ROME, Lundi 6 juin 2005 (ZENIT.org) – Mgr Dziwisz n’a pas détruit les papiers personnels de Jean-Paul II, il estime que cet « héritage » doit être transmis à la « postérité » : c’est ce qu’il a déclaré samedi dernier à la radio polonaise nationale, à l’occasion de sa nomination par Benoît XVI comme archevêque de Cracovie.
Dans son testament, publié le 7 avril dernier, le pape Jean-Paul II avait donné cette consigne, en date du 6 mars 1979 : « Je ne laisse derrière moi aucune propriété dont il soit nécessaire de disposer. Pour ce qui concerne les choses que j’utilisais quotidiennement et qui me servaient, je demande qu’elles soient distribuées de la manière la plus opportune. Que les notes personnelles soient brûlées. Sur ce point, je demande que veille dom Stanislas, que je remercie pour la collaboration et l’aide qui se sont prolongées au cours des années et pleines de compréhension ».
Mgr Stanislas Dziwisz a affirmé ne pas avoir détruit ces notes personnelles, qui constituent « une grande richesse qui doit être conservée pour la postérité ».
« Tout sera strictement examiné et mis en ordre. Rien ne s’y prête à être brûlé. C’est un grand héritage, une grande richesse, de grands textes qui revêtent un caractère très diversifié », a-t-il insisté.
Ces textes, précisait le nouvel archevêque de Cracovie, pourront servir dans le procès de béatification de Jean-Paul II, pour lequel le pape Benoît XVI a dispensé de l’attente habituelle de 5 ans, destinée à éviter d’ouvrir des causes alors que la réputation de sainteté d’un candidat pourrait se révéler quelque année après sa mort avoir été un « feu de paille ».
Pour Mgr Dziwisz, ces notes manuscrites, « assez nombreuses », devraient être rendues publiques.
L’archevêque a également indiqué qu’il envisageait la publication des notes qu’il a prises au quotidien pendant le pontificat de Jean-Paul II.
On se souvient que le 18 mai dernier, justement, le cardinal vicaire du pape pour Rome, Camillo Ruini demandait que tout manuscrit soit fait parvenir à la postulation de la cause de béatification de Jean-Paul II, dans le cadre de l’ouverture du procès de béatification et de canonisation au niveau diocésain.
Pour sa part Mgr Karel Kasteel, doyen du collège des prélats de la Chambre apostolique et, en tant que tel, chargé de veiller à l’inventaire des biens présents dans les appartements pontificaux à la mort du pape, a confié à Zenit que le pape Wojtyla a vraiment vécu la pauvreté évangélique, comme il a pu le constater lui-même : le pape ne possédait « rien », a-t-il affirmé.