effet, de bâtir une Europe qui respecte la liberté et l’identité de chacun des peuples qui la composent, tout en appliquant le principe selon lequel ce qui peut être mieux fait en commun doit l’être. Car seule l’union des peuples peut garantir à l’Europe la maîtrise de son destin et son rayonnement dans le monde ».
© http://www.europa.eu.int

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ZENIT Staff

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