CITE DU VATICAN, Jeudi 2 septembre 2004 – (ZENIT.org) Jean-Paul II a de nouveau condamné le terrorisme mercredi et il a lancé un appel pour la libération des deux journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot encore retenus en otage.
Au terme de l’audience générale du mercredi, hier, 1er septembre, en la salle Paul VI du Vatican, le pape Jean-Paul II « a adressé aux fidèles présents un appel contre toute violence et a demandé à Dieu le don de la paix », a indiqué un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège. Le pape est ensuite rentré à sa résidence d’été de Castel Gandolfo.
« C’est avec une grande douleur et une grande préoccupation que j’ai appris, disait le pape, les graves nouvelles concernant les attentats terroristes en Israël et en Russie dans lesquels de nombreuses personnes ont trouvé la mort, victimes sans défense et innocentes.
« Dans l’Irak tourmenté aussi la chaîne aveugle de la violence ne se rompt pas, empêchant un prompt retour à la coexistence civile. A l’exécration pour l’exécution barbare de 12 civils népalais s’ajoute l’inquiétude pour le sort des deux journalistes français encore retenus en otage par leurs ravisseurs.
« Je lance un appel pressant pour que cesse partout le recours à la violence, toujours indigne d’une bonne cause, et afin que les deux journalistes français soient traités avec humanité et rendus sains et saufs, au plus vite, à leurs proches.
« C’est aujourd’hui le 1er septembre, l’anniversaire de l’invasion de la Pologne et du début de la Seconde guerre mondiale, qui a semé les deuils en Europe, et dans d’autres continents. En repensant à ces jours-là, en ce moment de graves tensions, invoquons de Dieu, Père de tous les hommes, le don précieux de la paix ».
Le 27 août dernier, le vice-directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Ciro Benedettini a déploré pour sa part « le barbare assassinat » en Irak du journaliste italien Enzo Baldoni en déclarant : « La secrétairerie d’Etat se sent le devoir de présenter ses plus ferventes condoléances à sa famille en ce moment de grande douleur, en l’assurant de la proximité spirituelle du Saint-Père ».
« En affirmant une ferme condamnation pour ce nouveau crime exécrable, le pape Jean-Paul II, ajoutait la déclaration, souhaite que tous puissent comprendre l’urgente nécessité de rejeter la violence pour construire efficacement sur cette terre martyrisée une situation de respect réciproque dans un climat de justice et de paix ».
Le journaliste avait été enlevé une semaine plus tôt par l’Armée islamique irakienne. Il était un collaborateur de l’hebdomadaire italien « Diario ». Son exécution, par un coup de pistolet, a été annoncée sur Al Jazeera le 26 août au soir, provoquant l’indignation de tous les Italiens, à commencer par le président de la République, M. Carlo Azeglio Ciampi qui a téléphoné personnellement à la famille du journaliste.
Le nonce apostolique en Irak, Mgr Fernando Filoni évoquait à cette occasion au micro de Radio Vatican le climat de « drames quotidiens » vécu en Irak, le « caractère dramatique de la vie quotidienne » comme le cadre dans lequel de tels épisodes ont lieu. Il disait exprimer, avec le Patriarche Chaldéen, leur « solidarité » avec la famille et les amis de notre confrère italien, et l’assurance de leur « prière ». « Ce sera peut-être consolant pour sa famille, ajoutait le nonce, qu’en tant qu’homme de paix, cet aspect de sa personnalité ne s’effacera pas du cœur ni de l’esprit de ceux qui l’ont connu ».
Le 2 août déjà, le P. Ciro Benedettini, avait fait une déclaration protestant contre les attentats contre des communautés chrétiennes en Irak.
Le lendemain, le Comité islamo-catholique avait condamné les attentats suicides: « Ces accès de violence aveugle offensent le nom sacré de Dieu comme la religion véritable ».
Et à nouveau, le 17, le P. Benedettini avait rappelé, à propos de la situation à Nadjaf, le vœu du Saint-Siège de voir émerger une solution.
Enfin, le pape a également exprimé sa « proximité spirituelle » et sa bénédiction aux familles des victimes des désastres aériens survenus en Russie, dans un télégramme au représentant du Saint-Siège dans la Fédération de Russie, Mgr Antonio Mennini, signé par le cardinal Secrétaire d’Etat Angelo Sodano.
