Ce vendredi, les experts de l’université de Séoul, chargés de vérifier l’authenticité des résultats des recherches de Hwang Woo-Suk, ont rendu un rapport préliminaire qui indique que l’étude a été « sciemment falsifiée ». Pour les experts, « ce n’est pas un accident, mais un mensonge délibéré ».
L’article scientifique de Hwang publié dans Science faisait état de l’isolement, à partir d’embryons humains obtenus par clonage, de onze lignées de cellules souches correspondant spécifiquement à l’ADN d’une personne.
D’après l’enquête, le célèbre scientifique a falsifié neuf résultats sur onze. Hwang Woo-Suk n’a produit que deux lignées de cellules souches embryonnaires.
Il a manipulé des photographies pour affirmer dans son article en avoir créé onze. Le rapport précise que des résultats d’analyses d’ADN sont attendus d’ici peu pour vérifier si les deux lignées de cellules souches restantes ont été clonées avec succès à partir d’un seul patient.
Les experts ont estimé que « ce genre d’erreur est un acte grave qui nuit aux fondations de la science ». Le Pr Hwang a présenté ses « excuses sincères pour avoir provoquer choc et déception », et a déclaré « comme symbole de ces excuses, je quitte mon poste de professeur de l’université nationale de Séoul ».
De nouvelles enquêtes sont menées sur d’autres articles rédigés par le Pr Hwang, publiés dans Science en 2004 sur les premiers embryons humains clonés, et dans Nature en août 2005 sur le premier chien cloné.
Jeudi, le chercheur coréen Hwang Woo-Suk a entamé des poursuites contre ses collègues les accusant d’avoir remplacé certaines des lignées de cellules souches embryonnaires créées par clonage par des cellules ordinaires.
17 500 scientifiques sud-coréens ont demandé au gouvernement de sanctionner Hwang Woo-Suk, qualifiant ses travaux de « supercherie ». Déjà, avant le scandale, les travaux du Pr Hwang ne faisaient pas l’unanimité en Corée. Beaucoup de coréens étaient opposés à ces recherches non éthiques.