ROME, Lundi 3 avril 2006 (ZENIT.org) – En Inde, les réactions se succèdent après la condamnation d’un médecin pour avortement, relève la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org).
Pour la première fois en Inde, un médecin a été condamné à une peine de prison pour avoir révélé à une mère qu’elle attendait une fille et l’avoir encouragé à avorter (cf. revue de presse du 30/03/04). Le docteur Anil Sabsani a été condamné à 2 ans d’emprisonnement et il devra payer avec son assistant une amende de 5000 roupies (104 euros).
Lors de la consultation, le docteur Sabsani avait proposé à la femme de lui révéler le sexe de son bébé pour 1500 roupies de plus. Les avortements sont légaux en Inde sauf ceux effectués pour choix du sexe du bébé. Depuis l’arrivée des échographies, la loi interdit de révéler le sexe du futur bébé pour éviter les avortements des foetus féminins.
La condamnation du médecin a été particulièrement bien accueillie par les organisations de défense des droits de la femme qui combattent ces pratiques : « ce verdict est un grand encouragement pour tous ceux qui luttent pour sauver les bébés filles et défendent les femmes », affirme Nidhi Chugh, de l’organisation non gouvernementale Saheli, qui travaille dans les zones rurales du nord de l’Inde. « Cela va aider des gens comme nous à travailler avec plus de confiance et je suis sûre que les médecins vont réfléchir à 2 fois avant d’encourager l’avortement d’un foetus féminin », a-t-elle ajouté.
Ranjana Kumari du Centre de recherche social estime, quant à elle, que ce jugement n’est pas assez sévère car cet avortement s’apparente à un crime.
(cf. Le Monde (François Chipaux) 01/04/06)