Les dimensions trinitaire, mariale et ecclésiologique de l’Eucharistie

Ignace d’Antioche, « insigne maître eucharistique »

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ROME, Vendredi 7 octobre 2005 (ZENIT.org) – Les dimensions trinitaire, mariale et ecclésiologique de l’Eucharistie ont été soulignées par le cardinal Ignace Moussa I Daoud, préfet de la congrégation pour les Églises orientales.

A propos de l’Orient chrétien, le cardinal Daoud faisait observer : « Je suis heureux et reconnaissant que notre itinéraire synodal soit partagé par des délégués œcuméniques et je prie le Seigneur d’accomplir le vœux qui ouvre l’Instrumentum Laboris: “… si l’Église catholique respire à deux poumons, et en remercie la Divine Providence, elle attend aussi le jour béni où cette richesse spirituelle pourra être amplifiée et ravivée par une unité pleine et visible avec celles des Églises Orientales qui, même en absence d’une pleine communion, professent en grande partie la même foi dans le Mystère de Jésus-Christ Eucharistie” (cf. I.L. V) ».

Il disait vouloir rendre hommage au saint Évêque Ignace d’Antioche, « insigne maître eucharistique dont je porte le nom en qualité de patriarche émérite, par le biais d’une citation tirée de sa lettre aux Éphésiens. Je l’ai également rencontrée avec joie dans l’Instrumentum Laboris (n˚ 23 et note n˚40). Elle est courte mais très célèbre: “Tous et chacun – par la grâce chrétienne, par l’unique foi, par Jésus-Christ de la race de David selon la chair (cf. Rm 1, 33), fils de l’homme et fils de Dieu-, vous tous, donc soyez intimement unis dans l’obéissance à l’Évêque et au collège presbytéral et dans la fraction de l’unique pain, qui est médicament d’immortalité, antidote contre la mort, aliment de la vie éternelle dans le Christ” (saint Ignace aux Éphésiens 20,2) ».

Pour ce qui est de la dimension trinitaire, il disait : « Nous recevons la Sainte Eucharistie du Père Céleste qui nous a envoyé son Fils; du Fils qui s’est incarné et s’est offert en sacrifice sur la croix; de l’Esprit Saint qui est descendu sur Marie et qui sanctifie le pain et le vin lors de la célébration eucharistique. Sans l’action de la Très Sainte Trinité, nous n’aurions ni Incarnation, ni Rédemption, ni Eucharistie, ni Communion ».

A propos de la dimension mariale, il ajoutait : « Nous recevons également le don de l’Eucharistie des mains de Marie. Dieu a disposé que, grâce à Elle, l’incarnation, la rédemption, l’eucharistie et la communion, arrivent jusqu’à nous. Marie fut la première à recevoir en son sein le Corps et le Sang du Christ. L’Incarnation fut la première communion de l’histoire. Le premier tabernacle fut son cœur Immaculé. La liturgie syriaque invoque Marie, qui porte en son sein l’Enfant Jésus, en l’appelant “second Ciel”. Avant tout apôtre et tout prêtre, c’est Marie qui a donné Jésus au monde. Marie et l’Eucharistie ne peuvent être dissociées! »

Enfin, pour ce qui est de la dimension ecclésiologique du mystère eucharistique, il ajoutait : « Seulement en étant étroitement unie à Marie, l’Église peut rendre présent le Seigneur au travers de la célébration de l’Eucharistie afin de le donner à tous afin qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient surabondante (cf. Jn 10, 10)”. Nous recevons également la Sainte Eucharistie de l’Église. L’Eucharistie fait l’Église mais, dans le même temps, c’est l’Église qui fait l’Eucharistie au travers des ministres qui y sont préposés. La rencontre eucharistique avec le Seigneur fait croître la communion fraternelle avec ceux qui composent la communauté catholique rassemblée autour du Successeur de Pierre et de ses frères dans l’épiscopat, ouvrant des horizons de communion également avec les pasteurs et les fidèles des autres Églises et Communautés chrétiennes. La dimension trinitaire, mariale et ecclésiale de la Sainte Eucharistie a une grande importance pour les traditions orientales qui voient en elle la voie la plus sûre vers l’unité tant espérée de tous les frères en le Christ ».

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ZENIT Staff

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