ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org) – En Italie, le comité de bioéthique s’est prononcé la semaine dernière pour l’alimentation et l’hydratation artificielles des patients réduits à l’état végétatif persistant. Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie, a commenté cette décision au micro de Radio Vatican, au moment où un Italien se réveillait du coma après deux ans.
Dans le cas de patients réduits à l’état végétatif persistant, les pratiques d’alimentation et d’hydratation artificielles ne doivent pas être suspendues, a tranché le comité d’éthique italien, le 5 octobre, dans un document spécifique sur ce sujet dont Terry Schiavo a été un exemple tragique aux Etats-Unis.
Le comité soutient que ces pratiques ne sont pas des actes médicaux et ne peuvent pas être considérées comme de « l’acharnement thérapeutique ».
Le texte a été publié au moment où un jeune homme d’une trentaine d’année s’est réveillé après un coma de deux ans, en Sicile, à Catane. Il avait été victime d’un accident de la route.
Mgr Elio Sgreccia explique : « Le malade dans un état végétatif persistant n’est pas mort : il ne peut s’exprimer et il n’a pas de contact avec le monde extérieur parce que la partie du cerveau qui « dirige » la vie de relation, qui est le cortex cérébral, est compromise. Mais pour ce qui est du reste, son cœur bat, et souvent, il n’a pas besoin d’assistance mécanique. Il a seulement besoin d’être alimenté artificiellement parce qu’autrement il mourrait de faim ».
Il précise : « L’alimentation et l’hydratation ne sont pas de l’acharnement thérapeutique dans la mesure où il ne s’agit pas d’une thérapie. C’est un soutien vital qui doit être donné à toute personne en vie ».
A propos du jeune qui s’est réveillé et de l’espérance que cela suscite pour d’autres personnes dans le même état, Mgr Sgreccia ajoute : « L’espérance est un devoir qu’il faut tenir présent à l’esprit, même pour les médecins, pour des malades de ce type mais aussi d’autres malades. Il est vrai qu’il y a des cas où le coma végétatif persistant ne semble pas ouvert à l’espérance clinique. Mais, comme le mystère du corps humain n’est jamais « lu » suffisamment, il faut avoir ce type d’attention. Et de toute façon, même si tous les signes cliniques étaient contraires, tant qu’il y a de la vie, même si elle ne s’exprime pas, on a le devoir de l’assister ».
Cet exemple sicilien est la preuve, fait observer Mgr Sgreccia, « que dans le cas de Terry Schiavo aussi on aurait dû continuer l’assistance, l’hydratation alimentaire ».
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Oct 12, 2005 00:00