Plus jamais des méthodes d'intolérance et de violence dans le service de la vérité

Actes du Symposium international d’octobre 1998 sur l’Inquisition

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CITE DU VATICAN, Mardi 15 juin 2004 (ZENIT.org) – Plus jamais des méthodes d’intolérance et de violence dans le service de la vérité: c’était le sens du Symposium international sur l’Inquisition organisé au Vatican du 20 au 31 octobre 1998 par la Commission historico-théologique du Comité du Grand Jubilé de l’an 2000 à la demande de Jean-Paul II.

Et après avoir demandé aux historiens une radiographie des faits historiquement avérés, le pape Jean-Paul II a voulu en demander publiquement pardon, en l’an 2000.

Le volume qui a été présenté ce matin au Vatican par le cardinal Roger Etchegaray, Président du Comité central du Grand Jubilée de l’An 2000, le cardinal Jean-Louis Tauran, Archiviste Bibliothécaire de Jean-Paul II, et le cardinal Georges-Marie Cottier, OP, Théologien de la Maison pontificale, et par le responsable de l’édition, le Prof. Agostino Borromeo.

Le congrès avait réuni au Vatican des chercheurs, catholique ou non, chrétiens et non-chrétiens, autour de 13 historiens d’Italie, de France, d’Espagne, du Portugal, de Malte, de Grande-Bretagne, de Suisse, d’Allemagne, du Danemark, de République tchèque, des Etats-Unis et du Canada.

Le programme pastoral exposé par Jean-Paul II dans sa Lettre apostolique « Tertio millennio adveniente », en 1994, demandait en effet que la préparation au Grand Jubilé s’accompagne d’une « purification de la mémoire », d’un examen de conscience. Cet examen de la vérité historique a permis la demande de pardon du 12 mars 2000, comme le pape l’explique dans une Lettre adressée au cardinal Roger Etchegaray, à l’occasion de cette publication.

Le cardinal Etchegaray a lu le Message de Jean-Paul II lors de la présentation du volume à la presse.

Ce symposium répondait, souligne le pape, au voeu exprimé dans la Tertio Millennio Adveniente: « Il est donc juste que, le deuxième millénaire du christianisme arrivant à son terme, l’Église prenne en charge, avec une conscience plus vive, le péché de ses enfants, dans le souvenir de toutes les circonstances dans lesquelles, au cours de son histoire, ils se sont éloignés de l’esprit du Christ et de son Évangile, présentant au monde, non point le témoignage d’une vie inspirée par les valeurs de la foi, mais le spectacle de façons de penser et d’agir qui étaient de véritables formes de contre-témoignage et de scandale ».

« Dans l’opinion publique, écrit le pape dans son message, l’Inquisition symbolise pratiquement ce contre-témoignage et ce scandale. Dans quelle mesure ceci est-il fidèle à la réalité? Avant de demander pardon, il convient d’avoir une connaissance exacte des faits et de replacer ces manquements au respect des exigences évangéliques dans leur contexte réel. C’est la raison pour laquelle le Comité s’est adressé à des historiens à la compétence reconnue ».

Jean-Paul II évoque ensuite la Journée du pardon et sa célébration liturgique en la basilique Saint-Pierre le 12 mars 2000. Il s’agissait rappelle le pape, de demander pardon « pour les erreurs commises en servant la vérité par des méthodes non évangéliques ».

Cette demande de pardon « vaut pour les drames liés à l’Inquisition ainsi que pour les blessures de la mémoire en découlant ».

Et c’est « dans la ligne de cette demande de pardon » que s’inscrit un tel volume, conclut le pape.

En présentant ce volume des actes du symposium jubilaire sur l’Inquisition, le cardinal Georges Marie Cottier a tenu à préciser que le retard de publication du volume n’était pas du, « comme le bruit en a couru, à quelque opposition », qu’il dément absolument, mais « à une série de problèmes de santé ».

Dans sa Lettre pour le troisième millénaire, « Tertio millennio ineunte », le pape avait écrit, à l’issue du Jubilé (6 janvier 2001), à propos de la Journée du pardon: « Comment oublier l’émouvante liturgie du 12 mars 2000 où, dans la basilique Saint-Pierre, fixant mon regard sur le Crucifié, je me suis fait moi-même l’interprète de l’Église, demandant pardon pour le péché de tous ses fils? Cette « purification de la mémoire  » a raffermi nos pas sur le chemin de l’avenir, nous rendant en même temps plus humbles et plus vigilants dans notre adhésion à l’Évangile ».

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ZENIT Staff

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