ROME, Mercredi 26 avril 2006 (ZENIT.org) – Le cardinal Martino invite la communauté internationale à la solidarité avec l’Ukraine.
Le Conseil pontifical Justice et Paix, présidé par le cardinal Renato Raffaele Martino, a en effet organisé avec l’ambassade d’Ukraine près le Saint-Siège, le 21 avril, au Vatican, un séminaire à l’occasion du XXe anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Participaient à cette rencontre des ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège.
Le séminaire a proposé des interventions de Didier Louvat, de l’Agence internationale pour l’Energie atomique (AIEA), du ministre Yuriy Polyachenko, du prof. Wolfgang Plastino de l’Université de Roma 3, de Julio Medina de Armas du Programme de Cuba pour les enfants de Tchernobyl.
Le cardinal Martino a confirmé l’intérêt du Saint-Siège pour la poursuite d’une « recherche sur l’utilisation de l’énergie atomique avec des objectifs civils, et sa richesse d’implications techniques, culturelles et politiques ».
Le désastre a provoqué, rappelait le cardinal Martino, des dommages humains et matériels incalculables au niveau sanitaire, social, économique, surtout en Ukraine, au Bélarus et en Russie. Il invite la communauté internationale à une « généreuse disponibilité et solidarité de la société civile » en faveur des pays les plus frappés, « en les aidant à résoudre tant de problèmes sociaux, économiques, sanitaires, et environnementaux découlant du désastre ».
Mais le cardinal Martino a souligné que la communauté internationale devrait également « suivre les thématiques complexes liées au nucléaire civil ».
« Le séminaire, a affirmé le cardinal Martino, a en effet enseigné que l’énergie nucléaire ne doit pas être considérée, comme c’est souvent le cas de nos jours, à travers les lunettes du préjugé idéologique, mais avec celles de l’intelligence, de la raison humaine, et de la science, accompagnées du sage exercice de la prudence, de la perspective de réaliser un développement intégral et solidaire, de l’homme et des peuples ».
Au cours de l’ouverture des travaux, le président de Justice et Paix avait en outre rappelé que l’accident de Tchernobyl « a mis le monde en état d’alerte sur la question de l’opportunité et de la moralité de l’utilisation de l’énergie nucléaire avec des objectifs civils ».
En même temps, ajoutait-il, il a fait « fleurir d’innombrables initiatives de solidarité, en particulier en faveur des enfants », et il a « permis une discussion approfondie sur l’utilisation du nucléaire civil et sur les conditions de sécurité de son utilisation ».
Il disait l’intérêt porté par le Saint-Siège à un discours sur l’énergie qui soit « accompagné par un discours sur le développement et sur les modèles de développement ».
Rappelons qu’il y a actuellement une douzaine de centrales du même type que celui de Tchernobyl en Europe: 11 en Russie, une en Lituanie.
Il était 1 h 23 lorsque l’explosion a eu lieu il y a 20 ans: heure rappelée cette nuit par les cloches des villes voisines.
Cette catastrophe est la plus grande de l’histoire de toute l’humanité.