Ces rapports, soumis à l’approbation des carrefours, contiennent toutes les suggestions et les réflexions des membres de chaque carrefour et représentent une description fidèle des opinions de la majorité et de la minorité. Ces rapports sont extrêmement importants, car ils sont l’expression la plus évidente et la mieux formulée de la pensée des pères synodaux, qui ont participé à la discussion des carrefours. Ils contiennent aussi les éléments de base des conclusions du synode. Les rapports, dans leur ensemble, représentent une première synthèse du travail synodal.
Lors de la dix-septième congrégation générale, vendredi après-midi 14 octobre les rapports des carrefours suivants, rédigés par les rapporteurs des carrefours, ont été présentés d’après l’ordre des demandes d’intervention:
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– RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS B: S. Exc. Mgr Donald William WUERL, Évêque de Pittsburgh
– RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS A: S. Exc. Mgr José María ARANCIBIA, Archevêque de Mendoza
– RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS C: S. Exc. Mgr Seán Baptist BRADY, Archevêque d’Armagh, Président de la Conférence Épiscopale
– RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS B: S. Exc. Mgr Alberto GIRALDO JARAMILLO, P.S.S., Archevêque de Medellín
– RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS A: S. Exc. Mgr Diarmuid MARTIN, Archevêque de Dublin
– RAPPORT DU CARREFOUR GALLICUS C: S. Exc. Mgr Paul-André DUROCHER, Évêque d’Alexandrie-Cornwall
– RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS C: S. Exc. Mgr Juan Francisco SARASTI JARAMILLO, C.I.M., Archevêque de Cali
– RAPPORT DU CARREFOUR GERMANICUS: S. Exc. Mgr Gerhard Ludwig MÜLLER, Évêque de Regensburg
– RAPPORT DU CARREFOUR GALLICUS B: S. Exc. Mgr Robert LE GALL, O.S.B., Évêque de Mende
– RAPPORT DU CARREFOUR ITALICUS B: S. Exc. Mgr Renato CORTI, Évêque de Novara
– RAPPORT DU CARREFOUR GALLICUS A: S. Exc. Mgr Alain HAREL, Évêque titulaire de Forconio, Vicaire Apostolique de Rodrigues (ÎLE MAURICE)
– RAPPORT DU CARREFOUR ITALICUS A: S. Exc. Mgr Francesco CACUCCI, Archevêque de Bari-Bitonto
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RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS B: S. Exc. Mgr Donald William WUERL, Évêque de Pittsburgh
Nous reconnaissons que nous sommes essentiellement une communauté de foi dont les membres croient dans le Seigneur Jésus. Nous avons ainsi une identité propre dans et à travers l’Église qui est elle-même enracinée dans l’Eucharistie. Pour cette raison, nous avons pris très au sérieux notre besoin et notre devoir de transmettre notre témoignage du Christ et notre compréhension du Mystère de la Divine Révélation.
En discutant du besoin de célébrer l’Eucharistie dans les circonstances actuelles, nous avons reconnu un certain nombre de valeurs à ce sujet. La première et la plus significative est le fait que l’Eucharistie est essentielle pour l’Église. Elle forme la source et le sommet de sa vie et de sa mission. Nous devons également prendre en compte le sérieux problème de la diminution du nombre de prêtres dans de si nombreuses régions du monde. Nous reconnaissons également la place du clergé marié dans les Églises orientales.
Notre discussion a mis en évidence le fait que le célibat n’est pas la principale ni même la seule raison de cette diminution. En effet, la culture actuelle est en crise dans un grand nombre d’autres secteurs y compris la nature, la durée et la vitalité du mariage. Le manque d’engagements perpétuels nous est apparu comme un “leitmotiv” fondamental au cours de nos réflexions portant sur un grand nombre d’aspects de la vie moderne.
La diminution du nombre de prêtres s’exprime de différentes manières. Nous reconnaissons l’existence de petites communautés de foi éparpillées et la presque impossibilité de leur administrer l’Eucharistie selon un rythme régulier à court terme. Même dans des régions dans lesquelles il existe de plus grandes communautés de foi proches les unes des autres, on rencontre des difficultés en matière de disponibilité des prêtres. À la lumière de la situation actuelle, la question devient: existe-t-il des mesures alternatives?
En considérant la situation, nous devons désormais faire quelques observations sur la manière de l’affronter. Il en ressort un certain nombre de réflexions. Premièrement, la nécessité évidente d’encourager les vocations au ministère sacerdotal. Un clergé indigène est le résultat attendu de la présence de l’Église dans une région. Cependant, les Églises locales devraient être ouvertes au partage des prêtres. Déjà à l’époque apostolique et au cours de toute son histoire, l’Église a encouragé un esprit missionnaire qui enrichit la vie et la projette.
Le partage des prêtres ainsi que le juste soutien des prêtres qui se déplacent d’une région à l’autre relèvent de la “solidarité de personnel”.
Le diaconat permanent offre une forme d’aide. Il doit être développé afin de répondre aux besoins actuels, spécialement en allégeant le prêtre de tous ces ministères administratif, éducatif et de service.
Finalement, nous avons affronté le problème des Services Eucharistiques qui prennent maintenant souvent la place de la Messe. Nous avons mis en évidence la réalité théologique du Mystère pascal comme complètement et qualitativement distinct de toute autre fonction religieuse employée en l’absence de prêtre et l’impératif que cette distinction ne soit pas offusquée.
Nos réflexions ont renforcé le besoin de trouver des fonctions religieuses plus clairement définissables à la place de la Messe quand le besoin s’en fait sentir. Nous avons également apprécié que, dans certaines régions, cela a pu se faire d’une manière créative et utile.
On a reconnu aux liturgies des Églises de rite oriental leur sens du sacré alors que nous tentons de trouver un équilibre dans la liturgie entre le sens de l’action qui nous implique, la dimension horizontale, et l’action qui porte notre attention vers Dieu, la dimension verticale.
Nous sommes arrivés à la conclusion que des programmes destinés aux prêtres, aux diacres et aux laïcs pour une bonne liturgie ne sont pas seulement utiles mais nécessaires. La participation de laïcs bien préparés et des programmes paroissiaux de formation liturgique sont encouragés.
Enfin, nous soutenons le concept d’un sens de stabilité dans la liturgie de manière à ce que la fausse impression, selon laquelle tout ce qui concerne le culte est toujours fluide ou dépend de la personnalité individuelle, ne vienne pas à se créer.
Quand nous avons examiné les critères d’une correcte inculturation, nous étions conscients des encouragements et des lignes directrices présents dans des documents tels qu’Ecclesia in Africa, Ecclesia in Asia et Ecclesia in Oceania. Nous encourageons leur application.
En conclusion, nous exprimons notre reconnaissance pour le rôle des communautés contemplatives féminines et masculines qui porte silencieusement témoignage de la réalité transcendante présente pour nous dans l’Eucharistie.
[Texte original: anglais]
– RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS A: S. Exc. Mgr José María ARANCIBIA, Archevêque de Mendoza
Le Carrefour a, d’abord et avant tout, partagé la préoccupation pour la faim de pain matériel et pour la faim de Dieu dans le monde actuel. Profonde nécessité, terrestre et divine, de l’Eucharistie. Nous vivons une culture sécularisée. Cependant, le mystère de l’Incarnation salvifique et de l’Eucharistie nous invitent à avoir pleinement confiance dans un Dieu engagé avec l’histoire humaine.
Nous apprécions la réforme liturgique promue par le Concile Vatican II. Nous devons suivre ses lignes directrices, en rénovant notre processus d’évangélisation, de célébration et de pastorale. Nous regrettons que l’Eucharistie, don immense de l’amour de Dieu, ne soit pas connue,
valorisée et bien célébrée, et qu’elle donne ainsi des fruits abondants de vie éternelle. Nous sommes sérieusement préoccupés du fait que, par manque de prêtres, tant de communautés ne peuvent célébrer l’Eucharistie chaque dimanche. Nous demandons donc de remercier et de stimuler les prêtres qui, au prix d’un effort généreux, offrent l’Eucharistie en tant de lieux. Nous nous sentons également très obligés de les accompagner. Nous remercions également les diacres et les fidèles laïcs qui les assistent, y compris en portant la Parole et la Communion là où ils n’arrivent pas fréquemment.
Nous sommes conscients de la nécessité d’augmenter et d’approfondir la catéchèse, à tous les niveaux, en tant qu’authentique mystagogie des sacrements de l’initiation, extrêmement liés entre eux. En ce sens, nous avons proposé de rénover et d’approfondir le contenu de la catéchèse, d’y faire participer les famille avec leurs enfants, et de revoir aussi les documents afin d’introduire le peuple de Dieu dans l’ensemble des dimensions riches et multiples du Mystère eucharistique. Il est également nécessaire d’offrir aux adultes une catéchèse systématique.
La célébration du Dimanche, comme Jour du Seigneur, doit convoquer les fidèles à la Sainte Messe, non seulement comme un précepte mais comme une exigence propre à la vie chrétienne. Pour une célébration active et fructueuse, il sera nécessaire d’être attentif à l’annonce de la Parole suivie d’homélies bien préparées; au sens des signes et des gestes remplis d’une profonde signification et à la richesse des textes utilisés par la tradition ecclésiale. La communauté est envoyée, à la fin de chaque messe dominicale, avec un mandat missionnaire, qui doit susciter sa conscience apostolique, son engagement de vie et son devoir de charité engagée.
La force rénovatrice de la Pâque, et donc de toute Eucharistie, ne se célèbre pas uniquement pour le bien personnel de chaque participant. En fait, la conversion et la vie éternelle qui croissent dans les coeurs, incitent à partager et à imiter le même amour miséricordieux de Dieu. Ainsi, conscients des nécessités, des crises et des conflits du monde actuel, nous mettons notre confiance dans les fruits du renouvellement personnel et communautaire qui jaillissent de l’Eucharistie. En mangeant le Corps et buvant le Sang du Seigneur qui leur donne une nouvelle vie, les fidèles croissent nécessairement aussi dans l’engagement social, pour défendre la vie humaine et les valeurs de la famille, de la justice, de la solidarité et de la paix.
Nous avons également traité le thème complexe de l’inculturation, incités par la préoccupation de promouvoir la participation fructueuse de tous les fidèles, selon les diverses cultures. Nous souhaitons que les Conférences épiscopales continuent de travailler en ce sens, guidées par les récentes étapes de l’Église.
[Texte original: espagnol]
– RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS C: S. Exc. Mgr Seán Baptist BRADY, Archevêque d’Armagh, Président de la Conférence Épiscopale
Le groupe a estimé que le Rapport après le débat général a constitué une excellente synthèse des débats qui ont eu lieu en Salle.
Les membres du Carrefour de langue anglaise C ont estimé qu’une meilleure formation sur la foi eucharistique au sein de l’Église pourrait être dispensée de différentes manières y compris en mettant à jour les textes catéchistiques à la lumière de l’enseignement récent de l’Église et en réalisant une présentation systématique et complète de la doctrine de l’Église à propos de la Présence Réelle.
On a également estimé que l’étude de l’histoire de l’art religieux et de l’architecture par les prêtres, les séminaristes et les laïcs engagés pourrait enrichir la catéchèse et raviver la capacité de pensée symbolique basée sur la mystagogie sacramentelle.
De même, la formation des célébrants et des participants en matière d’Ars celebrandi est essentielle en vue d’une compréhension renouvelée et approfondie du Mystère de l’Eucharistie. Cela devrait comprendre la formation à l’usage plus fréquent du silence dans la liturgie.
D’autre part, la fréquence avec laquelle le thème de l’inculturation a été évoqué en Salle a été remarquée et on a estimé que ce sujet a besoin d’être traité de manière plus globale et plus précise par le Synode. Nous avons proposé les critères suivants:
– L’unité de la célébration doit être préservée;
– La célébration doit être en conformité avec le dépôt de la foi;
– Elle devrait conduire à la prière et à l’Adoration;
– Elle devrait être une expression de respect conformément à Varietatis Legitimae (1994) et à l’Introduction générale au Missel Romain.
Il a également donné lieu à une discussion importante à propos des moyens du développement du lien entre la Messe et la vie quotidienne, y compris une traduction plus soignée de l’Ite Missa Est. Il est en effet important d’indiquer que la mission est une conséquence de la participation à l’Eucharistie et d’élaborer, de manière très pratique, les implications de la participation à l’Eucharistie, s’agissant de thèmes sociaux importants tels que la justice, la solidarité, la réconciliation, le pardon et la paix. Nous demandons également à la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements de reconsidérer le déplacement du geste de paix de sa place actuelle – avant la Communion – afin de le placer avant l’offertoire de la Messe.
Le pouvoir de l’Eucharistie de transformer la vie des individus et des réalités sociales cependant est intimement lié à une compréhension adéquate de la Présence Réelle et à une insistance nouvelle en matière de pratique de l’Adoration de notre Seigneur Eucharistie en tant que prolongement de la communion spirituelle avec le Christ dans son offrande au Père. Il a été remarqué que la vénération et l’adoration, à leur tour, conduisent à la célébration de l’Eucharistie dans un esprit de prière et d’action de grâce pour ce don immense. Le rôle du prêtre est cependant crucial pour rendre ce don immense de notre Seigneur Eucharistie disponible pour les fidèles. On a noté une forte approbation de la proposition selon laquelle le Synode devrait reconnaître avec gratitude le ministère indispensable des prêtres comme proclamateurs de la Parole, célébrants de l’Eucharistie et responsables de la communauté chrétienne.
Le Synode devrait également apporter son soutien aux prêtres dans leur proclamation de la Parole de Dieu, au travers d’homélies thématiques proposées mais non imposées selon un cycle de trois années, solidement fondé sur les Écritures, la théologie et les textes liturgiques. Il a également été proposé que les Lectures de l’Écriture Sainte au sein de la Liturgie Sacrée soient renouvelées et que soit pris en considération l’usage des moyens de communication modernes.
La question des relations oecuméniques en matière d’hospitalité eucharistique a également été discutée. Notre groupe propose qu’une étude approfondie soit réalisée à propos de la pratique catholique de l’hospitalité eucharistique de manière à venir en aide aux Églises locales afin qu’elles puissent triompher de la confusion qui existe actuellement parmi le clergé et les fidèles.
Le groupe demande que la question de la restauration de l’ordre original des Sacrements de l’initiation, qui pourrait donner à l’Eucharistie sa juste place de sommet de l’Initiation chrétienne, soit étudiée ultérieurement.
Le groupe demande à ce que le Synode accorde une grande attention à la célébration de la Messe du Dimanche et à l’importance pour la communauté de se rassembler dans la foi et qu’il inclût une référence claire au Sabbat comme repos de Dieu après le travail de la Création.
S’agissant
des Messes destinées à de petits groupes, les critères suivants ont été proposés:
– Elles doivent permettre d’assurer l’unité de la Paroisse et non pas avoir pour effet de la fragmenter;
– Elles devraient respecter les besoins des groupes particuliers et favoriser une participation fructueuse des personnes qui y participent;
– Elles doivent préserver l’unité de la famille.
Il a par ailleurs été proposé que ceux qui souffrent de handicaps soient reconnus comme membres à part entière de l’Église et soient aidés à prendre leur digne place au sein de la vie liturgique de l’Église. Pour que cela soit possible, l’architecture des églises devrait leur être adaptée afin qu’ils puissent être activement inclus dans les célébrations comme nous l’a rappelé l’enseignement du Pape Jean-Paul II sur la valeur de la souffrance.
Notre groupe croit que le peuple chrétien est conduit à un partage plein, actif et fructueux de l’Eucharistie quand le désir du coeur est attiré par l’Eucharistie et trouve en elle sa joie. Nous insistons pour que les conditions soient créées afin que la vérité, la bénédiction et la sainteté du Christ, qui seul réjouit pleinement le coeur, puissent briller dans toute leur splendeur dans les célébrations eucharistiques.
[Texte original: anglais]
RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS B: S. Exc. Mgr Alberto GIRALDO JARAMILLO, P.S.S., Archevêque de Medellín
Le Groupe Espagnol B a eu comme modérateur, Monsieur le Cardinal Jorge Mario Bergoglio, Archevêque de Buenos Aires, et comme rapporteur, Monseigneur Alberto Giraldo, Archevêque de Medellin. Le groupe a considéré qu’il était important d’aborder, en premier, le thème: l’Eucharistie et la vie du prêtre. Du Synode doit s’élever une clameur d’admiration et d’encouragement pour tous les frères prêtres qui, dans le monde entier, rendent accessible à tous l’Eucharistie et qui orientent leur existence à partir d’une authentique spiritualité eucharistique. Les membres ont élaboré 27 propositions qui peuvent se regrouper sous ces 10 énoncés.
1. Que des orientations de soutien soient données aux prêtres pour que leurs célébrations expriment la conscience d’agir sous l’action de l’Esprit Saint. Ils assurent, ainsi, la présence du Christ dans l’Eucharistie, avec toute la richesse de son œuvre salvifique.
2. Que chaque Évêque donne une grande importance à la formation des séminaristes en les accompagnant, eux et leurs formateurs. Une attention toute spéciale doit être accordée à la sélection et à la formation des candidats pour vivre le charisme du célibat.
3. Que l’on puisse assurer une célébration pleine de dignité dans la Cathédrale, dans les paroisses et dans les diverses églises du Diocèse, et que l’on s’assure que les fidèles puissent visiter le Très Saint Sacrement dans les diverses heures de la journée.
4. Que, dans le Diocèse, soit organisée une pastorale des vocations bien structurée, qui parte de la prière pour les vocations avec le soutien des familles, des prêtres et des séminaristes.
5. Que l’on accorde une attention toute spéciale aux malades afin de leur assurer l’Eucharistie, aliment d’immortalité. L’Eucharistie sera la source intarissable d’une culture de la vie.
6. Que l’on offre une compagnie attentive à ceux qui ont fondé leur famille sur le sacrement du mariage. Dans la préoccupation de la situation difficile de ceux qui ont éprouvé la douleur de la séparation, il s’agira d’aller à eux avec une attitude miséricordieuse afin de leur offrir une orientation et un soutien qui leur permettent de clarifier leur situation à travers un procès canonique approprié.
7. Que soit réalisée une pastorale renouvelée du Sacrement de la Réconciliation.
8. Que l’on cherche, comme fruit de l’Année de l’Eucharistie, une pédagogie permettant aux fidèles d’aller à la rencontre du Seigneur Ressuscité dans la Messe de chaque dimanche.
9. Que l’on parvienne à découvrir des parcours catéchistiques adéquats pour que les prêtres et les fidèles comprennent la présence de Marie dans chaque célébration eucharistique.
10. Que l’on parvienne à comprendre que, même si l’Eucharistie est un don, il est de notre devoir pastoral, d’amener les personnes à ce sacrement, en leur offrant des aides pour qu’ils puissent recevoir dignement le Seigneur Jésus Christ Sacrement.
[Texte original: espagnol]
– RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS A: S. Exc. Mgr Diarmuid MARTIN, Archevêque de Dublin
A propos de la dévotion pour l’Eucharistie, l’action eucharistique du Sacrifice de la Messe a été reconnue comme le plus grand acte d’adoration de l’Église. L’adoration eucharistique en dehors de la Messe devrait naître et reconduire à l’action Eucharistique. L’Adoration eucharistique, considérée comme un signe des temps qui réapparaît, peut fortement soutenir la sainteté des personnes et des communautés.
Le groupe a exprimé une particulière appréciation, une affirmation et un encouragement à l’égard des prêtres pour leur fidélité dans le ministère de l’Eucharistie. Au sujet de l’Ars celebrandi, il a été souligné que l’important ne porte pas sur les types de chorégraphies du rite liturgique mais sur la manière de pénétrer dans le Mystère de l’Eucharistie et le désir d’entrer en communion avec Dieu, à travers le Mystère pascal.
Une grande attention a été portée à la réflexion sur la Liturgie de la Parole. Il a également été suggéré de préparer une liste d’homélies thématiques portant sur l’ensemble des Mystères fondamentaux du Salut à travers des références appropriées au Lectionnaire, aux Pères de l’Église et au Catéchisme de l’Église catholique.
Le groupe a soulignéle besoin de développer une spiritualité eucharistique des laïcs. Il a été également suggéré la compilation d’un “Compagnon Eucharistique”, avec des contenus doctrinaux, catéchistiques et dévotionnels au bénéfice des fidèles.
Le groupe a insisté sur les liens entre Eucharistie et Sacrement de la Pénitence, en particulier parce que de nombreuses personnes ont perdu le sens du péché.
Une réduction importante du nombre de prêtres dans certaines régions est une sujet d’inquiétude pour toute l’Église. En l’absence de prêtres, le groupe a souligné l’importance de la liturgie de la Parole comme soutien apporté à ceux qui sont privés d’accès à l’Eucharistie.
Dans certaines régions du monde, la diminution du nombre de personnes participant régulièrement à la Messe est une source de grande préoccupation.
L’“éclipse de la foi” chez de nombreuses personnes ne pourra, quoi qu’il en soit, être surmontée et inversée qu’à travers la conversion personnelle.
[Texte original: anglais]
– RAPPORT DU CARREFOUR GALLICUS C: S. Exc. Mgr Paul-André DUROCHER, Évêque d’Alexandrie-Cornwall
Nous avons décidé de suivre les questions proposées par le relateur général à la fin de la relatione post disceptationem. Le relateur du groupe prenait en note les diverses propositions avancées au fur et à mesure de notre discussion et en prépara une liste qui fut discutée et adoptée par le groupe, de sorte que chacune de ces propositions, à quelques exceptions près, représente le consensus du groupe non seulement dans son contenu mais dans son expression.
De plus, chacun des pères synodaux fut invité à préparer quelques propositions qui lui étaient chères, afin de compléter notre étude de l’ensemble des questions. Cette méthode de travail nous a permis d’élaborer près de soixante-quinze brèves propositions qui reflètent vraiment la pensée de notre groupe de travail.
Quelques points de discussion ont su retenir notre attention de façon particulière. En voici une brève présentation avec quelques remarques pertinentes.
Notre attitude face à
la sécularisation doit être plus nuancée. En effet, il y a des semences de la Parole en notre monde d’aujourd’hui. L’Eucharistie peut rencontrer les soifs et les espoirs de notre temps.
En tant que sacrement de la foi, l’Eucharistie doit être approfondie par une catéchèse mystagogique et initiatique, appuyée sur l’étude de la Parole de Dieu et centrée sur le Christ ressuscité.
La foi célébrée dans l’Eucharistie doit aussi être vécue au quotidien. Le contemplation du sacrifice du Christ auquel nous sommes appelés à nous associer pourra nous aider à faire cette unité de foi et de vie. Mais il faut comprendre ce sacrifice comme un mystère d’amour, une promesse de vie, un chemin de liberté.
La pénurie des prêtres nous attriste et nous ressentons vivement l’angoisse des nombreux fidèles qui n’ont pas accès aux sacrements à cause d’elle. L’idée d’ordonner des viri probati a été débattue, mais n’a pas retenu la majorité des voix. Le groupe est unanime à affirmer la valeur inestimable du célibat sacerdotal pour l’Église latine et veut engager l’Église dans une pastorale vocationnelle encore plus énergique, positive et ouverte aux dons de Dieu. Par ailleurs, nous pensons qu’un meilleur encadrement des prêtres fidei donum aidera à pallier un peu cette pénurie.
Nous avons échangé paisiblement sur plusieurs autres questions: l’adoration eucharisitique, l’œcuménisme, l’engagement social qui découle de l’Eucharistie, la liturgie. La question de la place de la confirmation dans les sacrements d’initiation a soulevé plus de discussion, mais nous sommes d’accord pour affirmer que, quelle que soit l’option retenue par les conférences épiscopales dans cette matière, l’Eucharistie doit toujours être perçue comme le sommet de l’initiation chrétienne. Il faudrait aussi retrouver le rapport entre le baptême et la réconciliation dans cette même perspective.
Enfin, ont retenu notre attention: le dimanche comme jour du Seigneur; la situation délicate des personnes en situations matrimoniales irrégulières, surtout dans les pays du sud où la polygamie, les mariages inter-religieux et les mariages coutumiers présentent des défis pastoraux très sérieux; l’inculturation des rites qui demeure pressante; et l’engagement des catholiques pour la justice, engagement qui vérifie la profondeur d’une vraie spiritualité eucharistique.
Nous avons été bénis par la présence dans notre groupe d’évêques provenant de l’Amérique, de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie, de même que de la tradition orientale.Cette diversité a été pour nous source de découverte et de sagesse, tout en nous révélant la profondeur de l’unité de cette foi que nous partageons. Pour cela aussi, notre prière se fait “Eucharistie.”
[Texte original: français]
– RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS C: S. Exc. Mgr Juan Francisco SARASTI JARAMILLO, C.I.M., Archevêque de Cali
Le Carrefour était composé de 19 Pères synodaux et comptait également deux auditeurs, deux collaborateurs et deux assistants.
Sur la base de la lecture des dix-sept questions signalées par le Rapporteur général et après qu’elles aient été divisées, regroupées et intégrées, le Carrefour a décidé par vote les thèmes qui étaient du plus grand intérêt. À la lumière des préférences exprimées, il a été procédé à la discussion de quelques-uns d’entre eux. Ensuite, il fut demandé aux Pères d’élaborer des propositions, en se basant surtout sur les interventions en Salle, celles qui furent présentées dans l’après-midi d’hier, de manière générale, et discutées et approuvées dans le détail dans la matinée d’aujourd’hui.
Le résultat de tout ce travail, réalisé avec grande diligence dans un climat extrêmement fraternel et d’amour de l’Église, s’est concrétisé dans 24 propositions.
[Texte original: espagnol]
– RAPPORT DU CARREFOUR GERMANICUS: S. Exc. Mgr Gerhard Ludwig MÜLLER, Évêque de Regensburg
Le présentation de l’Eucharistie comme source et sommet de la vie et de la mission de l’Église demeure la tâche de la théologie, de la spiritualité et de la pastorale.
Les lacunes dans la compréhension de la liturgie et de la pratique ne peuvent être surmontées qu’à travers une orientation positive et engagée en direction de Jésus Christ. Il est “la lumière véritable, qui éclaire tout homme” (Jn 1, 9).
Dans la civilisation occidentale, les chrétiens sont toutefois touchés par la sécularisation de la conscience. Cela peut conduire à une banalisation des vérités chrétiennes et à une profanation de la liturgie et de la manière de vivre. Il existe souvent une discordance entre le catéchisme que l’on a en tête et les tentations et les pressions d’un mode de vie collective déterminé uniquement par des exigences intérieures. Les conséquences peuvent en être l’indifférence, mais aussi les agressions à l’égard de la doctrine et de la morale de l’Église, en apparence extérieure au monde et hostile à la vie.
Il existe toutefois une faim de justice et d’une vie authentique dans la liberté et dans l’amour.
Ainsi, dans le monde entier, se pose la question des moyens de transmettre la manière dont Dieu se propose à tous les hommes en tant que lumière et amour, dans leurs situations concrètes de vie quotidienne et avec la présence constante d’un certain esprit du temps séculier dans la communication de masse. Comment l’Église peut-elle, au sens de Gaudium et spes (n. 10), accueillir, partager et formuler les préoccupations, les questions et les besoins des hommes d’aujourd’hui et, toutefois, précisément aujourd’hui, témoigner du Christ comme réponse aux questions existentielles fondamentales de l’homme?
L’on peut attendre un authentique renouveau chez les chrétiens, les religieux et les laïcs, en particulier chez les jeunes chrétiens engagés, qui se laissent attirer par le Christ, qui vivent de l’amour du Christ eucharistique et qui sont disposés à accepter une manière de vivre le mariage chrétien et la vie selon les conseils évangéliques, auquel ils ont été appelés par l’Esprit Saint pour construire l’Église à travers les différents charismes. Il ne s’agit pas, ici, de quantité, mais de qualité.
La meilleure chose que nous pouvons faire pour la foi dans l’Eucharistie dans la pensée et dans la vie des chrétiens est de vivre de l’Eucharistie.
“Comme Jésus était à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna. Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent” (cf. Lc 24, 31)
[Texte original: allemand]
– RAPPORT DU CARREFOUR B DE LANGUE FRANÇAISE: S. Exc. Mgr Robert LE GALL, O.S.B., Évêque de Mende
Lors de la première rencontre de notre Groupe linguistique français (B), le mercredi 5 octobre 2005, nous avons retenu trois questions:
– Le dimanche et la famille: Le dimanche est un tout qu’il faut inviter à vivre en famille, dans la joie de ce jour festif au centre duquel se trouve la messe.
– Nous avons abordé l’importance de la messe quotidienne dans la vie du prêtre, évoqué les questions des intentions de messe et la nécessité de parler du diacre dans notre Synode.
– Nous avons aussi commencé de parler de la situation des divorcés remariés.
Hier toute la journée et ce matin, nous nous sommes retrouvés dans notre Groupe linguistique. Chacun a pu exprimer ce qu’il avait particulièrement retenu dans les journées où nous nous sommes écoutés les uns les autres en Congrégation générale. Nous avons mis nos matières dans un ordre logique et avons préparé 19 propositions traitant des questions suivantes:
– Le premier point porte sur le Mysterium fidei qu’est l’Eucharistie, avec la nécessité d’une catéchèse de fond portant sur la foi dans ce mystère.
– Nous avons souhaité que le Synode redise avec force
la sanctification du dimanche que nos sociétés doivent respecter.
– L’assemblée dominicale doit garder un caractère familial au sens large. La famille proprement dite doit trouver son identité d’église domestique, lieu d’initiation à la prière.
– L’ars celebrandi, ce nous semble, doit s’étendre aux divers acteurs liturgiques, des ministres ordonnés aux ministres institués, jusqu’à tous les participants à l’Eucharistie, pour que la liturgie soit plus belle et plus capable de nourrir les uns et les autres.
– Plus concrètement, la table de la Parole suppose la qualité de la lecture, la préparation et même l’institution des lecteurs (Proposition 8). Pour la table de la liturgie proprement eucharistique, on souhaite que la richesse des diverses Prières eucharistiques soit mise en évidence par une catéchèse mystagogique appropriée.
– Il nous paraît important de souligner que le sacrifice du Christ est bien le cœur de la messe, don du Seigneur jusqu’au bout pour l’amour de son Père et des siens. Cela induit une « culture eucharistique », capable d’aider et d’inspirer notre monde bouleversé par la violence et la guerre (Proposition 11).
– L’épiclèse exprime l’action de l’Esprit saint sur les dons et sur l’assemblée.
– La question des célébrations dominicales en l’attente de prêtre se pose alors.
– L’adoration eucharistique trouve de nos jours, surtout près des jeunes, un intérêt renouvelé.
– Les conséquences sociales de nos célébrations eucharistiques : la communion et l’Ite missa est, nous invitent à un engagement de solidarité sociale ou économique
– Pour l’inculturation, tenir ensemble et l’unité de la foi et l’adaptation de nos liturgies.
– En ce qui concerne les situations matrimoniales irrégulières, comment les pasteurs peuvent-ils tenir compte des cas personnels?
– Pour la communion sacramentelle entre nos Églises, il est nécessaire d’observer les directives de l’Église tout en étant attentif à des situations particulières.
– Une attention particulière aux handicapés physiques ou mentaux doit leur laisser la possibilité, dans leur foi, assistés par leurs familles ou leurs communautés, d’avoir accès à la communion eucharistique.
[Texte original: français]
– RAPPORT DU CARREFOUR ITALICUS B: S. Exc. Mgr Renato CORTI, Évêque de Novara
Il nous a paru bon de privilégier deux questions: la question relative à l’éducation à la foi eucharistique et celle relative à l’engagement missionnaire que nous sommes appelés à cultiver à travers la célébration eucharistique. Après avoir élaboré deux propositiones sur ces points, nous sommes passés à plusieurs autres thèmes liés en quelque sorte aux deux premiers. Ainsi le Carrefour a affronté le thème du dimanche, celui du prêtre et des célébrations “en attente d’un prêtre”, celui de l’initiation chrétienne, de la promotion d’une pastorale accueillante en faveur de personnes qui vivent dans des situations matrimoniales irrégulières.
Les propositiones relatives à l’engagement d’éduquer le peuple chrétien à la foi eucharistique ont exprimé avant tout certaines propositions relatives aux questions: “Qui éduque?”, “Comment éduque-t-on?”. Celles relatives à l’Eucharistie comme source de mission ont pris en considération ce qu’il faut profondément assimiler afin que cela advienne, ont indiqué quelques pistes d’éducation missionnaire à travers l’Eucharistie et ont évoqué les difficultés présentes aujourd’hui. Sur le thème de l’éducation des fidèles à la place centrale de la célébration eucharistique dominicale, la discussion a conduit à consacrer un large espace au dimanche, entendu comme “Dies Christi” et comme “Dies hominis”. L’on a abordé ce sujet, en particulier en considérant le dimanche comme “Dies Ecclesiae”. L’urgence d’offrir le don eucharistique à tous les fidèles a poussé le carrefour à répondre de manière concrète en indiquant de multiples sujets d’attention qui doivent caractériser la vie de nos communautés. L’on a ensuite réfléchi sur la célébration dominicale “en attente d’un prêtre”. Quant à l’initiation chrétienne, des remarques ont été formulées sur le rapport entre Baptême, Confirmation et Eucharistie. L’on a également réfléchi sur l’expérience qui doit être proposée aux personnes qui accèdent aux sacrements et comment donner à tout cela la forme d’un itinéraire, et même d’une mystagogie. Quant à la pastorale en faveur de ceux qui sont dans une situation matrimoniale irrégulière, la réflexion a considéré avant tout la période qui précède le mariage, en se référant à l’éducation des jeunes et aux formations pré-matrimoniales, puis la condition souvent lourde de solitude que l’on vit au sein des familles, en évoquant l’urgence que dans nos paroisses l’on cultive profondément le contact direct avec les familles, il a enfin considéré la situation spécifique de ceux qui sont dans une situation matrimoniale irrégulière, en tentant d’indiquer des attentions éventuelles et importantes afin que les personnes se sentent accueillies, qu’elles s’en remettent au Seigneur et qu’elles accomplissent des pas concrets à la lumière de l’Évangile.
La présence dans notre carrefour de membres venant de différentes régions du monde a assurément élargi les horizons. Elle n’a peut-être pas permis de prendre en considération tous les éléments caractéristiques des diverses traditions théologiques, liturgiques et pastorales. Toutefois, même de façon limitée, la richesse de chacun a été prise en considération avec respect et le désir d’apprendre.
Pour toutes ces raisons, il me semble de pouvoir dire que ce fut une rencontre fructueuse.
[Texte original: italien]
– RAPPORT DU CARREFOUR GALLICUS A: S. Exc. Mgr Alain HAREL, Évêque titulaire de Forconio, Vicaire Apostolique de Rodrigues (ÎLE MAURICE)
En tant qu’Évêques nous avons cette grande préoccupation que l’Eucharistie soit vraiment “source et sommet” de la vie de chaque chrétien et de nos différentes communautés. Comment faire découvrir le Christ? Comment conduire davantage de chrétiens à boire à cette source vivifiante?
Nous pensons qu’il est urgent de proposer aux chrétiens le kérygme de l’Église qui éclaire et fait vivre.
Dans cette catéchèse la Parole de Dieu doit avoir une place centrale. Par rapport à l’expansion des sectes plus que jamais nous devons aider les chrétiens à découvrir -redécouvrir- les fondements bibliques de l’Eucharistie.
Dans la formation permanente des chrétiens nous devons les aider davantage à faire le lien entre les deux tables: la table de la parole et la table de l’Eucharistie.
L’Évangile n’est pas une idéologie mais une personne vivante! Le mystère de l’Eucharistie, lié à la découverte de la parole, nous conduit vers la personne de Jésus ressuscité. La famille, “Église domestique”, est le milieu privilégié où les enfants, dès leur jeune âge, sont appelés à être initiés à ce grand mystère. Par ailleurs, la foi en Jésus, don de l’Esprit, ne peut pas s’épanouir qu’au sein de l’Église famille de Dieu d’où l’importance de permettre, particulièrement aux jeunes, de vivre une réelle expérience ecclésiale.
La communion au Christ nous ouvre à la communion et à l’engagement envers nos frères qui ont faim, qui souffrent, qui sont exclus. Ainsi, nos communautés eucharistiques sont des signes prophétiques au sein de ce monde souvent déchiré par la violence, les injustices et qui a tellement faim de réconciliation et de paix.
En tant qu’Évêques, nous nous sentons à tous les niveaux appelés à promouvoir une pastorale de l’accueil.
[Texte original: français]
– RAPPORT DU CARREFOUR ITALICUS A: S. Exc. Mgr Francesco CACUCCI, Archevêque de Bari-Bitonto
Il a été formulé 15 propositions, regroupées en quatre sections.
Dans la première Mysterium Fidei: l’Eucharistie et l’Église, ont été abordéesles implications de l’ecclésiologie eucharistique pour la vie de l’Église et l’oecuménisme. Dans la deuxième section, relative au Mystère proclamé, a été approfondi le rapport entre la Parole de Dieu et l’Eucharistie avec l’exigence d’un itinéraire mystagogique. Dans la troisième, le Mystère célébré, ont été approfondies la dignité et la beauté de la célébration eucharistique; la célébration de l’Eucharistie comme Don de Dieu et comme droit du fidèle; l’usage du latin et du chant grégorien dans le cadre des célébrations internationales afin d’exprimer l’unité et l’universalité de l’Église; le manque de prêtres et la faim du pain de vie comme moteur d’un engagement renouvelé en faveur des vocations et à la collaboration entre les Églises particulières en vue d’une répartition plus équitable des prêtres à travers le monde; les conditions d’admission à l’Eucharistie dans le cas des divorcés remariés; le Dimanche avec son centre dans la célébration de l’Eucharistie et l’importance de la formation au chant et à la musique au sein de la liturgie. Dans la quatrième section, enfin, a été traité le Mystère vécu, en particulier les exigences de la charité et de la justice qui dérivent de l’Eucharistie, spécialement dans un monde globalisé, marqué par de graves injustices et des inégalités sociales et économiques ainsi que par des conflits armés nombreux et persistants; le besoin de porter l’Évangile à tous les peuples et d’une spiritualité authentique des laïcs permettant de vivre quotidiennement par le don gratuit du pardon des offenses qui, seul, peut générer la paix; l’Adoration eucharistique comme préparation et dilatation de la célébration de la Sainte Messe avec la nécessité du respect à l’égard de Jésus Eucharistie dans le tabernacle.
[Texte original: italien]
[Traductions distribuées par le secrétariat général du synode des évêques]