CITE DU VATICAN, Lundi 27 septembre 2004 (ZENIT.org) – Sport et tourisme ont besoin d’être animés par une éthique, rappelle Mgr Monni.
« Sport et tourisme: deux forces vitales au service de la compréhension réciproque, de la culture et du développement des pays », c’est le thème de la journée mondiale du Tourisme fixée par l’ONU au 27 septembre et pour laquelle Jean-Paul II a publié le discours ci-dessous (cf. « Documents »), à la Pentecôte, le 30 mai dernier.
Mgr Piero Monni, Observateur permanent du Saint-Siège à cette organisation expliquait aujourd’hui au micro de radio Vatican: « Il ne faut pas oublier que, dans la société contemporaine, sport et tourisme sont deux éléments considérés comme complémentaires, et comme les plus désirés pour le bien être de la personne, c’est pourquoi ils représentent des instruments essentiels pour un développement intégral de l’homme. Il s’agit par conséquent, dans les deux cas, d’effectuer un chemin de croissance, pas seulement physique, mais aussi spirituel et culturel, comme l’indique le Saint-Père. Il n’est pas rare en effet qu’en dépit de la noblesse des objectifs proclamés, s’y insinuent des cas d’abus et de déviances. Le sport et le tourisme se manifestent comme des phénomènes sociaux et culturels et c’est pour cela que s’impose la nécessité d’une éthique, d’une discussion commune sur la signification et l’importance de l’impact social des grands événements sportifs, sans la manipulation habituelle, politique et commerciale que nous constatons hélas aujourd’hui « .
Mgr Monni faisait en outre remarquer que « le rôle social du sport et du tourisme devient un instrument essentiel de la rencontre, de la connaissance, de la compréhension réciproque et de la promotion humaine, dans une société comme la nôtre, toujours plus trans-nationale, en expansion et mouvement continuels. Le tourisme représente donc un véhicule fondamental de rapprochement et de dialogue. Promouvoir le tourisme signifie unir les hommes dans le respect universel des droits et des libertés fondamentales, sans distinction de race, de langue, de religion, et de condition sociale ou personnelle. On en a eu un exemple évident lors de la dernière rencontre olympique à Athènes ».
Avec 200 millions d’emploi, Mgr Monni souligne l’importance de ce secteur pour lutter contre le chômage: en 2010, on prévoit, sur tous les continents, un chiffre global de un milliard de touristes.
Pour ce qui est de l’engagement de l’Eglise contre les déviances comme le « tourisme sexuel », Mgr Monni souligne que l’Eglise a plusieurs fois interpellé les organisations internationales, en particulier, l’organisation mondiale du Tourisme, qui a son siège à Madrid, en vue de la promotion d’une norme, qui a été approuvée par l’assemblée générale de Santiago du Chili, en 1999. Et cette semaine, une rencontre internationale se tiendra à Madrid en vue de la mise en œuvre de cette charte par les gouvernements, indique Mgr Monni.
Il conclut: « Le tourisme a besoin d’éthique, parce que, comme le disaient autrefois les juristes, là où il y a la foule, il y a l’éthique. On ne peut se passer du facteur éthique si l’on veut garantir au tourisme cette clarté de principes et cette noblesse qui apparaissent dans ses objectifs ».