La tempête tropicale Jeanne s’est abattue sur le nord-ouest d’Haïti, dans la nuit du 17 au 18 septembre, après le passage du cyclone Ivan, plus tôt dans le mois… En mai, l’île avait déjà connu de graves inondations. Le Secours Catholique-Caritas France a décidé l’envoi d’un premier soutien d’urgence de 30 000 euros à Caritas Haïti. La délégation de Guadeloupe, proche de Haïti, mobilise, de son côté, ses ressources humaines et matérielles.
A Paris, un membre du département des Urgences internationales a été désigné pour constituer sur place, avec Caritas Suisse et Caritas Haïti, une équipe d’évaluation des besoins de la population. Cela en vue de l’appel général au réseau mondial des Caritas (SOA) qui va être lancé depuis Caritas Internationalis, à Rome, dans les tout prochains jours.
Noyé en secourant des malades
Les premiers bilans effectués par Caritas Haïti ou par la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) sont très lourds : entre 700 et un millier de morts, des centaines de personnes disparues, emportées par l’eau ou les éboulements de terrain.
La ville des Gonaïves, au nord-ouest de l’île, est la plus touchée. « Elle a été entièrement inondée, précise Caritas Haïti. Les bâtiments de l’Escale, un centre des Sœurs de Calcutta pour les malades du Sida et de la Tuberculose, se sont effondrés. Le Père Olivier, léprologue français, s’est noyé en voulant sauver plusieurs patients. 150 d’entre eux ont également péri noyés. La Caritas et l’évêché sont gravement affectés et tous les travaux de conservation du sol entrepris par Caritas dans cette zone sont réduits à néant ».
Le secteur de Port-de-Paix, au nord, fait état de 200 morts, 80 disparus, 1 100 têtes de bétail emportées. Le Cap-Haïtien est également sinistré. L’Ile de la Tortue, à l’extrême nord, souffre de dégâts très importants mais n’est pas immergée comme on a l’a d’abord cru.
Après les premiers secours apportés par la Croix-Rouge, la force des Nations unies, Caritas Haïti, les besoins d’urgence des habitants restent considérables. L’eau potable manque, ainsi que la nourriture et les médicaments. Des tentes et des sacs de couchage sont nécessaires pour abriter provisoirement les sinistrés. Le réseau mondial des Caritas s’attend à devoir réunir au moins 500 000 dollars pour y faire face.
Afin de financer l’ensemble de ce programme d’urgence en faveur des sinistrés d’Haïti, le Secours Catholique – Caritas France lance un appel au don financier :
Secours Catholique Caritas France
BP 455 – 75 007 Paris
Mention : « crises Haïti»
