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– S. Exc. Mgr. Evaristus Thatho BITSOANE, Évêque de Qacha’s Nek, Président de la Conférence Épiscopale (LESOTHO)
– S. Exc. Mgr. Ian MURRAY, Évêque d’Argyll and The Isles (ÉCOSSE)
– S. Exc. Mgr. Liborius Ndumbukuti NASHENDA, O.M.I., Archevêque de Windhoek (NAMIBIE)
– S. Exc. Mgr. Tesfay MEDHIN, Évêque d’Adigrat (ÉTHIOPIE)
– S. Exc. Mgr. Felix Alaba Adeosin JOB, Archevêque d’Ibadan (NIGERIA)
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– S. Exc. Mgr. Evaristus Thatho BITSOANE, Évêque de Qacha’s Nek, Président de la Conférence Épiscopale (LESOTHO)
L’union personnelle du fidèle avec le Christ est le centre de la Liturgie eucharistique. Notre problème principal concerne le manque de prêtres pour présider la célébration eucharistique chaque dimanche, surtout dans les districts les plus reculés dans lesquels les prêtres se rendent seulement de temps en temps au cours de l’année. Le recours à des ministres extraordinaires de l’Eucharistie, qui avaient suivi les prêtres dans ces contrées lointaines, semblait être une excellente solution. Les malades également avaient pu recevoir le Saint Sacrement seulement de rares fois au cours de l’année.
Des problèmes sérieux se sont immédiatement posés. Il n’existait pas de lieux dans lesquels le Très Saint Sacrement pouvait être conservé d’une manière appropriée. Les ciboires et autres custodes ne se trouvent pas facilement et les personnes se contentaient de ce qu’elles trouvaient. Plusieurs fois, il est arrivé que le tabernacle soit fracturé et le Très Saint Sacrement dérobé ou répandu sur le sol.
Avec le temps, les Ministres extraordinaires de l’Eucharistie ont été considérés comme des ministres ordinaires. Ils pouvaient distribuer l’Eucharistie quand ils le désiraient et à qui ils voulaient. Le rapport entre l’Eucharistie et le Sacrement de Réconciliation s’est graduellement amenuisé au point que le fidèle ne voyait plus la nécessité de se confesser avant de communier. Le Sacrement de la Réconciliation est peu fréquenté, surtout par les jeunes.
Afin de remédier à ces abus, nous estimons qu’il faut commencer à partir du séminaire en donnant à l’Eucharistie la place d’honneur dans la formation de nos futurs prêtres. Il faut les rendre conscients, quand ils sont jeunes, d’être les ministres ordinaires de l’Eucharistie et que l’Eucharistie doit être le centre de leur vie. Il faut rappeler souvent aux prêtres que ce sont eux, les ministres ordinaires de l’Eucharistie, qui délèguent l’important ministère de la distribution de la Sainte Communion à des laïcs ayant reçu une formation adéquate.
La catéchèse, surtout parmi les jeunes, doit être intensifiée afin de surmonter l’indifférence que l’on constate au jour d’aujourd’hui.
[Texte original: anglais]
– S. Exc. Mgr. Ian MURRAY, Évêque d’Argyll and The Isles (ÉCOSSE)
C’est en agissant “in persona Christi” lors de l’unique sacrifice de l’Eucharistie que tout le Ministère sacerdotal tire sa force (cf. Catéchisme de l’Église Catholique 1566). La diminution des vocations sacerdotales dans les pays développés indique que l’Eucharistie, même si elle est moins disponible que par le passé, demeure toutefois plus accessible qu’elle ne l’est dans les pays en voie de développement. En effet, dans ces derniers, la pauvreté est tant temporelle que spirituelle, alors que dans les pays riches, elles paraissent inversement proportionnelles.
Aujourd’hui, les vocations se trouvent de plus en plus parmi les hommes adultes. Elles naissent sur la base de leur expérience particulière mais sont aussi grevées de comportements plus conformes à l’esprit du monde qu’à celui de l’Église. Souvent, une rééducation est nécessaire. Pour ce qui est de la formation du clergé, deux aspects doivent être pris en considération: la formation académique et la formation humaine et spirituelle. Le développement intellectuel seul n’est pas suffisant. Une femme qui a subi des persécutions en raison de sa foi a déclaré: “J’ai conservé la foi grâce à la sainteté des prêtres”. Il est intéressant de noter combien nous investissons dans la formation académique de nos prêtres par rapport à ce que nous investissons dans le domaine de la formation humaine et spirituelle.
La liturgie est un instrument-clef de l’évangélisation et doit être célébrée dans une langue qui introduise les fidèles au coeur du Mystère de la foi. Les textes doivent transcender les caprices des modes linguistiques. Les langues locales présentent des difficultés particulières, comme cela est le cas dans mon diocèse pour le gaélique écossais. Dans des situations comme celle-ci, les Conférences épiscopales devraient avoir l’autorité pour mettre au point et approuver ces textes liturgiques.
Les immigrés des pays d’Europe ont besoin que des aumôniers, parlant leur propre langue, se mettent à leur disposition et puissent les accompagner.
[Texte original: anglais]
– S. Exc. Mgr. Liborius Ndumbukuti NASHENDA, O.M.I., Archevêque de Windhoek (NAMIBIE)
Je vous porte les cordiales salutations de la Namibie. Ma réflexion recoupe fondamentalement notre impression générale, comme Conférence épiscopale, sur l’Instrumentum Laboris, divisée en six points:
1. Les progrès réalisés dans les études bibliques et patristiques ont approfondi notre compréhension de la théologie de l’Eucharistie. Notre Saint-Père, le Pape Benoît XVI, est particulièrement conscient du riche héritage théologique qui nous provient des premiers Pères de l’Église. Cela a d’ailleurs été affirmé dans de nombreuses interventions.
2. La théologie de l’Eucharistie touche presque tous les secteurs fondamentaux de la théologie. Depuis le Concile Vatican II, tous les thèmes principaux ont été abordés. C’est pourquoi, tout document qui provient directement du Synode des Évêques devrait fournir une lecture équilibrée et inter textuelle du thème. Ce serait une erreur de produire un document qui affronte seulement quelques uns des thèmes en question pour corriger certains abus dont on s’est rendu compte. Ce document devrait plutôt suggérer des réponses pastorales aux besoins des personnes de base qui sont privées du don de l’Eucharistie (par exemple, des divorcés qui reçoivent la Sainte Communion, pour ne citer qu’une parmi ces situations).
3. Nous devrions éviter, à tout prix, de produire un document disciplinaire ou qui donne l’impression de se concentrer sur des rubriques privées d’une forte base théologique.
4. La dimension pastorale et missionnaire de l’Eucharistie devrait être mise en lumière dans toute délibération ou document. Ceux-ci devraient insister sur le lien essentiel entre ecclésiologie et Eucharistie, entre ministère et Eucharistie et, naturellement, entre mission et Eucharistie.
5. Le rapport entre inculturation et Eucharistie est très important, spécialement pour les pays en voie de développement, comme il en existe en particulier en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. L’expérience des Églises orientales en matière de développement des divers rites peut constituer un exemple instructif.
6. Nous tous, Pères synodaux, devrions avoir conscience du fait que le document que nous sommes en train de préparer doit constituer une partie de la trilogie sur l’Eucharistie récemment produite. Premièrement, la lettre de notre regretté Saint-Père Mane nobiscum, Domine, puis la réflexion publiée par la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements; et maintenant la réflexion synodale. De cette manière, notre document sera en mesure d’atteindre le coeur des personnes de notre société sécularisée, et en particulier de celles qui ont été contaminées ou touchées par le virus du SIDA, afin de leur offrir la nourriture eucharistique et la consolation sur le chemin de la foi.
[Texte original: anglais]
– S. Exc. Mgr. Tesfay MEDHIN, Évêque d’Adigrat (ÉTHIOPIE)
Je désire centrer mon intervention sur l’aspect relationnel de l’Eucharistie en référence aux numéros 28, 33 et 85 de l’Instrumentum Laboris:
– “Perception du Mystère Eucharistique de la part des fidèles” et
-“ sa dimension Oecuménique.
La Messe dominicale et la Sainte Communion continuent d’être le coeur et l’élément portant de la vie paroissiale, individuellement et collectivement, au sein de l’Église d’Éthiopie, tant catholique qu’orthodoxe. Le dimanche et à l’occasion des solennités, dans les rues et le long des sentiers de campagne qui conduisent aux églises, on voit des files interminables de personnes vêtues principalement de blanc. On pourrait affirmer qu’à la campagne, la participation à la Messe dominicale et à la Communion peut atteindre 70 à 80%. Dans les villes, en revanche, et parmi les plus jeunes générations, les données ne sont pas aussi élevées (peut-être aux alentours de 55%).
La force motrice qui se trouve à la base de ce phénomène n’est pas la simple rationalité mais une formation liturgique approfondie, un sens de dévotion et de respect très profond pour le “sacré” qui n’est pas facilement influencé par des critères extérieurs tels que le temps ou les pressions de la vie matérielle.
Selon la tradition éthiopienne qui tient compte de la conviction profonde qu’ont les fidèles de la nature mystérieuse de l’Eucharistie:
– sa compréhension est enracinée dans l’aspect sacrificiel du Mystère, ainsi que dans la participation au Mystère pascal du Christ et à l’édification de son Corps qui est l’Église. C’est cela en effet l’aspect prépondérant du Mystère mis en évidence dans la tradition liturgique éthiopienne.
La Trinité, le Christ, l’Agneau pascal et Marie occupent la place centrale dans la célébration du rite éthiopien. Il a toujours existé une profonde dévotion pour Marie, Mère de Dieu, qui est considérée également “la femme de l’Eucharistie”, “le premier tabernacle de l’Eucharistie” (cf. n° 76). Source et sanctuaire de l’Eucharistie. Aussi, c’est un devoir liturgique de la part des Églises de tradition orientale de tenir l’image de Marie toujours près de son Fils.
Dans la liturgie, le caractère solennel, un grand respect du sacré, la révérence en présence du “Mysterium Tremendum” sont évidents, et tout mouvement physique qui pourrait être source de distractions est réduit au minimum. Même si elle est toujours plus fréquentée, il existe une certaine réticence de la part des fidèles à recevoir la Communion sans avoir au préalable reçu la grâce de la Pénitence.
On peut voir comme fruit de cette pratique de dévotion ecclésiale commune à l’Eucharistie et à la liturgie, c’est-à-dire en termes d’implications sociales de l’Eucharistie (Instrumentum Laboris n° 78), le fait que les communautés aient réussi, grâce à cette aide, à aller de l’avant et à conserver leurs valeurs familiales et religieuses, et leur intégrité, malgré les différents problèmes politiques et sociaux, les calamités naturelles et les conflits qui ont causé tant de souffrances aux populations.
Toutefois, les aspects destructifs de la mondialisation et les pressions séculaires et consuméristes ont atteint et influencent actuellement la vie familiale, celle des jeunes et l’autorité morale de l’Église.
Notre monde a plus que jamais besoin d’ordre et de rédemption, et je ne crois pas qu’il puisse exister quelque chose de plus puissant que la force transformatrice de l’Eucharistie, et le magnifique programme de notre Saint-Père, pour témoigner la “culture de l’Eucharistie” au travers de l’instrument du “dialogue” (Instrumentum Laboris, n° 76).
J’attends beaucoup de ce Synode, en espérant que le Saint Esprit continue à l’inspirer afin qu’il présente au Saint-Père des propositions innovantes et opportunes capables de sauver les âmes ainsi que des orientations pastorales capables d’apporter l’espérance à nos prêtres et aux fidèles, centrés sur le lien pastoral de l’Eucharistie pour ce qui concerne la famille et les jeunes, fortement menacés par la plus importante pandémie, celle du SIDA un peu partout dans le monde.
C’est pourquoi, comme fruit de l’Année de l’Eucharistie, je voudrais prier le Saint Esprit afin qu’il inspire au Synode:
– de proposer des moyens, peut-être avec un Synode spécial, de promouvoir l’unité des chrétiens,;
– de promouvoir la catéchèse sur la spiritualité eucharistique, en affrontant en particulier la vie de la famille et des jeunes afin d’approfondir la foi et la dévotion eucharistique dans la famille et chez les jeunes;
– d’accorder une attention particulière à la formation au séminaire afin d’assurer la spiritualité eucharistique dans la vie des prêtres et des fidèles, et pour une adhésion à des homélies et à des célébrations liturgiques bien préparées.
Que l’Esprit Saint continue à inspirer ce Synode afin qu’il soit un instrument d’espérance et de vie dans le Christ, et que la force transformatrice de l’amour du Christ guérisse, au travers de l’Eucharistie, notre monde de ses blessures.
[Texte original: anglais]
– S. Exc. Mgr. Felix Alaba Adeosin JOB, Archevêque d’Ibadan (NIGERIA)
Sollicitude pastorale envers les immigrés
Je désire parler à cette Assemblée de la sollicitude pastorale envers les immigrés. Par immigrés, j’entends toutes les personnes qui ont quitté leur propre nation ou leur région pour se rendre ailleurs en raison de catastrophes naturelles, pour rechercher des pâturages plus verts ou la toison d’or (des titres académiques). Je désire m’adresser principalement à l’Évêque qui est le Pasteur suprême du troupeau qui est confié à ses soins, l’ordinaire local et le “primus mysteriorum dei dispensator”. L’Intrumentum Laboris nous rappelle que l’Eucharistie rassemble les fidèles et fait d’eux une communauté, malgré les différence de race, de langue, de nation et de culture.
Il est quelque peu difficile, aujourd’hui, de trouver une nation qui n’accueille pas des milliers d’immigrés. Saint Paul nous rappelle que “parce qu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous ne sommes qu’un corps, car tous nous participons à ce pain unique” (1Co 10, 17). L’Évêque ou le curé ne devrait pas traiter les fidèles immigrés comme s’ils n’étaient que des hôtes de l’Église. Ils devraient plutôt les accueillir, les faire sentir chez eux et membres de l’Église universelle. Leur liturgie vivante doit être utiliser pour rajeunir l’Église locale et ils doivent être préparés à être missionnaires pour eux-mêmes en servant comme catéchistes, lecteurs laïcs etc. au sein de la communauté. L’Instrumentum Laboris, au n° 25, nous rappelle que “les fidèles laïcs [sont] partie essentielle de l’Église communion”. La migration ne se limite pas aux seuls fidèles laïcs. Nous avons des prêtres et des religieux qui sont envoyés au-dehors pour étudier ou acquérir l’expérience nécessaire au développement de leurs congrégations ou de leurs diocèses. Il n’existe pas de prêtres vagi. Ils appartiennent au presbytérium du diocèse (Évêque) dans lequel ils séjournent. Chaque fois qu’ils offrent le sacrifice de la Messe, ils prient pour le Pape et pour l’Ordinaire local. L’Évêque résidentiel devrait donc se soucier de la vie liturgique, pastorale et spirituelle de chaque prêtre de son diocèse, et en particulier des prêtres immigrés.
Si le prêtre immigré doit célébrer le Saint Sacrifice avec dignité, dévotion et révérence, il est nécessaire qu’il soit reconnu, que lui soient garantis des moyens de subsistance dignes et qu’il soit conforté dans son appartenance. Le Saint Synode doit également demander aux Évêques et aux Supérie
urs de ne pas envoyer leurs prêtres dans des instituts situés en-dehors de leurs diocèses sans en informer l’Évêque ad quem, et sans prendre des accords en la matière. La pastorale des religieuses immigrées est encore plus complexe et mérite une plus grande attention. La vie consacrée est un témoignage du Christ dans l’Église et leur présence représente une bénédiction pour l’Église locale. Toutefois, elles ne doivent pas résider dans une Église locale sans l’autorisation écrite de l’Ordinaire local. Aujourd’hui, la diminution du nombre des religieuses dans l’ancienne Église et le désir de survie et de continuité ont porté à recruter sans discrimination des jeunes femmes dans les territoires de mission. Ces jeunes sont déracinées de leur culture et de leur tradition, transplantées en Europe et en Amérique où elles sont fréquemment désorientées par le climat, la culture et les coutumes, et elles finissent souvent par être expulsées des institutions. Inévitablement, nombre d’entre elles se retrouvent victimes des personnes et des situations. C’est un regard de compassion et d’amour qui doit être porté sur leur situation comme corps brisé du Christ. Elles font partie du corps du Christ, l’Église. En conclusion, j’exhorte tout Évêque diocésain:
1. À considérer les fidèles immigrés comme ses propres fidèles, unique corps du Christ et dont le Saint-Esprit l’a constitué Pasteur. À les accueillir, avec ses prêtres, lors de chaque célébration religieuse, en particulier à l’occasion de la Messe dominicale, parce que l’Eucharistie réunit les fidèles et fait d’eux une communauté, malgré les différences de race, de langue, de nation et de culture.
2. À assurer l’intégration de tous les prêtres immigrés (souvent pour motif d’études) à l’intérieur de son presbytérium, dans la mesure où il n’existe pas de prêtres vagi. À les assister de manière à ce qu’ils soient fidèles à la célébration du Sacrifice, dans la louange et l’adoration du Christ dans le sacrement de son amour.
3. À guider la vocation des religieuses de son diocèse au travers d’une administration adéquate des sacrements dans leurs couvents, et de la vérification du recrutement effectué sans contrôle des jeunes femmes hors de son diocèse, et qui pourrait conduire à des abus.
[Texte original: anglais]
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L’Auditeur suivant a remis une intervention écrite:
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M. Gioacchino TOSCANO, Secrétaire Général des Fraternités des Diocèses d’Italie
Le Synode des Évêques, un des événements les plus importants de l’Église universelle, nous a ouvert le coeur à tous les continents où le Mystère de Jésus Eucharistie a porté des fruits auprès de tous les peuples de la Terre. Dans un tel contexte, nous désirons apporter l’expérience des Fraternités, institutions laïques qui, tout en remontant aux débuts de l’histoire de l’Église, conservent encore en elles de tels charismes et une telle vitalité ecclésiale, ce qui nous permet de les soumettre aujourd’hui à l’attention des Pères synodaux en tant qu’institutions particulièrement adaptées à devenir toujours davantage “une nouvelle frontière” de l’Évangélisation.
Elles ont été rassemblées au sein de la Confédération des Fraternités des Diocèses d’Italie, érigée par la Conférence épiscopale italienne et placées sous la conduite, toujours sur décision de la Conférence épiscopale, par S. Exc. Mgr Armando Brambilla, Évêque auxiliaire de Rome et délégué pour les Fraternités et les Pieuses associations.
Afin de célébrer dignement l’Année de l’Eucharistie, la Confédération des Fraternités des Diocèses d’Italie a promu, à Bolsena et à Orvieto, cités eucharistiques, les 24 et 25 septembre 2005, une convocation nationale spéciale du “Chemin de Fraternité” des Fraternités italiennes, en particulier de celles qui se dédient au “Très Saint Sacrement”.
La Fraternité ne vit pas refermée sur elle-même mais représente un composant ecclésial missionnaire, centré sur une pastorale globale de la famille. Cette pastorale se distingue par une formation chrétienne permanente prise en charge par le prêtre, portant le titre de Primicier, qui l’anime. Cette formation porte sur: 1. La vie liturgique et de dévotion, attentive à la vie du Diocèse et particulièrement à l’appel de l’Évêque; 2. La vie caritative, avec des oeuvres qui ont su résister à l’usure du temps et maintenues grâce à l’administration de biens, dont elles disposent avec l’approbation diocésaine; 3. Le témoignage responsable dans sa propre ville, dans ses quartiers et dans les diverses réalités du monde du travail (nombreuses sont en effet les Fraternités liées à des arts et métiers), au moyen d’une participation “de chrétiens” à la vie civile et aux événements sociaux. Les parcours de formation à la vie chrétienne sont fondamentaux pour entrer avec le juste état d’esprit dans l’organisation des divers services. Ils sont, par ailleurs, indispensables pour l’autogestion de la Fraternité, en procédant aux acquisitions techniques de l’administration dans l’esprit de ceux qui se rangent parmi les derniers pour “être les premiers à la suite du Christ Jésus”.
C’est la raison pour laquelle les Fraternités, dociles au Magistère des Souverains Pontifes et des Évêques, ont su conserver, au cours des siècles, le trésor de foi et le patrimoine de religiosité populaire, centré sur le Culte eucharistique, qui est exprimé par un patrimoine artistique exemplaire et par des oratoires à disposition de moments d’agrégation missionnaire dans la dimension de la culture et de la communication qui, aujourd’hui, s’entrecroisent d’une manière inéluctable avec la réalité pastorale, la mission et l’évangélisation des peuples.
[Texte original: italien]
[Traductions distribuées par le secrétariat général du synode des évêques]